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Économie Publié le lundi 9 janvier 2012 | L’expression

Promotion de l’élevage en Côte d’Ivoire : Plus de 16 milliards Fcfa pour appuyer les projets

© L’expression Par EMMA
Activités gouvernementales : Le ministre Kobenan Innocent Adjoumani visite l’abattoir de Port-Bouet.
Vendredi 19 aout 2011. Abidjan. Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques Kobenan Innocent Adjoumani s’est rendu à l’abattoir de Port-Bouet.
L’autosuffisance en production animale demeure la première priorité pour le ministère des Ressources animales et halieutiques, qui a lancé, à cet effet, plusieurs projets dont les résultats sont attendus dans les mois à venir.
La bataille pour l’autosuffisance alimentaire en Côte d’Ivoire a été engagée par le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, dès sa nomination au gouvernement Soro Guillaume en juin 2010. Plusieurs projets d’envergure engagés sous l’ancien régime, et qui n’ont connu d’avancées notables, ont été relancés pour cadrer avec les nouveaux objectifs de sécurité alimentaire prônée par le président Ouattara à l’horizon 2020. Ce sont, dans un premier temps, le Projet de gestion intégrée des ranchs et stations (Progirs). Placé sous la direction du Dr Konan Banny Jean-Pierre, avec un portefeuille d’un peu plus de 16 milliards de Fcfa, le projet s’affiche comme un incubateur de bettes issues de différentes espèces. Il vise la multiplication des bettes afin de les mettre à la disposition des éleveurs nationaux. Pour le faire, les stations ovine et bovine de Sipilou et Béoumi, anciennement localisées à l’Ouest de la Côte d’Ivoire ont été délocalisées dans la région de Toumoni qui offre des conditions climatiques plus propices. Dans la première station, un effectif de 400 matrices d’espèces Djallonké et 61 têtes de caprins ont été acquis pour faire une reproduction à grande échelle. La deuxième statio, qui abrite 226 têtes de bettes, fait également l’objet d’un suivi particulier par des spécialistes. Le choix des bettes, de race n’dama et originaire de la Guinée Conakry, ne sont pas fortuits. A en croire le coordonateur du projet, ces bettes résistent aux maladies et s’adaptent facilement aux changements climatiques. A côté du Progirs, un autre projet a été engagé par le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani. Il s’agit du Projet d’appui à l’élevage en Côte d’Ivoire (Pade-CI). D’une durée de cinq ans, cet autre chantier s’étend sur six zones, notamment le Nord, le centre, l’Est, le Sud-Est et le Sud-Ouest. Et vise à accompagner les jeunes éleveurs. A Yamoussoukro, 29 millions de Fcfa ont été remis à 5 d’entre eux, qui ont des projets d’élevage de bœufs, moutons et poulets. Le projet s’inscrit également dans le souci de couvrir les besoins nationaux en production animale. Outre ces projets, le département des ressources animales et halieutiques s’est penché sur le secteur avicole qui présente des déficits importants. En effet, la production avicole avoisinerait les 18 000 tonnes par an tandis que la demande s’élèverait à 40 000 tonnes. D’où un déficit de 22 000 tonnes. C’est donc pour parer à ce déficit grandissant qu’un plan stratégique, estimé à 45 milliards, et visant un objectif de production de 60 000 tonnes de volailles à l’horizon 2020 a été adopté sous l’initiative du ministère. Sur la question des prélèvements compensatoires sur l’importation d’abat de volaille et viandes qui est passé de 1.000 à 400 Fcfa, le ministère a noté qu’elle ne nuirait pas aux petits producteurs comme la ‘’rumeur’’ veut le faire croire. Il a multiplié les appels aux producteurs et importateurs pour mettre fin aux polémiques. Car l’opération vise, selon lui, à mettre fin aux importations frauduleuses qui entrent sur le territoire sans payer de taxes. C’est, par ailleurs, dans le but de développer la filière. Puisqu’elle génère un peu plus de 30 000 emplois directs, plusieurs agro-industries et demeure la principale source de protéines animales. Toutes ces actions menées en six mois d’activités témoignent de la volonté du ministère d’atteindre les objectifs fixés par le président Ouattara.

K. Anderson
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