La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, est arrivée, hier, à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny pour un séjour de 48 heures.
Hillary Clinton à Abidjan, on s’attendait à voir l’aéroport Félix Houphouet-Boigny inondé de soldats ivoiriens et américains. Mais lorsque nous franchissons, à 14h 05 minutes, le portail, notre surprise est grande : juste des militaires nationaux encore regroupés sur l’aile droite du pavillon d’honneur. Quelques uns sont déjà postés devant les grilles qui servent de clôture à l’aéroport. Les hommes de médias qui arrivent au fur et à mesure, se réunissent sur le côté gauche du pavillon. Soudain, un employé de l’aéroport hèle l’un de ses collègues. « Il y a une coupure de courant », crie-t-il en sortant de la salle par laquelle le président transite lors de ses voyages. Celui qui vient d’être interpellé s’empresse d’aller voir ce qui se passe. Les soldats regroupés se déploient. Les journalistes continuent de papoter lorsque retentissent les sirènes de motards. Ils sont suivis d’une quinzaine de véhicules impressionnants par leur masse. « Les Américains sont vraiment-là ! », s’exclame un confrère. Le cortège s’immobilise. Les occupants des véhicules descendent. Il y a maintenant beaucoup plus de Blancs. Les commentaires vont bon train. Certains se demandent si tous ces gens sont venus pour la circonstance ou s’ils résident en Côte d’Ivoire. « La plupart d’entre eux doivent être venus des Etats-Unis. Mais vous savez, il y a des choses insoupçonnées à leur ambassade, hein ! », croit savoir quelqu’un. Une consigne vient mettre fin aux supputations. Les journalistes sont informés qu’ils doivent sacrifier à un rituel sécuritaire. « Vous irez dans la salle de l’autre côté avec vos appareils (il indique le salon Vip, ndlr). Nous allons les passer au scanner. Ensuite, vous irez sur le tarmac pour attendre », instruit le service de presse après une concertation avec la sécurité. Tout le monde se dirige vers la salle indiquée. Enfin, un membre du gouvernement que nous connaissons, le ministre Sidiki Konaté, est dans le hall. Il serre la main à tous les journalistes qui vont, en file indienne, vers le scanner. Alors que nous patientons, le chef d’état-major particulier du président de la République, le général Michel Gueu, arrive. L’ambassadeur des Etats-Unis, Philip Carter III, fait son entrée quelques instants après. Au fil des minutes, nous avançons dans le rang. Loin d’imaginer ce qui se passe devant. Lorsque nous sommes plus proches… Un agent de la sécurité tend à chacun un panier dans lequel il doit déposer tout ce qu’il a sur lui : calepin, stylo, téléphones mobiles. Absolument tout. Les poches doivent être vidées de leurs contenus. Les ceintures sont retirées. Tout est clean, on peut passer. Mais ce n’est pas encore fini ! Nous devons déposer sacs et appareils à même le sol. On se demande ce qui va se passer. Un autre agent qui tient un chien le lâche. L’animal renifle, tour à tour, les affaires déposées à terre. Ensuite, chacun peut récupérer ce qui lui appartient. Le groupe de journalistes contient difficilement son exaspération. « Qu’en sera-t-il si le président Obama arrive ? », plaisante quelqu’un. Mais lorsqu’on nous apprend que nous ne pourrons pas nous approcher du tarmac et que les photographes doivent rester à une cinquantaine de mètres, on commence à se demander la raison de notre présence ici. A 16h 20 minutes, nous nous en souvenons. Un Boeing de couleur bleu-blanc avec un drapeau américain sur le côté droit de la queue de l’appareil atterrit. La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, en sort. Son homologue, Daniel Kablan Duncan, l’accueille. A ses côtés, des membres du gouvernement et des chefs d’institution.
Bamba K. Inza
Hillary Clinton à Abidjan, on s’attendait à voir l’aéroport Félix Houphouet-Boigny inondé de soldats ivoiriens et américains. Mais lorsque nous franchissons, à 14h 05 minutes, le portail, notre surprise est grande : juste des militaires nationaux encore regroupés sur l’aile droite du pavillon d’honneur. Quelques uns sont déjà postés devant les grilles qui servent de clôture à l’aéroport. Les hommes de médias qui arrivent au fur et à mesure, se réunissent sur le côté gauche du pavillon. Soudain, un employé de l’aéroport hèle l’un de ses collègues. « Il y a une coupure de courant », crie-t-il en sortant de la salle par laquelle le président transite lors de ses voyages. Celui qui vient d’être interpellé s’empresse d’aller voir ce qui se passe. Les soldats regroupés se déploient. Les journalistes continuent de papoter lorsque retentissent les sirènes de motards. Ils sont suivis d’une quinzaine de véhicules impressionnants par leur masse. « Les Américains sont vraiment-là ! », s’exclame un confrère. Le cortège s’immobilise. Les occupants des véhicules descendent. Il y a maintenant beaucoup plus de Blancs. Les commentaires vont bon train. Certains se demandent si tous ces gens sont venus pour la circonstance ou s’ils résident en Côte d’Ivoire. « La plupart d’entre eux doivent être venus des Etats-Unis. Mais vous savez, il y a des choses insoupçonnées à leur ambassade, hein ! », croit savoir quelqu’un. Une consigne vient mettre fin aux supputations. Les journalistes sont informés qu’ils doivent sacrifier à un rituel sécuritaire. « Vous irez dans la salle de l’autre côté avec vos appareils (il indique le salon Vip, ndlr). Nous allons les passer au scanner. Ensuite, vous irez sur le tarmac pour attendre », instruit le service de presse après une concertation avec la sécurité. Tout le monde se dirige vers la salle indiquée. Enfin, un membre du gouvernement que nous connaissons, le ministre Sidiki Konaté, est dans le hall. Il serre la main à tous les journalistes qui vont, en file indienne, vers le scanner. Alors que nous patientons, le chef d’état-major particulier du président de la République, le général Michel Gueu, arrive. L’ambassadeur des Etats-Unis, Philip Carter III, fait son entrée quelques instants après. Au fil des minutes, nous avançons dans le rang. Loin d’imaginer ce qui se passe devant. Lorsque nous sommes plus proches… Un agent de la sécurité tend à chacun un panier dans lequel il doit déposer tout ce qu’il a sur lui : calepin, stylo, téléphones mobiles. Absolument tout. Les poches doivent être vidées de leurs contenus. Les ceintures sont retirées. Tout est clean, on peut passer. Mais ce n’est pas encore fini ! Nous devons déposer sacs et appareils à même le sol. On se demande ce qui va se passer. Un autre agent qui tient un chien le lâche. L’animal renifle, tour à tour, les affaires déposées à terre. Ensuite, chacun peut récupérer ce qui lui appartient. Le groupe de journalistes contient difficilement son exaspération. « Qu’en sera-t-il si le président Obama arrive ? », plaisante quelqu’un. Mais lorsqu’on nous apprend que nous ne pourrons pas nous approcher du tarmac et que les photographes doivent rester à une cinquantaine de mètres, on commence à se demander la raison de notre présence ici. A 16h 20 minutes, nous nous en souvenons. Un Boeing de couleur bleu-blanc avec un drapeau américain sur le côté droit de la queue de l’appareil atterrit. La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, en sort. Son homologue, Daniel Kablan Duncan, l’accueille. A ses côtés, des membres du gouvernement et des chefs d’institution.
Bamba K. Inza