« Moi, Ellen Johnson Sirleaf, je jure solennellement de protéger, défendre la Constitution et les lois de la République du Liberia ; de remplir fidèlement, impartialement et consciencieusement les tâches et missions incombant au chef de l'Etat ». Ainsi prêtait serment, la présidente du Liberia, pour un second mandat de six ans. C’était, hier, à Monrovia, la capitale libérienne, en présence de nombreux dirigeants, dont le président de la République, Alassane Ouattara et la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton. La cérémonie qui s’est voulue festive, a été l’occasion pour la première femme élue d’Afrique de renouveler ses engagements de faire de la lutte contre la corruption et du chômage des jeunes, ses principales priorités. Déjà en 2005, lors de son tout premier discours d'investiture, Ellen Johnson Sirleaf avait promis faire de la corruption l'"ennemi public n° 1". Alors qu’on s’attendait à un seul élire avec 90,2% des suffrages. Tout comme il y a six ans, sa victoire a d’abord été contestée par son adversaire, Winston Tubman, tête de proue de l’opposition libérienne. Qui avait même menacé d’organiser une manifestation le jour de l’investiture. Mais, les discussions entre les deux protagonistes entamées, samedi, ont abouti à une détente de la situation au point que Winston Tubman a assisté à l’investiture de son adversaire. La prix Nobel de la paix 2011 a également promis travailler avec son opposition même si cela suppose qu’elle devra collaborer avec des personnes directement impliquées dans la longue guerre civile qu’a connue son pays, entre 1989 et 2003.
Anne-Marie Eba
Anne-Marie Eba