Après le mauvais épisode de la Coupe du monde en Afrique, le tour opérateur ivoirien, African Village, remet le couvert à la Can à Malabo. Cette fois, son Directeur général, Jean Marcel Tapé, rassure que toutes les dispositions sont prises pour éviter tout désagrément.
Contrairement à la Coupe du monde 2010, pourquoi cette année, African Village ne s’est pas vite manifestée ?
C’est dû à plusieurs raisons. L’organisation de la Can est différente de celle de la Coupe du monde. Au Mondial, tous les essais sont faits et confirmés sur les sites de la compétition à l’avance. Ce n’est pas la même chose à la Can. En plus, cette année la Can se déroule dans deux pays qui n’en ont pas l’habitude. Du coup, il se pose un problème logistique, la coordination devient compliquée, surtout deux pays où on ne parle pas la même langue. Sans compter que l’un d’eux se trouve sur une île. Donc la combinaison de tout ceci prend du temps. C’est à trois mois de la Can que les choses se sont clarifiées avec le tirage au sort. Donc on ne pouvait pas commettre l’erreur de mettre la charrue avant les bœufs. Nous étions déjà sur le terrain et on évaluait la situation. Par rapport à nos partenaires comme le ministère, on envoyait des rapports depuis cinq mois selon l’évolution des choses. On voulait être sûr que chaque chose était à sa place avant de nous présenter au grand public.
Après la Can 2010, vous saviez que la prochaine Can aurait lieu en Guinée Equatoriale et au Gabon non ?
On le savait, mais on devait aller au rythme de l’organisateur. Il y a un mois, il n’était pas sûr que le stade de Franceville allait être utilisé. Ce stade devait être remplacé par celui de Libreville. Les visas n’avaient pas les mêmes prix. Le ministre des Sports de la Guinée Equatoriale a été démis de ses fonctions à un mois de la Can, le président à l’organisation de la Can au Gabon l’a aussi été. Il y a eu donc un réaménagement et il fallait reprendre avec beaucoup de lucidité avant de s’engager. On a même fait des simulations au cas où la Côte d’Ivoire était à Malabo ou à Franceville. Et tout d’un coup, une mauvaise campagne a été lancée contre nous dans les journaux, cela nous a sérieusement touchés sur le plan organisationnel parce qu’on était à un doigt de conclure un sponsoring très sérieux qui a été annulé à cause de ces dénigrements dans les journaux. Donc on a été obligé de nous replier sur nous-mêmes. La situation a été présentée comme s’il y avait un problème entre African Village et le ministre. Et cela a jeté le discrédit sur nous.
Au départ, le ministère ne voulait pas travailler avec vous. Comment se fait-il qu’il est devenu votre partenaire au final ?
Je ne peux pas interpréter ça, puisque je n’étais pas là. C’est possible. Mais à partir du moment où le ministre a mis un organe en place pour faire le suivi, le ministre devait se référer aux résultats de cet organe. Si le ministre a décidé que le Cnse a le droit de traiter avec un autre opérateur, cela ne veut pas dire que le ministre ne veut pas d’African Village. Nous sommes toujours en partenariat avec le ministère vu qu’il a accepté notre invitation. Nous avons créé de bonnes conditions pour les Ivoiriens à Malabo. Nous attendons mardi pour avoir le point final du ministère. Tous les hôtels bien placés à Malabo sont entre les mains d’African Village.
Vous allez faire partir 259 Ivoiriens. Après ce qui s’est passé en Afrique du Sud, ne doit-on pas craindre un autre désagrément à Malabo?
Ce n’est pas possible, car nous ne nous occupons pas du Cnse. Je ne veux pas qu’on fasse allusion à l’Afrique du Sud, c’est un problème déjà résolu. En Afrique du Sud, il y a eu juste une mésentente et cela a été très mal géré. Le Cnse avait décidé d’aller avec un autre opérateur qui est venu à ma demande. Je suis le seul reconnu par la Fifa. Cet opérateur ne connait rien en sport. Nous avons accueilli près de 400 personnes à la Coupe du monde. Les gens ont essayé de nous diffamer pour prendre le marché. C’est dommage.
Comment le voyage va-t-il se dérouler quant à la nourriture, le transport et le logement des 259 Ivoiriens que vous allez transporter ?
Je voudrais que les Ivoiriens retiennent une chose : on a voulu nous coller des erreurs qui ne sont pas venus de nous en Afrique du Sud. On n’a pas été payé pour nourrir qui que ce soit, cela n’est pas dans notre contrat. Nous avons nourri des Ivoiriens de notre propre poche. Jusqu’à aujourd’hui le ministère ne nous a pas encore remboursés. Dans notre contrat, on s’occupait du logement et uniquement du petit déjeuner. On n’a pas eu de contrat pour habiller qui que ce soit, il y a eu une mauvaise communication. Ce n’était pas au président Jean Louis Billon, pour qui j’ai énormément de respect, de détruire ma jeune structure en phase de positionnement qui, de surcroit, est le premier tour opérateur en Afrique. Et il nous a dénigrés sur de grandes chaines de télévision étrangères. J’aurais préféré qu’il en parle ici. Mais quand ce n’est pas vrai, ça fait deux fois plus mal. On n’est pas ennemi au Cnse qui est un organe du ministère, lequel représente l’Etat de Côte d’Ivoire. Et African Village est une structure ivoirienne qui crée des emplois quoi qu’on dise. Je pense qu’on devait nous encourager au lieu de nous décourager. J’ai des amis journalistes, je peux, à tout moment, m’étaler dans les journaux, parler mal des autres, mais je ne le fais pas, car à l’heure actuelle, on doit construire au lieu de détruire.
De façon concrète, comment allez-vous vous occuper des supporters qui viendront ?
Ce sera plus relaxe parce que ce sont des autorités que nous avons à charge. Comme elles sont disciplinées, donc c’est facile de les contenir, en plus ils ne viendront pas par vagues. Ils sont transportés en VIP, car ils ne sont pas nombreux. Notre seul problème actuellement, c’est comment remotiver ces Ivoiriens qui ne savaient pas à quel saint se vouer pour pouvoir aller supporter leur équipe, c’est pour cela que nous avons mis en place une campagne de communication pour les informer, ça peut-être tardif, mais c’était vraiment nécessaire.
Combien les Ivoiriens qui veulent partir doivent-ils payer, parce que ce n’est pas gratuit?
C’est vrai. Nous faisons la promotion des « packages spécial un match », ce package est à 750.000 Fcfa. Avec ça, vous mangez, dormez, et revenez après le match. Il y a le « package passion » qui fait 1.500.000 Fcfa pour 10 jours et voir les 3 matchs des Eléphants. Il y a le package « Privilège » qui coûte 5 millions avec tout le confort ; un hôtel 3 étoiles, un véhicule avec un chauffeur à votre disposition, tribune officielle. Il y a des packages personnalisés pour voir les matchs de toutes les villes, et d’assister à la grande finale.
Que pensez-vous des Eléphants à la Can ?
Nous croyons toujours en nos joueurs, mais on n’a jamais compris ce qui se passe, néanmoins cette fois ça ira. Il faut que cette génération gagne la Can. Elle a le destin de la Côte d’Ivoire et le sien entre ses mains. Elle doit démontrer que la Côte d’Ivoire mérite le ballon d’Or. Ils doivent savoir que c’est un challenge pour eux, il n’y a vraiment pas de raison pour que les Éléphants ne nous ramènent pas cette Coupe. Drogba et Yaya ont plus la pression. Drogba fait partie des meilleurs attaquants du monde. Il tire vers la fin. Il est obligé de gagner avant de finir. Yaya a tout gagné en club. Il lui reste la Can à offrir à son pays. S’ils n’y arrivent pas, ce serait vraiment dommage !
Réalisée par Tibet Kipré
Contrairement à la Coupe du monde 2010, pourquoi cette année, African Village ne s’est pas vite manifestée ?
C’est dû à plusieurs raisons. L’organisation de la Can est différente de celle de la Coupe du monde. Au Mondial, tous les essais sont faits et confirmés sur les sites de la compétition à l’avance. Ce n’est pas la même chose à la Can. En plus, cette année la Can se déroule dans deux pays qui n’en ont pas l’habitude. Du coup, il se pose un problème logistique, la coordination devient compliquée, surtout deux pays où on ne parle pas la même langue. Sans compter que l’un d’eux se trouve sur une île. Donc la combinaison de tout ceci prend du temps. C’est à trois mois de la Can que les choses se sont clarifiées avec le tirage au sort. Donc on ne pouvait pas commettre l’erreur de mettre la charrue avant les bœufs. Nous étions déjà sur le terrain et on évaluait la situation. Par rapport à nos partenaires comme le ministère, on envoyait des rapports depuis cinq mois selon l’évolution des choses. On voulait être sûr que chaque chose était à sa place avant de nous présenter au grand public.
Après la Can 2010, vous saviez que la prochaine Can aurait lieu en Guinée Equatoriale et au Gabon non ?
On le savait, mais on devait aller au rythme de l’organisateur. Il y a un mois, il n’était pas sûr que le stade de Franceville allait être utilisé. Ce stade devait être remplacé par celui de Libreville. Les visas n’avaient pas les mêmes prix. Le ministre des Sports de la Guinée Equatoriale a été démis de ses fonctions à un mois de la Can, le président à l’organisation de la Can au Gabon l’a aussi été. Il y a eu donc un réaménagement et il fallait reprendre avec beaucoup de lucidité avant de s’engager. On a même fait des simulations au cas où la Côte d’Ivoire était à Malabo ou à Franceville. Et tout d’un coup, une mauvaise campagne a été lancée contre nous dans les journaux, cela nous a sérieusement touchés sur le plan organisationnel parce qu’on était à un doigt de conclure un sponsoring très sérieux qui a été annulé à cause de ces dénigrements dans les journaux. Donc on a été obligé de nous replier sur nous-mêmes. La situation a été présentée comme s’il y avait un problème entre African Village et le ministre. Et cela a jeté le discrédit sur nous.
Au départ, le ministère ne voulait pas travailler avec vous. Comment se fait-il qu’il est devenu votre partenaire au final ?
Je ne peux pas interpréter ça, puisque je n’étais pas là. C’est possible. Mais à partir du moment où le ministre a mis un organe en place pour faire le suivi, le ministre devait se référer aux résultats de cet organe. Si le ministre a décidé que le Cnse a le droit de traiter avec un autre opérateur, cela ne veut pas dire que le ministre ne veut pas d’African Village. Nous sommes toujours en partenariat avec le ministère vu qu’il a accepté notre invitation. Nous avons créé de bonnes conditions pour les Ivoiriens à Malabo. Nous attendons mardi pour avoir le point final du ministère. Tous les hôtels bien placés à Malabo sont entre les mains d’African Village.
Vous allez faire partir 259 Ivoiriens. Après ce qui s’est passé en Afrique du Sud, ne doit-on pas craindre un autre désagrément à Malabo?
Ce n’est pas possible, car nous ne nous occupons pas du Cnse. Je ne veux pas qu’on fasse allusion à l’Afrique du Sud, c’est un problème déjà résolu. En Afrique du Sud, il y a eu juste une mésentente et cela a été très mal géré. Le Cnse avait décidé d’aller avec un autre opérateur qui est venu à ma demande. Je suis le seul reconnu par la Fifa. Cet opérateur ne connait rien en sport. Nous avons accueilli près de 400 personnes à la Coupe du monde. Les gens ont essayé de nous diffamer pour prendre le marché. C’est dommage.
Comment le voyage va-t-il se dérouler quant à la nourriture, le transport et le logement des 259 Ivoiriens que vous allez transporter ?
Je voudrais que les Ivoiriens retiennent une chose : on a voulu nous coller des erreurs qui ne sont pas venus de nous en Afrique du Sud. On n’a pas été payé pour nourrir qui que ce soit, cela n’est pas dans notre contrat. Nous avons nourri des Ivoiriens de notre propre poche. Jusqu’à aujourd’hui le ministère ne nous a pas encore remboursés. Dans notre contrat, on s’occupait du logement et uniquement du petit déjeuner. On n’a pas eu de contrat pour habiller qui que ce soit, il y a eu une mauvaise communication. Ce n’était pas au président Jean Louis Billon, pour qui j’ai énormément de respect, de détruire ma jeune structure en phase de positionnement qui, de surcroit, est le premier tour opérateur en Afrique. Et il nous a dénigrés sur de grandes chaines de télévision étrangères. J’aurais préféré qu’il en parle ici. Mais quand ce n’est pas vrai, ça fait deux fois plus mal. On n’est pas ennemi au Cnse qui est un organe du ministère, lequel représente l’Etat de Côte d’Ivoire. Et African Village est une structure ivoirienne qui crée des emplois quoi qu’on dise. Je pense qu’on devait nous encourager au lieu de nous décourager. J’ai des amis journalistes, je peux, à tout moment, m’étaler dans les journaux, parler mal des autres, mais je ne le fais pas, car à l’heure actuelle, on doit construire au lieu de détruire.
De façon concrète, comment allez-vous vous occuper des supporters qui viendront ?
Ce sera plus relaxe parce que ce sont des autorités que nous avons à charge. Comme elles sont disciplinées, donc c’est facile de les contenir, en plus ils ne viendront pas par vagues. Ils sont transportés en VIP, car ils ne sont pas nombreux. Notre seul problème actuellement, c’est comment remotiver ces Ivoiriens qui ne savaient pas à quel saint se vouer pour pouvoir aller supporter leur équipe, c’est pour cela que nous avons mis en place une campagne de communication pour les informer, ça peut-être tardif, mais c’était vraiment nécessaire.
Combien les Ivoiriens qui veulent partir doivent-ils payer, parce que ce n’est pas gratuit?
C’est vrai. Nous faisons la promotion des « packages spécial un match », ce package est à 750.000 Fcfa. Avec ça, vous mangez, dormez, et revenez après le match. Il y a le « package passion » qui fait 1.500.000 Fcfa pour 10 jours et voir les 3 matchs des Eléphants. Il y a le package « Privilège » qui coûte 5 millions avec tout le confort ; un hôtel 3 étoiles, un véhicule avec un chauffeur à votre disposition, tribune officielle. Il y a des packages personnalisés pour voir les matchs de toutes les villes, et d’assister à la grande finale.
Que pensez-vous des Eléphants à la Can ?
Nous croyons toujours en nos joueurs, mais on n’a jamais compris ce qui se passe, néanmoins cette fois ça ira. Il faut que cette génération gagne la Can. Elle a le destin de la Côte d’Ivoire et le sien entre ses mains. Elle doit démontrer que la Côte d’Ivoire mérite le ballon d’Or. Ils doivent savoir que c’est un challenge pour eux, il n’y a vraiment pas de raison pour que les Éléphants ne nous ramènent pas cette Coupe. Drogba et Yaya ont plus la pression. Drogba fait partie des meilleurs attaquants du monde. Il tire vers la fin. Il est obligé de gagner avant de finir. Yaya a tout gagné en club. Il lui reste la Can à offrir à son pays. S’ils n’y arrivent pas, ce serait vraiment dommage !
Réalisée par Tibet Kipré