Un favori, deux outsiders et un trouble-fête
Le coup d’envoi de la 28e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Orange 2012
de football sera donné, le samedi 21 janvier prochain à Bata (Guinée-Equatoriale). Organisée
conjointement par, justement, la Guinée-Equatoriale et le Gabon, la compétition réunit les
seize meilleures nations du moment du continent qui s’affronteront pendant trois semaines
pour succéder à l’Egypte. Une équipe des Pharaons qui n’honorera pas sa 23e participation à
la grande messe du football africain (l’Egypte n’étant pas qualifiée). Au moment où toutes les
équipes qualifiées ont dévoilé la liste des 23 joueurs retenus pour la compétition, Le Patriote
vous présente les différents groupes, les forces et faiblesses des équipes qui les composent.
A commencer par le groupe A. Un groupe que se partage, outre le pays organisateur, la Guinée-Equatoriale, le Sénégal, la Libye et la Zambie.
Sénégal, super favori
Contrairement aux autres sélectionneurs, Amara Traoré s’est dégagé de toute pression pour
préparer au mieux la CAN 2012. Au moment où tout le monde s’attendait à une liste de
présélectionnés, l’entraîneur des Lions de la Teranga a communiqué depuis le 27 décembre
sa liste définitive des 23 retenus pour la compétition. Regroupés depuis le 8 janvier à Dakar
(Sénégal), les Lions ont remporté, à domicile (1-0), leur premier match test contre le Soudan
(adversaire de la Côte d’Ivoire dans le groupe B). Bourreau du Cameroun dans le groupe E
des qualifications, le Sénégal part en Guinée-Equatoriale et au Gabon dans le seul objectif de
revenir avec le trophée pour sa 12e participation. Et ce ne sont pas les hommes qui manquent au sélectionneur Amara Traoré. L’ancien joueur de Bastia, Gueugnon et Metz peut aisément miser le meilleur buteur de Newcastle Demba Ba (15 buts), le Lillois Moussa Sow, Cissé Papiss Demba et ses neuf buts avec Fribourg et Mamadou Niang d’Al Sadd, vainqueur de la Lige des Champions d’Asie et meilleur buteur des Lions lors des éliminatoires (5 buts).
A ces artificiers, s’ajoutent le Montpelliérain Souleymane Camara, Issiar Dia de Fenerbahçe
et Dame Ndoye du FC Copenhague. Une attaque à fière allure soutenue par un milieu de
terrain dense et une défense sous les ordres du roc Souleymane Diawara, de Kader Mangane
(Rennes), Lamine Sané (Bordeaux), Cheick Mbengue (Toulouse). C’est donc une équipe
armée pour s’approprier le trophée continental qui commence son aventure à Bata dans le
groupe A où, à priori, elle n’aura aucun souci à se sortir d’affaires. A moins que les Lions
servent aux observateurs de la vie sportive du continent leur hobby favori : l’indiscipline. Une
tare qui a été préjudiciable aux Sénégalais en 2008 au Gabon et en 2010 (non qualifiés).
Zambie et Libye, bataille pour la 2e place
Passé le temps des soucis sur le salaire du sélectionneur Hervé Renard, la Zambie s’est
mise à fond dans sa préparation avec en ligne de mire le carré d’as de la compétition. Pour
sa 15e participation, les Chipolopolo devraient passer le cap du 1er tour. 3e en 1982, 1990
et 1996, une fois finaliste (1994) et quart de finaliste (1992, 2010), la Zambie ne veut plus
faire de la figuration dans cette compétition. Pour son aventure qui commence le 21 janvier
contre la Libye, un adversaire qu’elle connaît bien pour l’avoir croisé à deux reprises lors des
qualifications, la Zambie doit se battre pour s’approprier la seconde place qualificative pour
les quarts de finale. Une mission délicate dont se chargera Mayuka (Young Boys) et surtout
l’expérimenté Kapamba Chintu. Le défenseur de BidVests Wits (Afrique du Sud) sera le
leader de cette formation zambienne qui aura pour principal adversaire la Libye. Lors de leurs deux dernières confrontations, les Libyens s’étaient imposés (1-0) à domicile avant d’aller arracher un nul salvateur à Lusaka (0-0).
En se rendant à cette CAN, la Libye ne manque pas d’ambitions. Obligés de disputer leurs
derniers matchs hors de leur pays (la Libye était en crise), les Verts se sont battus corps et
âme pour sortir meilleur deuxième du groupe C (12 pts) derrière la Zambie (13 pts). Une
belle performance qu’Al Akhdar entend poursuivre. Constituée à majorité de joueurs évoluant au pays, tout comme son adversaire zambien, l’équipe libyenne peut prétendre à la seconde place qualificative. Abdallah du club portugais de Braga et ses coéquipiers se font fixer pour objectif de disputer les demies pour leur troisième présence parmi la crème du football continental, après les éditions de 1982 et 2006.
Guinée-Equatoriale, le trouble-fête
Pays co-organisateur, la Guinée-Equatoriale va faire ses premiers pays dans la CAN.
Considérée comme la cendrillon du groupe A, la Guinée-Equatoriale peut toujours jouer les
trouble-fêtes avec sa légion espagnole conduite par l’attaquant de la Corogne, Rodolfo
Bodipo. L’ancien joueur de Huelva et Santander devra conduire ses coéquipiers à attendre le
principal objectif fixé par les dirigeants fédéraux : le carré d’as. Mais la tâche ne sera pas du
tout facile. Surtout pour le sélectionneur brésilien. Paulo Gilson, nommé en remplacement du
français Henri Michel démissionnaire, prend une sélection sans vécu. Toutefois, le Nzalang
Nacional peut profiter de son statut de pays organisateur pour surprendre. C’est en cela que
l’apport du public sera primordial. Surtout que, pour ne pas subir l’humiliation à domicile, les autorités ont pris le soin de se renforcer en naturalisant des joueurs dont le Brésilien, Danilo Emanuel. Camerounais d’origine, l’attaquant Fidjeu Tazemeta du club turc de Konyaspor disputera sa première CAN avec le Nzalang. Il en est de même du Libérien Lawrence Sokota Doe, sociétaire d’Al Shabab d’Oman. La première victoire de cette équipe serait de se qualifier pour les quarts de finale. Mais le haut niveau reste ce qu’il est. Dans des
compétitions de cette envergure, le vécu a un rôle important. Et le Nzalang n’a aucun fait
d’armes à faire valoir.
OUATTARA Gaoussou
Le coup d’envoi de la 28e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Orange 2012
de football sera donné, le samedi 21 janvier prochain à Bata (Guinée-Equatoriale). Organisée
conjointement par, justement, la Guinée-Equatoriale et le Gabon, la compétition réunit les
seize meilleures nations du moment du continent qui s’affronteront pendant trois semaines
pour succéder à l’Egypte. Une équipe des Pharaons qui n’honorera pas sa 23e participation à
la grande messe du football africain (l’Egypte n’étant pas qualifiée). Au moment où toutes les
équipes qualifiées ont dévoilé la liste des 23 joueurs retenus pour la compétition, Le Patriote
vous présente les différents groupes, les forces et faiblesses des équipes qui les composent.
A commencer par le groupe A. Un groupe que se partage, outre le pays organisateur, la Guinée-Equatoriale, le Sénégal, la Libye et la Zambie.
Sénégal, super favori
Contrairement aux autres sélectionneurs, Amara Traoré s’est dégagé de toute pression pour
préparer au mieux la CAN 2012. Au moment où tout le monde s’attendait à une liste de
présélectionnés, l’entraîneur des Lions de la Teranga a communiqué depuis le 27 décembre
sa liste définitive des 23 retenus pour la compétition. Regroupés depuis le 8 janvier à Dakar
(Sénégal), les Lions ont remporté, à domicile (1-0), leur premier match test contre le Soudan
(adversaire de la Côte d’Ivoire dans le groupe B). Bourreau du Cameroun dans le groupe E
des qualifications, le Sénégal part en Guinée-Equatoriale et au Gabon dans le seul objectif de
revenir avec le trophée pour sa 12e participation. Et ce ne sont pas les hommes qui manquent au sélectionneur Amara Traoré. L’ancien joueur de Bastia, Gueugnon et Metz peut aisément miser le meilleur buteur de Newcastle Demba Ba (15 buts), le Lillois Moussa Sow, Cissé Papiss Demba et ses neuf buts avec Fribourg et Mamadou Niang d’Al Sadd, vainqueur de la Lige des Champions d’Asie et meilleur buteur des Lions lors des éliminatoires (5 buts).
A ces artificiers, s’ajoutent le Montpelliérain Souleymane Camara, Issiar Dia de Fenerbahçe
et Dame Ndoye du FC Copenhague. Une attaque à fière allure soutenue par un milieu de
terrain dense et une défense sous les ordres du roc Souleymane Diawara, de Kader Mangane
(Rennes), Lamine Sané (Bordeaux), Cheick Mbengue (Toulouse). C’est donc une équipe
armée pour s’approprier le trophée continental qui commence son aventure à Bata dans le
groupe A où, à priori, elle n’aura aucun souci à se sortir d’affaires. A moins que les Lions
servent aux observateurs de la vie sportive du continent leur hobby favori : l’indiscipline. Une
tare qui a été préjudiciable aux Sénégalais en 2008 au Gabon et en 2010 (non qualifiés).
Zambie et Libye, bataille pour la 2e place
Passé le temps des soucis sur le salaire du sélectionneur Hervé Renard, la Zambie s’est
mise à fond dans sa préparation avec en ligne de mire le carré d’as de la compétition. Pour
sa 15e participation, les Chipolopolo devraient passer le cap du 1er tour. 3e en 1982, 1990
et 1996, une fois finaliste (1994) et quart de finaliste (1992, 2010), la Zambie ne veut plus
faire de la figuration dans cette compétition. Pour son aventure qui commence le 21 janvier
contre la Libye, un adversaire qu’elle connaît bien pour l’avoir croisé à deux reprises lors des
qualifications, la Zambie doit se battre pour s’approprier la seconde place qualificative pour
les quarts de finale. Une mission délicate dont se chargera Mayuka (Young Boys) et surtout
l’expérimenté Kapamba Chintu. Le défenseur de BidVests Wits (Afrique du Sud) sera le
leader de cette formation zambienne qui aura pour principal adversaire la Libye. Lors de leurs deux dernières confrontations, les Libyens s’étaient imposés (1-0) à domicile avant d’aller arracher un nul salvateur à Lusaka (0-0).
En se rendant à cette CAN, la Libye ne manque pas d’ambitions. Obligés de disputer leurs
derniers matchs hors de leur pays (la Libye était en crise), les Verts se sont battus corps et
âme pour sortir meilleur deuxième du groupe C (12 pts) derrière la Zambie (13 pts). Une
belle performance qu’Al Akhdar entend poursuivre. Constituée à majorité de joueurs évoluant au pays, tout comme son adversaire zambien, l’équipe libyenne peut prétendre à la seconde place qualificative. Abdallah du club portugais de Braga et ses coéquipiers se font fixer pour objectif de disputer les demies pour leur troisième présence parmi la crème du football continental, après les éditions de 1982 et 2006.
Guinée-Equatoriale, le trouble-fête
Pays co-organisateur, la Guinée-Equatoriale va faire ses premiers pays dans la CAN.
Considérée comme la cendrillon du groupe A, la Guinée-Equatoriale peut toujours jouer les
trouble-fêtes avec sa légion espagnole conduite par l’attaquant de la Corogne, Rodolfo
Bodipo. L’ancien joueur de Huelva et Santander devra conduire ses coéquipiers à attendre le
principal objectif fixé par les dirigeants fédéraux : le carré d’as. Mais la tâche ne sera pas du
tout facile. Surtout pour le sélectionneur brésilien. Paulo Gilson, nommé en remplacement du
français Henri Michel démissionnaire, prend une sélection sans vécu. Toutefois, le Nzalang
Nacional peut profiter de son statut de pays organisateur pour surprendre. C’est en cela que
l’apport du public sera primordial. Surtout que, pour ne pas subir l’humiliation à domicile, les autorités ont pris le soin de se renforcer en naturalisant des joueurs dont le Brésilien, Danilo Emanuel. Camerounais d’origine, l’attaquant Fidjeu Tazemeta du club turc de Konyaspor disputera sa première CAN avec le Nzalang. Il en est de même du Libérien Lawrence Sokota Doe, sociétaire d’Al Shabab d’Oman. La première victoire de cette équipe serait de se qualifier pour les quarts de finale. Mais le haut niveau reste ce qu’il est. Dans des
compétitions de cette envergure, le vécu a un rôle important. Et le Nzalang n’a aucun fait
d’armes à faire valoir.
OUATTARA Gaoussou
