Face aux mauvais résultats aux examens à grand tirage, aux moyennes de sélection pour les orientations de plus en plus basses et à la fermeture des universités de Cocody et d’Abobo-Adjamé, des responsables de Dignité ont tenu une conférence de presse. C’était hier, au siège de la centrale à Adjamé. Où Bli Blé, secrétaire général de la Centrale professionnelle de l’enseignement de Côte d’Ivoire (Cepens-Ci), une des constituantes de Dignité regroupant 9 syndicats d’enseignements a signifié que l’école est en crise. Pour lui, les imperfections liées aux infrastructures, au matériel didactique, au traitement salarial des enseignants sont source de réduction drastique des rendements scolaires à travers la baisse de la qualité des enseignements. Il note également que la fermeture des universités a engendré plusieurs maux dont le blocage de la scolarité de 4 générations d’étudiants qui n’ont jamais entamé de parcours universitaire depuis l’obtention du bac. Au vu de tout cela, le secrétaire général de la Cepens-Ci demande à l’Etat d’inscrire au chapitre de ses urgences, la résolution des problèmes de l’école de façon générale et plus particulièrement l’ouverture des universités. La violation des droits syndicaux a été évoquée. Selon lui, l’emprisonnement de Mahan Gahé, secrétaire général de Dignité, l’interpellation de Mian Augustin de la Fesci, l’occupation illégale des sièges de la Fesaci en sont de parfaites illustrations. « Il faut que vous sachiez que Mahan Gahé n’a pas été pris sur le théâtre des affrontements comme on le dit. Il a été enlevé chez lui, à la maison à la Riviera Golf, par des hommes en tenue pour une destination inconnue. Un jour après, ces hommes en tenue ont demandé la rançon de 1,5 million à sa famille. Les membres de la centrale, ayant été informé ont à leur tour lancé des recherches. Ce n’est que le lendemain que ses ravisseurs l’ont conduit au Golf et ont fait croire qu’il a été pris sur un champ de bataille », a-t-il raconté. Avant de poursuivre : «nous demandons sa libération sans conditions »
A.K.
A.K.