Au laboratoire depuis le 08 janvier dernier, à Abu Dhabi, dans un cadre des plus propices, à en croire le président de la Fif, Sidy Diallo, les Eléphants bouclent leur séjour émirati aujourd’hui, pour mettre le cap sur Malabo, leur première base, dans le cadre de cette 28ème édition de la Can. En une semaine, sous la houlette d’un François Zahoui (FZ) dont le discours n’a pas varié depuis le début, avec un point d’honneur au mental et au mental, ils ont cravaché. Convaincu que son écurie est très attendue dans l’épreuve, le technicien ivoirien n’a eu de cesse de travailler ces deux aspects, afin de préparer l’escouade ivoirienne à l’adversité. « Il faut d’abord arriver à mettre tous les joueurs au même niveau physique. Ensuite, il y a un travail physique à parfaire. Les Eléphants sont attendus à la Can 2012 comme l’un des favoris. Malgré la présence d’outsiders et même des pays organisateurs qui peuvent jouer les trouble-fêtes, le statut de favori génère une charge psychologique qu’il faut savoir gérer. Les Eléphants de Côte d’Ivoire, c’est un label. Donc, rien ne sera facile pour la sélection ivoirienne à cette Can. Les adversaires seront déterminés et joueront à 200 %. D’où l’importance que j’accorde à l’aspect psychologique dans le travail de préparation des Eléphants », confiait-il, récemment, sur le site officiel de la Fédération ivoirienne de football (Fif). Si les choses ont évolué dans le bon sens, au goût de FZ, c’est surtout le double succès acquis aux dépens de la Tunisie (2-0) et la Libye (1-0) qui permet de juger, tant soit peu, l’état de forme des Eléphants, à quelques jours de la grande messe du football africain. En deux sorties, les coéquipiers de Didier Drogba, certes minimalistes devant la Libye, ont conservé leur suprématie continentale. L’attaque, maillon fort du squad ivoire, a assuré. Imitée par la défense qui n’a pas concédé le moindre but. Des signes d’encouragement, sous réserve du caractère amical des deux rencontres. Cela dit, peut-on légitimement mettre une pièce sur les Eléphants après ces deux succès ? Il est clair que ces succès gonflent le moral de l’équipe. Et donnent un avertissement, notamment au Soudan qui se dresse sur son chemin, ce dimanche, pour son entrée dans la compétition. Mais, il faut craindre, dans le même temps, que les joueurs chopent la grosse tête, se voyant trop beaux, trop forts. Parce qu’à Malabo et à Libreville, ce sera une autre réalité. Didier Ottokoré ne croyait d’ailleurs pas si bien dire, lui qui affirmait : « on a déjà battu le Soudan, mais en phase finale, ce sera différent. Même face aux Angolais, faisons très attention ». La confiance en soi, certes, mais le tout dans l’humilité, voici le secret du succès.
M.GALE
M.GALE