La guerre du Biafra ou guerre civile du Nigeria est un conflit civil, qui a eu lieu du 6 juillet 1967 au 15 janvier 1970. Elle commence avec la sécession de la région orientale du Nigeria, qui s’autoproclame République du Biafra sous la direction du colonel Odumegwu Emeka Ojukwu. Suite au blocus terrestre et maritime du Biafra par les troupes gouvernementales, la région est plongée dans la famine, ce qui entraînera, selon les estimations, la mort d’un à deux millions de personnes. Le Biafra détenant les deux-tiers des réserves de pétrole, Ojukwu s’approprie le dernier tiers en traversant le Niger et en envahissant la région du Centre-Ouest, où se constitue une éphémère République du Bénin, avec Benin City pour capitale (à ne pas confondre avec le Bénin, qui correspond à l’ancien Dahomey). En représailles des actions armées du gouvernement nigérian, l’armée du Biafra pousse ses incursions jusqu’à Lagos, la capitale du Nigeria.
Les deux camps sollicitent l’aide de la France, mais le général de Gaulle décide officiellement un embargo aux deux parties. Paris penche pour le Biafra. Outre Paris, qui penchera plus tard pour le Biafra, le Gabonais Albert-Bernard Bongo et l’Ivoirien Félix Houphouet-Boigny, soutenus et financés par l’Afrique du Sud et la Rhodésie, soutiennent le général Ojukwu afin de réduire l’influence du Nigeria anglophone en Afrique. Les différentes nations soutenaient l’un ou l’autre des belligérants par des convois d’armes, de mercenaires et de conseillers militaires.
Avec wikipedia
La guerre du Biafra ou guerre civile du Nigeria est un conflit civil, qui a eu lieu du 6 juillet 1967 au 15 janvier 1970. Elle commence avec la sécession de la région orientale du Nigeria, qui s’autoproclame République du Biafra sous la direction du colonel Odumegwu Emeka Ojukwu. Suite au blocus terrestre et maritime du Biafra par les troupes gouvernementales, la région est plongée dans la famine, ce qui entraînera, selon les estimations, la mort d’un à deux millions de personnes.
Le Biafra détenant les deux-tiers des réserves de pétrole, Ojukwu s’approprie le dernier tiers en traversant le Niger et en envahissant la région du Centre-Ouest, où se constitue une éphémère République du Bénin, avec Benin City pour capitale (à ne pas confondre avec le Bénin, qui correspond à l’ancien Dahomey).
En représailles des actions armées du gouvernement nigérian, l’armée du Biafra pousse ses incursions jusqu’à Lagos, la capitale du Nigeria. Les deux camps sollicitent l’aide de la France, mais le général de Gaulle décide officiellement un embargo aux deux parties. Paris penche pour le Biafra. Outre Paris, qui penchera plus tard pour le Biafra, le Gabonais Albert-Bernard Bongo et l’Ivoirien Félix Houphouet-Boigny, soutenus et financés par l’Afrique du Sud et la Rhodésie, soutiennent le général Ojukwu afin de réduire l’influence du Nigeria anglophone en Afrique. Les différentes nations soutenaient l’un ou l’autre des belligérants par des convois d’armes, de mercenaires et de conseillers militaires.
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Menaces et attentats de Boko Haram : Le Nigeria est-il au bord de la guerre civile ?
La vague d’attentats perpétrés par la secte islamiste Boko Haram contre la communauté chrétienne du Nigeria fait craindre des risques de guerre civile. Le pays s’enfonce chaque jour dans la spirale de violences religieuses.
Y a-t-il de vrais risques de guerre civile au Nigeria ? Si l’on en croit les propos du président nigérian, il y a des raisons de s’inquiéter. Après la vague d’attentats perpétrés en début d’année par Boko Haram contre des églises au Nord du pays, Goodluck Jonathan a estimé que le mouvement terroriste bénéficie de complicités au sein de l’appareil d’Etat. Pour les observateurs de la politique nigériane, les accusations de complicité entre Boko Haram et des membres de l’appareil d’Etat ne sont pas nouvelles. Mais c’est la première fois que M. Jonathan l’affirme en des termes aussi forts, laissant entrevoir une dimension plus politique du conflit. Il pointe un doigt accusateur sur le parlement, la justice, les forces armées, la police, pour ne citer que ceux-là.
Plus grave, il compare la situation, dominée par une vague d’attentas à la guerre sécessionniste biafraise (1967-1970). Il a expliqué qu’en son temps, on pouvait savoir et prévoir où était l’ennemi et avec quelles armes il combattait. Des écrivains nigérians craignent également un embrasement de la situation. Le prix Nobel de littérature nigérian Wole Soyinka a donné raison, mardi, à Goodluck Jonathan, en estimant que son pays «se dirigeait vers une guerre civile». Il accuse par ailleurs les politiques d’attiser les tensions ethnico-religieuses. Alors pragmatique, le dramaturge appelle à la tenue d’une conférence nationale pour sauver son pays.
Les risques religieux
Soulignons au passage que ces différentes sorties font écho à l’inquiétude exprimée par l’Association chrétienne du Nigeria (CAN), qui regroupe protestants et catholiques. “Ce type d’évènements nous rappelle les débuts de la guerre civile (...)“, a estimé la CAN, évoquant “un nettoyage ethnique et religieux systématique”. La communauté chrétienne nigériane a alors menacé de recourir à l’auto-défense si les violences se poursuivaient. “Nous avons le droit légitime de nous défendre (...) quoi qu’il en coûte”, a averti la CAN. Le scénario qui est en train de se mettre en place fait surtout craindre un conflit interreligieux. Trois jours aux chrétiens pour plier bagages. On se souvient que le 2 janvier dernier Boko Haram avait donné 3 jours aux chrétiens vivant dans le nord du pays pour quitter cette région à majorité musulmane et menacé de combattre les troupes gouvernementales dans des zones où l’Etat d’urgence a été décrété par le président Jonathan Goodluck. Les cibles de la secte islamiste sont les chrétiens et les églises. Ce sont les attaques de Noël, ayant fait 40 morts dont 35 dans une église, près d’Abuja, qui ont ravivé les flammes d’une tension latente.
Boko Haram, incontrôlable
Et depuis, on assiste à une escalade de la violence de part et d’autre. Après les attentats des islamistes de Boko Haram, des chrétiens ont attaqué une école coranique de Sapele dans le sud, une zone dominée par les chrétiens, provoquant la fuite de milliers de musulmans. Déjà en 2010, les violences entre les communautés musulmane et chrétienne du Nigeria ont fait des centaines de morts. Un remake en 2012 fait craindre le pire. Les innombrables pertes en vies humaines, déjà évaluées à un millier d’islamistes en 2009, n’ont pu entamer la détermination des combattants. Pas même la mort tragique du fondateur de Boko Haran, Mohamed Yussuf, le 30 juillet 2009. Qu’à cela ne tienne, le mouvement n’a cessé de s’organiser et d’étendre ses tentacules loin de son foyer originel, Maïduguri, au Nord. L’organisation islamiste digérerait mal la violation d’un accord informel de passation du pouvoir au Nigeria.
En vertu d’une entente informelle depuis l’indépendance entre les principales communautés du pays, un nordiste puis un sudiste doivent se succéder à la tête de l’Etat, chacun après avoir exercé huit ans de pouvoir (deux mandats de quatre ans). Le président musulman Umaru Yar’Adua étant décédé en 2010 après seulement trois ans de présidence, nombreux sont ceux au nord qui estiment que cet accord a été bafoué et revendique la magistrature suprême pour un nordiste. Mais c’est Goodluck Jonathan, un chrétien du Sud, qui lui a succédé en février 2010. Le pétrole également en cause. Les ressources pétrolières sont au sud du pays, alors que le nord est essentiellement agricole et très pauvre, terrain fertile pour la propagande des islamistes. Sans oublier que le Nigeria a une longue tradition de violences politiques, qu’alimentent parfois des politiciens locaux usant de relais criminels.
Bakayoko Youssouf
Les deux camps sollicitent l’aide de la France, mais le général de Gaulle décide officiellement un embargo aux deux parties. Paris penche pour le Biafra. Outre Paris, qui penchera plus tard pour le Biafra, le Gabonais Albert-Bernard Bongo et l’Ivoirien Félix Houphouet-Boigny, soutenus et financés par l’Afrique du Sud et la Rhodésie, soutiennent le général Ojukwu afin de réduire l’influence du Nigeria anglophone en Afrique. Les différentes nations soutenaient l’un ou l’autre des belligérants par des convois d’armes, de mercenaires et de conseillers militaires.
Avec wikipedia
La guerre du Biafra ou guerre civile du Nigeria est un conflit civil, qui a eu lieu du 6 juillet 1967 au 15 janvier 1970. Elle commence avec la sécession de la région orientale du Nigeria, qui s’autoproclame République du Biafra sous la direction du colonel Odumegwu Emeka Ojukwu. Suite au blocus terrestre et maritime du Biafra par les troupes gouvernementales, la région est plongée dans la famine, ce qui entraînera, selon les estimations, la mort d’un à deux millions de personnes.
Le Biafra détenant les deux-tiers des réserves de pétrole, Ojukwu s’approprie le dernier tiers en traversant le Niger et en envahissant la région du Centre-Ouest, où se constitue une éphémère République du Bénin, avec Benin City pour capitale (à ne pas confondre avec le Bénin, qui correspond à l’ancien Dahomey).
En représailles des actions armées du gouvernement nigérian, l’armée du Biafra pousse ses incursions jusqu’à Lagos, la capitale du Nigeria. Les deux camps sollicitent l’aide de la France, mais le général de Gaulle décide officiellement un embargo aux deux parties. Paris penche pour le Biafra. Outre Paris, qui penchera plus tard pour le Biafra, le Gabonais Albert-Bernard Bongo et l’Ivoirien Félix Houphouet-Boigny, soutenus et financés par l’Afrique du Sud et la Rhodésie, soutiennent le général Ojukwu afin de réduire l’influence du Nigeria anglophone en Afrique. Les différentes nations soutenaient l’un ou l’autre des belligérants par des convois d’armes, de mercenaires et de conseillers militaires.
Avec wikipedia
Menaces et attentats de Boko Haram : Le Nigeria est-il au bord de la guerre civile ?
La vague d’attentats perpétrés par la secte islamiste Boko Haram contre la communauté chrétienne du Nigeria fait craindre des risques de guerre civile. Le pays s’enfonce chaque jour dans la spirale de violences religieuses.
Y a-t-il de vrais risques de guerre civile au Nigeria ? Si l’on en croit les propos du président nigérian, il y a des raisons de s’inquiéter. Après la vague d’attentats perpétrés en début d’année par Boko Haram contre des églises au Nord du pays, Goodluck Jonathan a estimé que le mouvement terroriste bénéficie de complicités au sein de l’appareil d’Etat. Pour les observateurs de la politique nigériane, les accusations de complicité entre Boko Haram et des membres de l’appareil d’Etat ne sont pas nouvelles. Mais c’est la première fois que M. Jonathan l’affirme en des termes aussi forts, laissant entrevoir une dimension plus politique du conflit. Il pointe un doigt accusateur sur le parlement, la justice, les forces armées, la police, pour ne citer que ceux-là.
Plus grave, il compare la situation, dominée par une vague d’attentas à la guerre sécessionniste biafraise (1967-1970). Il a expliqué qu’en son temps, on pouvait savoir et prévoir où était l’ennemi et avec quelles armes il combattait. Des écrivains nigérians craignent également un embrasement de la situation. Le prix Nobel de littérature nigérian Wole Soyinka a donné raison, mardi, à Goodluck Jonathan, en estimant que son pays «se dirigeait vers une guerre civile». Il accuse par ailleurs les politiques d’attiser les tensions ethnico-religieuses. Alors pragmatique, le dramaturge appelle à la tenue d’une conférence nationale pour sauver son pays.
Les risques religieux
Soulignons au passage que ces différentes sorties font écho à l’inquiétude exprimée par l’Association chrétienne du Nigeria (CAN), qui regroupe protestants et catholiques. “Ce type d’évènements nous rappelle les débuts de la guerre civile (...)“, a estimé la CAN, évoquant “un nettoyage ethnique et religieux systématique”. La communauté chrétienne nigériane a alors menacé de recourir à l’auto-défense si les violences se poursuivaient. “Nous avons le droit légitime de nous défendre (...) quoi qu’il en coûte”, a averti la CAN. Le scénario qui est en train de se mettre en place fait surtout craindre un conflit interreligieux. Trois jours aux chrétiens pour plier bagages. On se souvient que le 2 janvier dernier Boko Haram avait donné 3 jours aux chrétiens vivant dans le nord du pays pour quitter cette région à majorité musulmane et menacé de combattre les troupes gouvernementales dans des zones où l’Etat d’urgence a été décrété par le président Jonathan Goodluck. Les cibles de la secte islamiste sont les chrétiens et les églises. Ce sont les attaques de Noël, ayant fait 40 morts dont 35 dans une église, près d’Abuja, qui ont ravivé les flammes d’une tension latente.
Boko Haram, incontrôlable
Et depuis, on assiste à une escalade de la violence de part et d’autre. Après les attentats des islamistes de Boko Haram, des chrétiens ont attaqué une école coranique de Sapele dans le sud, une zone dominée par les chrétiens, provoquant la fuite de milliers de musulmans. Déjà en 2010, les violences entre les communautés musulmane et chrétienne du Nigeria ont fait des centaines de morts. Un remake en 2012 fait craindre le pire. Les innombrables pertes en vies humaines, déjà évaluées à un millier d’islamistes en 2009, n’ont pu entamer la détermination des combattants. Pas même la mort tragique du fondateur de Boko Haran, Mohamed Yussuf, le 30 juillet 2009. Qu’à cela ne tienne, le mouvement n’a cessé de s’organiser et d’étendre ses tentacules loin de son foyer originel, Maïduguri, au Nord. L’organisation islamiste digérerait mal la violation d’un accord informel de passation du pouvoir au Nigeria.
En vertu d’une entente informelle depuis l’indépendance entre les principales communautés du pays, un nordiste puis un sudiste doivent se succéder à la tête de l’Etat, chacun après avoir exercé huit ans de pouvoir (deux mandats de quatre ans). Le président musulman Umaru Yar’Adua étant décédé en 2010 après seulement trois ans de présidence, nombreux sont ceux au nord qui estiment que cet accord a été bafoué et revendique la magistrature suprême pour un nordiste. Mais c’est Goodluck Jonathan, un chrétien du Sud, qui lui a succédé en février 2010. Le pétrole également en cause. Les ressources pétrolières sont au sud du pays, alors que le nord est essentiellement agricole et très pauvre, terrain fertile pour la propagande des islamistes. Sans oublier que le Nigeria a une longue tradition de violences politiques, qu’alimentent parfois des politiciens locaux usant de relais criminels.
Bakayoko Youssouf