Pendant six mois, elle a tenté d’offrir un cadre de vie harmonieux aux Ivoiriens, à travers l’ « opération pays propre ». Il y a eu le nettoyage des grandes artères, le ravalement des façades extérieures de certains édifices publics, l’embellissement de la place de la République et des alentours du lac aux caïmans, à Yamoussoukro... Mais beaucoup reste à faire. Si elle affirme que l’ « Opération pays propre » est un succès, la ministre sait que le plus important reste à venir. Notamment, la désignation, dans les prochains jours, de l’opérateur privé qui sera chargé de la gestion des ordures ménagères. Plusieurs tâches attendent ce dernier. Entre autres, trouver des centres de groupage et d’enfouissements, faire disparaître les nombreuses décharges à ciel ouvert qui pullulent dans la capitale économique. Surtout, l’heureux gagnant de l’appel d’offres, aura pour tâche d’installer des poubelles aux quatre coins des rues d’Abidjan. A ce problème, il y a également la fermeture de la décharge d’Akouédo, prévue le 31 décembre 2012. En 2012, également, l’opération de propreté débutée il y a six mois, s’étendra désormais dans tous les quartiers. La sensibilisation va aussi se poursuivre et s’intensifier, pour amener les Ivoiriens à intégrer la propreté dans leurs habitudes, selon Anne Ouloto. « Le comportement des Ivoiriens n’est pas en phase avec les efforts que nous fournissons », estime-t-elle. D’ailleurs, à partir de maintenant, la ministre de la Salubrité urbaine veut sanctionner. Comment ? On l’ignore pour l’instant. En plus de ces actions, il faut noter la création de comités de salubrité dans les gares et marchés. Cette idée lui a été suggérée après ses rencontres avec les transporteurs et commerçants, la semaine dernière, à l’hôtel du district, au Plateau. Les victimes des maquis n’ont pas été oubliées. Car, concernant les nuisances sonores, Ouloto prévoit une réglementation plus poussée pour lutter efficacement contre le phénomène.
R.T
R.T