Le ministre d’Etat, ministre du Plan et du développement, Albert Mabri Toikeusse, par ailleurs membre de la Conférence des présidents du Rhdp, était le dimanche l’invité de la semaine de Onuci-Fm. Il a fait le tour de l’actualité politique et économique. Nous vous proposons de larges extraits de son intervention.
L’indicateur pour la relance économique en bonne voie
« Nous avons connu en 2011 une année difficile au plan économique et budgétaire. Parce que nous avons pris effectivement la gestion de l’Etat en cours d’année avec plus de la moitié des ressources déjà consommée dans les conditions que vous savez. Et nous avons à faire face, non seulement aux contraintes de l’Etat en termes de salaires, de fonctionnement des structures de l’ Etat, de la sécurité, mais aussi faire en sorte que les choses reprennent. Notamment, encourager la relance économique, et faire en sorte que l’école, la santé … soient prises en charge. Et faire un minimum d’investissements. Nous avons, malgré tout, pu faire environ 300 milliards d’investissements au cours de l’année 2011. La croissance a certes été négative en 2011, mais les perspectives pour 2012 annoncent déjà une croissance au-delà de 8 points. Il y a eu beaucoup d’efforts faits en 6 mois (…) La confiance a été retrouvée en la Côte d’Ivoire et en ses dirigeants. Les investisseurs ont commencé à revenir, les entreprises rouvrent, l’école s’apprête à retrouver son dynamisme, le secteur de la santé retrouve ses repères. Tout cela contribue à une économie florissante. Et c’est cela qui va rejaillir sur nos performances en 2012 », a-t-il dit.
L’impact du document stratégique de réduction de la pauvreté
« Le document de réduction étant un document stratégique qui contient les termes de référence de tous accords convenus avec nos partenaires, notamment les institutions de Bretton Woods pour que nous puissions bénéficier de l’allègement de la dette. Et donc les perspectives en 2012 sont que nous puissions atteindre le point d’achèvement du Ppte, à la fin de ce trimestre ou au début du 2ème trimestre. Evidemment en élaboration du plan national de développement, nous avons pris en compte nos engagements et les acquis du Dsrp, ajouté au programme présidentiel et au programme économiques et financiers conclus avec les institutions de Bretton Woods. C’est cela que donne le document de référence que sera le Pnd une fois que le Gouvernement l’aura définitivement adopté d’ici la fin du mois. Ce sera donc un repère pour que nous soyons capables annuellement d’élaborer le budget cette base. Et dire sur quoi les Ivoiriens nous attendent en termes sur des investissements, et en quoi ces investissements vont agir sur le bien-être de nos concitoyens. Ca sera aussi la boussole pour mesurer l’action gouvernementale (…) Les acquis du Psrp sont contenus dans le plan national de développement. A cela, se sont ajoutés les engagements du président de la République sur la base desquels le peuple ivoirien lui a fait confiance et les accords que nous avons conclus avec nos partenaires internationaux. Dans le Pnd, vous avez un volet investissement aux pauvres que nous allons essayer d’activer. Notamment dans le secteur de la santé avec des infrastructures qui permettent d’améliorer l’accessibilité de la population à la santé. Au niveau de l’Education nationale, le pari du président, c’est que chaque région ait une université, mais aussi qu’au niveau de l’enseignement technique, nous puissions améliorer la capacité des grandes écoles comme l’Inphb, l’Ipnetp. Et que nous puissions, au niveau de l’enseignement technique secondaire, doter des établissements de centres qui permettent de mieux former les jeunes et leur offrir des métiers qui vont faciliter leur intégration sociale. Il y a donc un certain nombre de mesures qui visent la lutte contre la pauvreté. Evidemment, dans le secteur de l’emploi, tout sera fait pour que la promesse du président de créer un minimum de 200 mille emplois par an puisse être mise en œuvre aussi bien au niveau du secteur public que du secteur privé. Sans oublier l’auto-emploi qui sera soutenu. », a indiqué Mabri Toikeusse.
Les efforts pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative Ppte en 2012
« Au niveau du Dsrp, nous avons un certain nombre de réformes engagées et un délai de mise en œuvre de ces réformes. Il s’agit notamment des réformes dans les secteurs du café et du cacao, du pétrole, de la fiscalité et de la justice. Nous devons mettre en œuvre ces réformes dans un délai de 6 mois. C’est pourquoi, nous sommes en train de nous mettre d’accord avec les institutions de Bretton Woods sur l’irréversibilité des réformes que nous avons mises en place. C’est montrer notre capacité et notre volonté d’aller, de manière résolue, vers ces importantes réformes. Une fois que cela est perçu par nos partenaires, nous n’avons besoin d’attendre forcément 6 mois pour que nous soyons évalués. C’est pour cela que nous souhaitons que d’ici mars ou mai au plus tard, nous puissions atteindre le point d’achèvement qui va soulager la Côte d’Ivoire en bénéficiant des ressources importantes de la remise de la dette », a-t-il fait savoir.
La Chine, partenaire avantageux ?
« La Côte d’Ivoire est l’amie de tous et l’ennemie de personne. C’est ce que nous voulons mettre en œuvre. Ce que nous souhaitons, c’est le mieux-être de nos populations. Et nous sommes prêts à composer avec tous ceux qui sont prêts à y contribuer. La Chine est un partenaire traditionnel de la Côte d’Ivoire. D’importantes choses ont été faites ici avec la Chine. Nous espérons croire qu’en 2012, nous allons améliorer notre coopération avec la Chine (…) En acceptant de composer avec la Chine, la Côte d’Ivoire ne tourne pas le dos à ses partenaires occidentaux. Tout le monde va vers la Chine. Nous sommes fiers d’avoir la confiance des grands pays (…) Notre objectif est de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2025, et je pense que nous allons y arriver avec la vision du président de la République, et les opportunités qui s’ouvrent avec sa présence à la tête du pays », affirme-t-il.
Visage du prochain Parlement
« Je le souhaite vivement, ça sera un Parlement avec des hommes et des femmes qui ont le sens de la démocratie et de la responsabilité pour faire jouer à la 2ème institution de notre pays son rôle de vote des lois, mais aussi son rôle de contrôle de l’action de l’exécutif. Ca sera une Assemblée nationale qui soutienne la vision de faire de notre pays, un pays émergent et de renforcer la cohésion nationale (…) Ce n’est pas parce que le Rhdp aura 95% à l’Assemblée nationale qu’il n’y aura pas de débat contradictoire. Même au Gouvernement où la décision revient au président de la République, il y a souvent des débats. Cela enrichit. Et nous souhaitons que l’Assemblée y contribue. Le Gouvernement enverra des projets, nous souhaitons qu’il y ait des débats constructifs et qu’il y ait aussi des assemblées parlementaires dans le cadre des propositions de lois. Tout cela participe de la démocratie », soutient-il.
Présidence de l’Assemblée nationale
« Il n’y a pas de soucis à ce niveau au Rhdp. Nous attendons que le Conseil constitutionnel puisse donner la possibilité à la Cei d’annoncer les résultats définitifs et faire des rattrapages si cela est nécessaire. Au vu de tout cela, le Rhdp est majoritaire, et vous savez comment nous prenons nos décisions. La Conférence des présidents se réunira sous la houlette du président Henri Konan Bédié. Et à partir de cela, les options seront prises dans la discipline une fois que les résultats définitifs seront connus. », assure le président Mabri.
Doit-on s’attendre à un remaniement les jours à venir ?
« C’est le président de la République qui sent l’opportunité des remaniements. Je suis certes membre de la Conférence des présidents du Rhdp, mais c’est lui, le président de la République. Mais je voudrais dire que le président Alassane Ouattara est un homme de parole. Et son rapport avec son aîné, le président Henri Konan Bédié, est un rapport fraternel en termes de franchise et de courtoisie. Je sais qu’ils ont échangé, ils ont des solutions, et le moment venu, ils nous les diront et nous sommes prêts à les exécuter (…) Les membres du Gouvernement sont préparés à un remaniement. Etre au Gouvernement, c’est une mission. Donc, il faut être prêt à en sortir. Je crois que tout le monde prendra cela positivement », a-t-il indiqué.
L’entrée du Fpi au Gouvernement
« Je ne suis pas au cœur des discussions avec le Fpi. Je souhaite que le président de la République reste lui-même. Un homme de dialogue, de parole, un démocrate qui est au service de ses concitoyens. Il nous enseigne toujours, avec son aîné Henri Konan Bédié, l’importance du rassemblement. Nous devons renforcer la cohésion nationale. Je souhaite que les discussions avec le Fpi se poursuivent et que si le Fpi le souhaitait, le président tienne compte dans la formation du prochain Gouvernement (…) », a-t-il souhaité.
Propos retranscrits par François Bécanthy
Source : Onuci-Fm
L’indicateur pour la relance économique en bonne voie
« Nous avons connu en 2011 une année difficile au plan économique et budgétaire. Parce que nous avons pris effectivement la gestion de l’Etat en cours d’année avec plus de la moitié des ressources déjà consommée dans les conditions que vous savez. Et nous avons à faire face, non seulement aux contraintes de l’Etat en termes de salaires, de fonctionnement des structures de l’ Etat, de la sécurité, mais aussi faire en sorte que les choses reprennent. Notamment, encourager la relance économique, et faire en sorte que l’école, la santé … soient prises en charge. Et faire un minimum d’investissements. Nous avons, malgré tout, pu faire environ 300 milliards d’investissements au cours de l’année 2011. La croissance a certes été négative en 2011, mais les perspectives pour 2012 annoncent déjà une croissance au-delà de 8 points. Il y a eu beaucoup d’efforts faits en 6 mois (…) La confiance a été retrouvée en la Côte d’Ivoire et en ses dirigeants. Les investisseurs ont commencé à revenir, les entreprises rouvrent, l’école s’apprête à retrouver son dynamisme, le secteur de la santé retrouve ses repères. Tout cela contribue à une économie florissante. Et c’est cela qui va rejaillir sur nos performances en 2012 », a-t-il dit.
L’impact du document stratégique de réduction de la pauvreté
« Le document de réduction étant un document stratégique qui contient les termes de référence de tous accords convenus avec nos partenaires, notamment les institutions de Bretton Woods pour que nous puissions bénéficier de l’allègement de la dette. Et donc les perspectives en 2012 sont que nous puissions atteindre le point d’achèvement du Ppte, à la fin de ce trimestre ou au début du 2ème trimestre. Evidemment en élaboration du plan national de développement, nous avons pris en compte nos engagements et les acquis du Dsrp, ajouté au programme présidentiel et au programme économiques et financiers conclus avec les institutions de Bretton Woods. C’est cela que donne le document de référence que sera le Pnd une fois que le Gouvernement l’aura définitivement adopté d’ici la fin du mois. Ce sera donc un repère pour que nous soyons capables annuellement d’élaborer le budget cette base. Et dire sur quoi les Ivoiriens nous attendent en termes sur des investissements, et en quoi ces investissements vont agir sur le bien-être de nos concitoyens. Ca sera aussi la boussole pour mesurer l’action gouvernementale (…) Les acquis du Psrp sont contenus dans le plan national de développement. A cela, se sont ajoutés les engagements du président de la République sur la base desquels le peuple ivoirien lui a fait confiance et les accords que nous avons conclus avec nos partenaires internationaux. Dans le Pnd, vous avez un volet investissement aux pauvres que nous allons essayer d’activer. Notamment dans le secteur de la santé avec des infrastructures qui permettent d’améliorer l’accessibilité de la population à la santé. Au niveau de l’Education nationale, le pari du président, c’est que chaque région ait une université, mais aussi qu’au niveau de l’enseignement technique, nous puissions améliorer la capacité des grandes écoles comme l’Inphb, l’Ipnetp. Et que nous puissions, au niveau de l’enseignement technique secondaire, doter des établissements de centres qui permettent de mieux former les jeunes et leur offrir des métiers qui vont faciliter leur intégration sociale. Il y a donc un certain nombre de mesures qui visent la lutte contre la pauvreté. Evidemment, dans le secteur de l’emploi, tout sera fait pour que la promesse du président de créer un minimum de 200 mille emplois par an puisse être mise en œuvre aussi bien au niveau du secteur public que du secteur privé. Sans oublier l’auto-emploi qui sera soutenu. », a indiqué Mabri Toikeusse.
Les efforts pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative Ppte en 2012
« Au niveau du Dsrp, nous avons un certain nombre de réformes engagées et un délai de mise en œuvre de ces réformes. Il s’agit notamment des réformes dans les secteurs du café et du cacao, du pétrole, de la fiscalité et de la justice. Nous devons mettre en œuvre ces réformes dans un délai de 6 mois. C’est pourquoi, nous sommes en train de nous mettre d’accord avec les institutions de Bretton Woods sur l’irréversibilité des réformes que nous avons mises en place. C’est montrer notre capacité et notre volonté d’aller, de manière résolue, vers ces importantes réformes. Une fois que cela est perçu par nos partenaires, nous n’avons besoin d’attendre forcément 6 mois pour que nous soyons évalués. C’est pour cela que nous souhaitons que d’ici mars ou mai au plus tard, nous puissions atteindre le point d’achèvement qui va soulager la Côte d’Ivoire en bénéficiant des ressources importantes de la remise de la dette », a-t-il fait savoir.
La Chine, partenaire avantageux ?
« La Côte d’Ivoire est l’amie de tous et l’ennemie de personne. C’est ce que nous voulons mettre en œuvre. Ce que nous souhaitons, c’est le mieux-être de nos populations. Et nous sommes prêts à composer avec tous ceux qui sont prêts à y contribuer. La Chine est un partenaire traditionnel de la Côte d’Ivoire. D’importantes choses ont été faites ici avec la Chine. Nous espérons croire qu’en 2012, nous allons améliorer notre coopération avec la Chine (…) En acceptant de composer avec la Chine, la Côte d’Ivoire ne tourne pas le dos à ses partenaires occidentaux. Tout le monde va vers la Chine. Nous sommes fiers d’avoir la confiance des grands pays (…) Notre objectif est de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2025, et je pense que nous allons y arriver avec la vision du président de la République, et les opportunités qui s’ouvrent avec sa présence à la tête du pays », affirme-t-il.
Visage du prochain Parlement
« Je le souhaite vivement, ça sera un Parlement avec des hommes et des femmes qui ont le sens de la démocratie et de la responsabilité pour faire jouer à la 2ème institution de notre pays son rôle de vote des lois, mais aussi son rôle de contrôle de l’action de l’exécutif. Ca sera une Assemblée nationale qui soutienne la vision de faire de notre pays, un pays émergent et de renforcer la cohésion nationale (…) Ce n’est pas parce que le Rhdp aura 95% à l’Assemblée nationale qu’il n’y aura pas de débat contradictoire. Même au Gouvernement où la décision revient au président de la République, il y a souvent des débats. Cela enrichit. Et nous souhaitons que l’Assemblée y contribue. Le Gouvernement enverra des projets, nous souhaitons qu’il y ait des débats constructifs et qu’il y ait aussi des assemblées parlementaires dans le cadre des propositions de lois. Tout cela participe de la démocratie », soutient-il.
Présidence de l’Assemblée nationale
« Il n’y a pas de soucis à ce niveau au Rhdp. Nous attendons que le Conseil constitutionnel puisse donner la possibilité à la Cei d’annoncer les résultats définitifs et faire des rattrapages si cela est nécessaire. Au vu de tout cela, le Rhdp est majoritaire, et vous savez comment nous prenons nos décisions. La Conférence des présidents se réunira sous la houlette du président Henri Konan Bédié. Et à partir de cela, les options seront prises dans la discipline une fois que les résultats définitifs seront connus. », assure le président Mabri.
Doit-on s’attendre à un remaniement les jours à venir ?
« C’est le président de la République qui sent l’opportunité des remaniements. Je suis certes membre de la Conférence des présidents du Rhdp, mais c’est lui, le président de la République. Mais je voudrais dire que le président Alassane Ouattara est un homme de parole. Et son rapport avec son aîné, le président Henri Konan Bédié, est un rapport fraternel en termes de franchise et de courtoisie. Je sais qu’ils ont échangé, ils ont des solutions, et le moment venu, ils nous les diront et nous sommes prêts à les exécuter (…) Les membres du Gouvernement sont préparés à un remaniement. Etre au Gouvernement, c’est une mission. Donc, il faut être prêt à en sortir. Je crois que tout le monde prendra cela positivement », a-t-il indiqué.
L’entrée du Fpi au Gouvernement
« Je ne suis pas au cœur des discussions avec le Fpi. Je souhaite que le président de la République reste lui-même. Un homme de dialogue, de parole, un démocrate qui est au service de ses concitoyens. Il nous enseigne toujours, avec son aîné Henri Konan Bédié, l’importance du rassemblement. Nous devons renforcer la cohésion nationale. Je souhaite que les discussions avec le Fpi se poursuivent et que si le Fpi le souhaitait, le président tienne compte dans la formation du prochain Gouvernement (…) », a-t-il souhaité.
Propos retranscrits par François Bécanthy
Source : Onuci-Fm