Les billets de banque ‘’datés de 2003’’ sont abondamment sur le marché de l’échange. Les coupures de 1000f ,2000f, 5000f et même 10000f sont les plus concernés sur l’ensemble de la monnaie qui circule. Pourquoi portent-ils tous la même année (2003)? Toute la vérité sur l’affaire qui intrigue plus d’un. L’affaire “circulation de billets de banque portant l’année 2003” défraie la chronique, ces temps-ci à Abidjan. En posant verticalement le billet, l’on découvre que l’année 2003 est marquée sur tous les billets. De la coupure de 1.000fca à celle de 10.000 Fca, en passant par ceux de 2000 et de 5000, le constat est le même. Or, les cambriolages des agences de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) d’Abidjan et Bouaké et celles de Korhogo et Man se sont déroulés en 2003. Ce qui laisse planer un doute sur cette monnaie fiduciaire (du latin fiducia = confiance), autre appellation du billet de banque ou monnaie-papier. La crédibilité des billets est, dès lors, fortement entachée. Les Ivoiriens s’en méfient énormément. Mais une enquête express menée nous a permis de nous rendre à l’évidence. De quoi est-il question ? En effet, l’année 2003, qui se trouve d’ailleurs sur tous les billets émis par la banque centrale est la date de première mise en circulation de la gamme de billets 2003. Suite à l’application d'une décision prise par le Conseil des Ministres de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), lors de sa session du 22 décembre 2003, des nouveaux billets de 10.000 FCFA, 5.000 FCFA, 2.000 FCFA, 1.000 FCFA et des pièces de 200 FCFA et 500 FCFA ont été mis en circulation. Autorisant la démonétisation de la gamme 1992. Le retrait de la circulation des anciens billets de la gamme de 1992, selon des sources de la BCeao, a permis d'homogénéiser la circulation fiduciaire dans l' UeMOA. Approchée, une source de la banque centrale qui a requis l’anonymat fera cette révélation. «L’année d’émission des différentes coupures se trouve dans les deux premiers chiffre de l’ensemble des chiffres inscrits sur le flan droit, en haut ou sur celui de gauche, en bas du billet. Ces chiffres se terminent toujours par une lette alphabétique. Soit A pour la Côte d’Ivoire… Si tel est le cas que les billets qui sont en circulation seraient issus des casses de la Bceao, pourquoi ne porteraient-ils pas la même signature ? La diversité des signatures selon les dates d’émission des billets bat en brève cette thèse. Les billets portent respectivement les signatures des gouverneurs qui se sont succédé: Charles Konan Banny, Dakoury Tabley ; Jean baptise Compaoré et Meyliet Tiémoko Koné », dira-t-il avec assurance. Et d’ajouter que les Ivoiriens devraient avoir confiance aux institutions bancaires et surtout à la banque émettrice de billets, la BCEAO. Toutefois, la suspicion est légitime au regard des nombreux reports de la date butoir pour la démonétisation (15 septembre au 31 décembre 2004 et du 17 janvier 2005 au 18 février 2005). Le manque de communication aidant, de folles rumeurs ont pris le pas sur la vérité. Le flou entourant cette démonétisation a laissé une porte ouverte à toutes les supputations
B.TAKI
B.TAKI
