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Économie Publié le samedi 7 janvier 2012 | Le Patriote

Infrastructures urbaines / Pierre Dimba (coordonnateur général du Puiur), sur Onuci Fm : “Voici les travaux que nous réaliserons en 2012

© Le Patriote Par EMMA
Les Pluies diluviennes à Abidjan
Vendredi 14 Octobre, l`autoroute du nord et le Carrefour de l`indénié après la pluie de ce matin
Pierre Dimba, Coordonnateur général du Programme d’urgence des infrastructures urbaines (Puiur) était hier l’invité de la Rédaction de Onuci Fm. Il a fait le tour de ce programme et évoque ce qui sera fait cette année.

Onuci fm. : Depuis combien de temps existe le Puiur ?

Pierre Dimba : Le programme d’urgence des infrastructures urbaines a été mis en œuvre par le gouvernement sur financement de la banque mondiale depuis 2008. Cette négociation a commencé en mars et le dossier est passé à la table de la Banque mondiale en juin et en septembre 2008, la mise en vigueur a eu lieu.

O.Fm. : Quels sont ses objectifs ?

P.D. :Vous savez qu’on a traversé des moments de crise qui n’ont pas permis au gouvernement d’investir dans les infrastructures. Il y a aussi eu une surexploitation des infrastructures qui ont manqué d’entretien. Ce projet venait pour améliorer l’accès et la qualité des infrastructures urbaines, surtout à Abidjan et à Bouaké. Dans le cadre de ce projet, nous focalisons nos actions sur cinq secteurs majeurs. Le secteur de l’eau potable :

A ce niveau, nous avons amélioré la production dans la création et l’équipement des forages à Abidjan. Pour l’assainissement, nous nous avons attaqué le problème de rejet des eaux usées dans la lagune, qui est à la base du problème que nous connaissons au niveau de l’Indénié. Vous savez qu’en 2008, il y avait un vrai problème de ramassage d’ordures. Nous avons démarré pour cela une opération « ville propre » qui s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui. Au niveau de la voirie, nous avons lancé l’opération de fermeture des nids de poule et réaliser des voies importantes. Aujourd’hui, je peux citer la route du zoo qui est passée d’une voie unique à deux voies. Il y a aussi les ponts de 7ème et 9ème tranche.

Vous savez que les collectivités ont un rôle important à jouer dans l’amélioration de la vie des populations. On essaie de rechercher les meilleurs moyens pour essayer de leur faire jouer leur rôle en renforçant leurs capacités dans la délivrance des services urbains aux populations.

O.Fm. : A combien se chiffre tous ces investissements ?

P.D. : C’est un montant global de 75 milliards de franc CFA. On a aussi bénéficié des dons de l’Etat de Côte d’Ivoire pour les déchets solides, évalués à une vingtaine de milliards de franc CFA successivement en 2010 et en 2011. Voilà un peu les ressources qui ont permis de réaliser ces projets.

O.Fm. : Orientez-vous aussi vos actions vers les jeunes désœuvrés ?

P.D. : Vous savez, lorsqu’on regarde un peu les résultats que nous avons engrangés, environ 40 milliards de franc CFA ont été déjà injectés. Dans le secteur de la salubrité, on a pu mesurer l’impact direct de nos actions sur les populations vulnérables parce que certaines personnes qui avaient tout perdu ont pu être employées pour reconstituer leur capital et redémarrer.

O.Fm. : Quelles sont vos actions pour 2012 ?

P.D. : C’est d’abord de régler le problème des nids de poule. Nous aurons l’occasion de faire des canaux d’évacuation. Il faut maintenant draguer la lagune et améliorer la circulation au niveau de ce centre qu’est le carrefour de l’Indénié, travailler à réaliser le carrefour de la Riviera 2 qui va améliorer la circulation au niveau de ce centre urbain qu’est la Riviera. Nous allons même travailler dans des villes importantes comme Korhogo où le problème d’eau potable est assez crucial. Nous allons faire des centres de groupage à Abidjan pour la collecte des ordures, etc. Au vu des besoins importants qui sont là, il faut compter environ 100 milliards de franc CFA.

O.Fm. : Pensez-vous que les populations ressentent les effets des actions que vous menez ?

P.D. : Je pense que vous sentez que les Ivoiriens sont au travail. Vous constatez que la Côte d’Ivoire est au travail. Aujourd’hui, par endroits, dans la rue, autour des kiosques à journaux, vous sentez que les gens sont à la tâche. Nous avons du personnel qualifié qui fait du bon travail, ce qui n’était pas le cas, il y a deux, trois ans. Donc les choses redémarrent. Ce que je voudrais dire aux Ivoiriens, c’est que tout ce que nous faisons, c’est pour leur bien. Il faut donc qu’ils respectent les infrastructures dans lesquelles nous investissons. Vous savez que quelquefois, ce sont des panneaux, de pancartes qui sont fauchés pour des raisons qui sont cent fois moins que ce que nous payons. Je crois donc qu’il faut que les Ivoiriens commencent à respecter les biens publics infrastructurels.

Retranscrits par JEA
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