Le coordonnateur humanitaire des Nations unies en Côte d’Ivoire, Ndolamb Ngokwey, a noté, dans une interview accordée à l’Agence ivoirienne de presse (Aip) lundi, des avancées "significatives" sur la situation humanitaire dans le pays qui vient de connaître une crise postélectorale. Pour M. Ngokwey, cette amélioration significative de la situation humanitaire est matérialisée par une réduction du nombre de personnes déplacées internes et de réfugiés, ainsi que l’accès aux services sociaux de base (santé, éducation, provision en eau potable) et "l’évolution positive" de la protection des civils. Ce tableau reluisant ne cache pas, selon le coordonnateur humanitaire, "la persistance de certains problèmes" dont l’existence de 13.000 personnes déplacées internes sur des sites à Abidjan et à l’intérieur du pays, et près de 130.000 réfugiés dans les pays voisins. Face à ces défis importants, le coordonnateur humanitaire a proposé la mise en œuvre diligente d’une opération de retour volontaire des déplacés et réfugiés en "toute sécurité et dignité". Pour y parvenir, a-t-il précisé, la communauté humanitaire va s’employer à réhabiliter les infrastructures sociales, en vue d’assurer aux populations vulnérables l’accès aux services sociaux de base pour qu’à terme, elles se prennent en charge. Sur la question du financement de ces actions, M. Ndolamb Ngokwey assure que la communauté internationale "se range" aux côtés du gouvernement ivoirien, en vue de mobiliser des ressources. Dont l’élaboration de la politique d’appel global 2012 pour la Côte d’Ivoire, d’un montant global de plus de 173 millions dollars (environ 86,5 milliards de FCFA), par la communauté humanitaire est "une réponse" à cette problématique. Non sans évoquer qu’il s`agit également de convaincre la communauté internationale "de s’investir davantage dans l’assistance humanitaire" au profit des populations ivoiriennes les plus vulnérables.
B.N.
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