Première femme députée de Touba, Mme Fadika Sarra, évoque ici les conditions de sa campagne et invite l'Etat à se pencher sur les problèmes de développement de sa région.
Le Patriote : Après votre élection, quel mot à l'endroit de vos électeurs ?
Mme Fadika Sarra : Je voudrais commencer d'abord par leur souhaiter une bonne et heureuse année 2012. Je voudrais ensuite leur adresser des mots de remerciements pour avoir voté pour moi. C'est mon premier mandat. Je compte le mettre à profit pour exposer les problèmes auxquels les populations de notre région sont confrontées. C'est une des régions les plus pauvres de la Côte d' Ivoire. C'est une région où les besoins des femmes sont énormes. Elles vont encore au puits pour chercher de l'eau. Il n'y a pas d'eau courante dans la plupart des villages. Les pompes villageoises sont toutes en panne.
LP : Peut-on faire un petit retour en arrière pour évoquer votre campagne ?
FS : Disons que la campagne s'est bien déroulée. Mais, elle était pénible. Pénible dans la mesure où, dans notre région, il n'y a pas de routes. Il fallait parcourir les 118 villages. Ce n'était pas facile. Parce que les pistes étaient impraticables. Il fallait faire des meetings dans l'obscurité, puisqu'il n'y a pas d'électricité à part les chefs lieux de sous-préfecture.
LP : Justement, en tant que députée, que comptez-vous faire pour que ces choses changent positivement ?
FS : En tant que députée, avec mes collègues, je ferai en sorte que des lois soient votées. Des lois qui permettent aux femmes d'avoir de meilleures conditions de travail. Ce qui passe par le développement de notre région. Notre souhait, c'est de faire en sorte par exemple que dans chaque chef-lieu de sous-préfecture, il y ait un CHR ou un dispensaire. Et que dans les villages nous ayons des centres de santé, sans oublier l'électricité.
LP : Votre parti, le RDR, vous a préféré à des hommes. Qu'est-ce que cela vous inspire?
FS : Je pense que c'est un choix qui s'explique. J'ai lutté pendant des années au sein du RDR. Je pense que ce n'est pas un choix complaisant. Pour moi, c'est l'aboutissement d'un travail de longue haleine.
FS : En tant que femme, y a-t-il une spécificité à votre candidature dans la Bafing ?
FS : La spécificité, c'est que dans le Bafing qui est une région musulmane, il n'est pas aisé pour une femme de briguer un poste électif. Depuis les indépendances, c'est la première fois qu'une femme brigue un poste électif. Ce n'était pas évident. Fort heureusement, les mentalités ont évolué, la preuve, j'ai été bien accueillie par les populations.
Thiery Latt
Le Patriote : Après votre élection, quel mot à l'endroit de vos électeurs ?
Mme Fadika Sarra : Je voudrais commencer d'abord par leur souhaiter une bonne et heureuse année 2012. Je voudrais ensuite leur adresser des mots de remerciements pour avoir voté pour moi. C'est mon premier mandat. Je compte le mettre à profit pour exposer les problèmes auxquels les populations de notre région sont confrontées. C'est une des régions les plus pauvres de la Côte d' Ivoire. C'est une région où les besoins des femmes sont énormes. Elles vont encore au puits pour chercher de l'eau. Il n'y a pas d'eau courante dans la plupart des villages. Les pompes villageoises sont toutes en panne.
LP : Peut-on faire un petit retour en arrière pour évoquer votre campagne ?
FS : Disons que la campagne s'est bien déroulée. Mais, elle était pénible. Pénible dans la mesure où, dans notre région, il n'y a pas de routes. Il fallait parcourir les 118 villages. Ce n'était pas facile. Parce que les pistes étaient impraticables. Il fallait faire des meetings dans l'obscurité, puisqu'il n'y a pas d'électricité à part les chefs lieux de sous-préfecture.
LP : Justement, en tant que députée, que comptez-vous faire pour que ces choses changent positivement ?
FS : En tant que députée, avec mes collègues, je ferai en sorte que des lois soient votées. Des lois qui permettent aux femmes d'avoir de meilleures conditions de travail. Ce qui passe par le développement de notre région. Notre souhait, c'est de faire en sorte par exemple que dans chaque chef-lieu de sous-préfecture, il y ait un CHR ou un dispensaire. Et que dans les villages nous ayons des centres de santé, sans oublier l'électricité.
LP : Votre parti, le RDR, vous a préféré à des hommes. Qu'est-ce que cela vous inspire?
FS : Je pense que c'est un choix qui s'explique. J'ai lutté pendant des années au sein du RDR. Je pense que ce n'est pas un choix complaisant. Pour moi, c'est l'aboutissement d'un travail de longue haleine.
FS : En tant que femme, y a-t-il une spécificité à votre candidature dans la Bafing ?
FS : La spécificité, c'est que dans le Bafing qui est une région musulmane, il n'est pas aisé pour une femme de briguer un poste électif. Depuis les indépendances, c'est la première fois qu'une femme brigue un poste électif. Ce n'était pas évident. Fort heureusement, les mentalités ont évolué, la preuve, j'ai été bien accueillie par les populations.
Thiery Latt