La secrétaire d’État américaine chargée des Affaires étrangères, Mme Hillary Rodhan Clinton est à Abidjan depuis hier lundi 16 janvier 2012, pour deux jours. Son avion, estampillé United States of America a atterri à l`aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët à 16h20. La chef de la diplomatie américaine est en Côte d`Ivoire, selon la note remise aux journalistes émanant des services de l`Ambassade des Etats-Unis à Abidjan, «pour rencontrer le président Alassane Ouattara et démontrer le soutien des États-Unis à la réconciliation nationale et au renforcement des institutions démocratiques suite aux élections législatives fructueuses de décembre 2011». C`est la deuxième personnalité américaine qui foule le territoire ivoirien après 25 ans. Signe que la diplomatie ivoirienne sous la gouvernance du président Ouattara porte déjà ses fruits. Aujourd`hui, sauf changement, l`ex-firt lady américaine aura un tête-à-tête avec le président de la République, au Palais de la Présidence au Plateau. Mais que difficultés vécues par les journalistes et reporters photographes et cameramen avant l`arrivée d`Hillary Clinton ! Il fallait s`y attendre, vu que les Américains ne négligent rien en matière de sécurité. Tout est passé au scanner chez eux pour éviter des surprises désagréables. C`est dans ce cadre qu`ils ont bouclé l`aéroport d`Abidjan plus d`une heure avant l`atterrissage de l`avion qui transporte Mme Clinton. Les membres de la sécurité américaine, en costume bleu nuit, étaient visibles à tous les coins de l`aéroport, le visage impassible barré des paires de lunettes noires. N`étaient autorisés à être sur le tarmac que les chefs militaires, les ministres et les présidents d`institution venus accueillir l`hôte de marque. Les journalistes ont été fouillés, leurs appareils et autres accessoires soumis au reniflement d`un gros chien après être passés au scanner pour s`entendre dire après, qu`ils n`auront pas accès au tarmac. Les photographes ont donc été obligés de faire des photos à une distance où ils ne pouvaient pas voir grand-chose. Même le peloton d`honneur, c`est-à-dire les soldats qui tiennent l`épée quand le président de la République se déplace, ont été priés de se ranger à côté. Sait-on jamais. Tous les soldats ivoiriens, militaires, gendarmes et policiers étaient à une distance respectable. Tout portait à croire que la sécurité américaine voulait aseptiser l`aéroport. En témoigne même le reniflement, par le chien, de l`échelle de coupé qui devait permettre à l`ex-première dame américaine de descendre de son avion. Trente minutes avant l`arrivée de Mme Clinton, une quinzaine de véhicules composés, pour la plupart, de grosses cylindrées de marque américaine font mouvement sur le tarmac. Quand atterrit l`avion, deux véhicules, apparemment blindés, se mettent en branle. La secrétaire d’État américaine salue les officiels venus l`accueillir et les militaires, parmi lesquels le chef d`état-major général (CEMAG) des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI), le Général de division Soumaïla Bakayoko. Après quoi, elle embarque à bord de son véhicule de commandement pour quitter l`aéroport sous une forte escorte de grosses cylindrées. Elle n`a même pas marché sur le tapis rouge pour le pavillon d`honneur. Sans doute pour minimiser les risques. Après l`audience que lui accordera aujourd`hui le président Alassane Ouattara, Mme Clinton aura une rencontre à 10H avec les participants d`un programme de réconciliation organisé par Search for Common Ground, une Ong américaine, au Centre de recherche d`actions pour la paix (CERAP), à Cocody. La chef de la diplomatie américaine quittera la Côte d`Ivoire aujourd`hui aux environs de midi.
Y.DOUMBIA
Y.DOUMBIA
