Sur son site internet Jean Marc Guillou, «le père» des académiciens donne son avis sur la composition d’une liste des 23, sur l’éviction de Marco Né, sur sa conception du milieu du terrain et surtout pourquoi il a décliné l’invitation de Sidy Diallo d’aller assister à la Can.
“Décidément, dans l’environnement technique des «Éléphants», on ne sait manifestement pas tirer les leçons du passé. Quels que soient les techniciens, on peut sans crainte démontrer que les uns comme les autres ne savent pas faire un simple petit calcul de proportion. Celui de faire un rapport entre deux nombres. Le nombre de postes d’une ligne d’équipe (attaque, milieu, défense) et le nombre de joueurs de cette ligne dans un effectif. Ainsi, si le choix de l’entraîneur à propos de l’organisation de son équipe, c’est-à-dire s’il pense jouer avec 1, 2 ou 3 attaquants, 3, 4 ou 5 milieux ; 3,4 ou 5 défenseurs (pour le reste on n’a jamais joué avec 2 gardiens non pas par choix mais parce que c’est interdit), il parait évident à toute personne de bon sens, même s’il n’est pas entraîneur, que le nombre de postes choisis, doit obligatoirement être en relation avec le nombre de joueurs jouant dans cette ligne dans l’effectif retenu. Jamais, depuis plus de 10 ans, cette règle élémentaire n’a été respectée dans tous les tournois disputés par les Éléphants. Effarant!!!Ainsi, partir dans un tournoi avec 6 attaquants dans l’effectif alors que quatre seraient suffisants, avec seulement 6 milieux alors que 8 seraient nécessaires, c’est d’entrée limiter ses possibilités. C’est comme si un coureur de marathon, se donne une ampoule à un pied avant le départ. De plus, franchement, se séparer d’un joueur tel que Marco, élu la saison dernière comme le meilleur milieu du championnat russe, alors que les Éléphants ont toujours souffert d’un manque de bons milieux ; ne pas avoir compris, que les échecs répétés, depuis dix ans, étaient justement dus à deux raisons principales :
l Le fait d’avoir la plupart du temps construit une équipe déséquilibrée (avec 3 voire 4 attaquants),
l De négliger la maîtrise du jeu en phase offensive et pour cela miser sur un milieu fort non seulement en nombre mais aussi en qualité. Bref, pour avoir formé de nombreux milieux qui avaient et ont encore, pour la plupart d’entre eux, le niveau international, il y a de quoi être déçu des choix actuels. Romaric (joue régulièrement dans le championnat espagnol);Marco(on l’a dit, est considéré comme le meilleur milieu dans le championnat russe); Yapi (probablement le seul milieu ivoirien encore qualifié en Champion’s League), Diaki (régulièrement l’un ou le meilleur joueur aux Émirats), Junior (que cette équipe nationale a abandonné après que ce dernier l’ait très fortement aidée pour sa première qualification au Mondial 2006), auraient, associés avec Yaya (le seul rescapé de cette liste), garanti cette maîtrise du jeu, élément nécessaire voire indispensable pour dominer et gagner un tournoi de la sorte.Autant parier une nouvelle fois pour un nouveau tournoi raté. Cela ne fera que le 4è titre de champion africain que cette génération laissera à un autre pays pour les mêmes raisons …Le nouveau président de la FIF m’avait dernièrement gentiment invité à ce tournoi. Vraiment, aller souffrir dans les tribunes au spectacle d’une équipe handicapée par des mauvais choix ne m’inspire pas du tout.”
JMG
“Décidément, dans l’environnement technique des «Éléphants», on ne sait manifestement pas tirer les leçons du passé. Quels que soient les techniciens, on peut sans crainte démontrer que les uns comme les autres ne savent pas faire un simple petit calcul de proportion. Celui de faire un rapport entre deux nombres. Le nombre de postes d’une ligne d’équipe (attaque, milieu, défense) et le nombre de joueurs de cette ligne dans un effectif. Ainsi, si le choix de l’entraîneur à propos de l’organisation de son équipe, c’est-à-dire s’il pense jouer avec 1, 2 ou 3 attaquants, 3, 4 ou 5 milieux ; 3,4 ou 5 défenseurs (pour le reste on n’a jamais joué avec 2 gardiens non pas par choix mais parce que c’est interdit), il parait évident à toute personne de bon sens, même s’il n’est pas entraîneur, que le nombre de postes choisis, doit obligatoirement être en relation avec le nombre de joueurs jouant dans cette ligne dans l’effectif retenu. Jamais, depuis plus de 10 ans, cette règle élémentaire n’a été respectée dans tous les tournois disputés par les Éléphants. Effarant!!!Ainsi, partir dans un tournoi avec 6 attaquants dans l’effectif alors que quatre seraient suffisants, avec seulement 6 milieux alors que 8 seraient nécessaires, c’est d’entrée limiter ses possibilités. C’est comme si un coureur de marathon, se donne une ampoule à un pied avant le départ. De plus, franchement, se séparer d’un joueur tel que Marco, élu la saison dernière comme le meilleur milieu du championnat russe, alors que les Éléphants ont toujours souffert d’un manque de bons milieux ; ne pas avoir compris, que les échecs répétés, depuis dix ans, étaient justement dus à deux raisons principales :
l Le fait d’avoir la plupart du temps construit une équipe déséquilibrée (avec 3 voire 4 attaquants),
l De négliger la maîtrise du jeu en phase offensive et pour cela miser sur un milieu fort non seulement en nombre mais aussi en qualité. Bref, pour avoir formé de nombreux milieux qui avaient et ont encore, pour la plupart d’entre eux, le niveau international, il y a de quoi être déçu des choix actuels. Romaric (joue régulièrement dans le championnat espagnol);Marco(on l’a dit, est considéré comme le meilleur milieu dans le championnat russe); Yapi (probablement le seul milieu ivoirien encore qualifié en Champion’s League), Diaki (régulièrement l’un ou le meilleur joueur aux Émirats), Junior (que cette équipe nationale a abandonné après que ce dernier l’ait très fortement aidée pour sa première qualification au Mondial 2006), auraient, associés avec Yaya (le seul rescapé de cette liste), garanti cette maîtrise du jeu, élément nécessaire voire indispensable pour dominer et gagner un tournoi de la sorte.Autant parier une nouvelle fois pour un nouveau tournoi raté. Cela ne fera que le 4è titre de champion africain que cette génération laissera à un autre pays pour les mêmes raisons …Le nouveau président de la FIF m’avait dernièrement gentiment invité à ce tournoi. Vraiment, aller souffrir dans les tribunes au spectacle d’une équipe handicapée par des mauvais choix ne m’inspire pas du tout.”
JMG
