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Sport Publié le lundi 16 janvier 2012 | Nord-Sud

Nous y sommes déjà !

Nous y sommes déjà. Le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations 2012 sera donné, samedi prochain, à Bata. La Guinée-Equatoriale, l’un des pays-hôtes de l’épreuve, sera opposée à la Libye. Le lendemain, les Eléphants seront en piste à l’Estadio de Malado pour en découdre avec le Soudan.
A cet effet, les autorités ivoiriennes avaient déjà sonné la révolte le 4 janvier dernier à l’occasion d’un match de gala, Gouvernement-Fédération de football.
Un test de mobilisation pour le lancement de cette campagne. Au-delà de cette rencontre,pas comme les autres, le président Alassane Ouattara, le Premier ministre Guillaume Soro et l’Etat ont démontré qu’ils mettent un point d’honneur à cette compétition censée participer au nouvel élan de repositionnement de notre pays. Et, les jours qui ont suivi, ils ont sorti le chéquier. Le Premier ministre et ses ministres ont cotisé 150 millions de Francs cfa pour les Eléphants. Tout comme le chef de l’Etat avec le même montant. Rappelons aussi qu’un budget de 4 milliards a été dégagé pour gagner cette Coupe d’Afrique des nations. En fin de semaine dernière, les responsables de la Fédération ivoirienne de football sont allés demander la bénédiction des chefs religieux. Des séances de prières ont été organisées pour notre Onze national. Un élan de solidarité est en train de prendre forme autour de cette sélection, car l’attente du peuple est énorme, après les différentes campagnes cauchemardesques. En 2008 au Ghana et en 2010 en Angola. Mais il paraît que certains Ivoiriens seraient contre un sacre des Eléphants le 12 février à Libreville. Ils affirment qu’ils ne souhaitent pas que l’équipe nationale remporte ce trophée sous le règne du président Ouattara. En fait, ce seraient des pro-Gbagbo. Ils prieraient pour un échec des Eléphants. Eux, les nationalistes, qui aiment tant la Côte d’Ivoire ? «  Notre pays… » ne cessent-ils de rabâcher. Mais à la vérité, ils n’aiment pas la Côte d’Ivoire, ils n’aiment que Gbagbo. Ils auraient préféré voir ce pays se détériorer, pourvu que leur champion reste aux commandes même si le navire est en train de chavirer. Ils souffrent de voir Ouattara réussir là où leur mentor a échoué. Un triomphe de Didier Drogba et ses coéquipiers peut-il booster la réconciliation nationale ? Oui. Mais en football, il y a une seule vérité. C’est celle du terrain. Et pour remporter une Can, il faut bâtir une équipe par une bonne défense, un bon milieu de terrain, une attaque efficace, un entraîneur qui sache faire les bons choix au bon moment avec une dose de chance et un grand gardien. La Côte d’Ivoire a-t-elle encore de grands gardiens ? Non. Mais Copa Barry, Gérard Gnahouan, Daniel Yeboah peuvent devenir grands au cours de cette compétition. Les grands gardiens naissent souvent dans ce genre de tournoi. Nous y sommes déjà. Et à partir de vendredi, nous vous proposerons notre cahier de la Can 2012, en 4 pages spéciales avec trois envoyés spéciaux en Guinée-Equatoriale et au Gabon, sans oublier les analyses et commentaires de notre consultant, Nasser El Fadel. Et tout à l’heure, les Eléphants disputeront leur 2è match de préparation face à la Libye après la victoire (2-0) de vendredi contre la Tunisie. Une sorte de répétition générale avant Côte d’Ivoire-Soudan de l’Estadio de Malabo. Nous y sommes déjà.

Choilio Diomandé
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