Des propos liminaires de part et d’autre suivis de réponses aux questions de la presse. Alassane Ouattara et Hillary Clinton ont fait le point de leur entretien d’environ une heure aux journalistes présents, hier mardi 17 janvier 2012, au Palais de la présidence au Plateau. La Secrétaire d’Etat américaine, qui s’exprimait en anglais, a trouvé que la paix revient en Côte d`Ivoire après la meurtrière crise post-électorale, mais qu’il reste « beaucoup de travail » à faire dans le sens du renforcement de la démocratie et du dialogue politique. « Le moment est historique et de grande importance. Je voudrais exprimer mon admiration pour le progrès que votre pays fait pour la réconciliation et pour l’économie. Son retour progressif et porteur d’espérance à la paix et à la sécurité », a déclaré Mme Clinton. « C’est une période excitante pour la Côte d’Ivoire comme pour l’Afrique de l’Ouest », a-t-elle jugé se basant sur les dernières élections présidentielles en Guinée, au Nigeria, au Niger et au Liberia. « La Côte d’Ivoire est le moteur de la croissance de l’Afrique. Le président Obama et moi-même, n’avons aucun doute que la Côte d’Ivoire va reprendre cette place », s’est-elle convaincu, remerciant Alassane Ouattara pour avoir visité 10 des 15 pays de l’Afrique de l’ouest depuis son arrivée au pouvoir.
Pour la Secrétaire d’Etat américaine, il est important de « consolider le processus démocratique » en Côte d’Ivoire. Cela demande, a-t-elle ajouté, qu’il « faut inclure toutes les tendances », toutes les «populations ». « Il sera particulièrement important d’inclure toutes les voix, y compris celles qui sont discordantes, dans le dialogue politique », a insisté Mme Clinton exhortant les autorités ivoiriennes à intégrer aussi les femmes et à garantir la liberté de la presse. Répondant à une question sur « l’impartialité de la Justice », la collaboratrice de Barack Obama a déclaré qu’il est d’un intérêt capital que les populations se rendent compte que cette institution fonctionne. Elle a demandé que les autorités fassent en sorte que les auteurs des crimes et autres exactions, quels que soient les camps, soient poursuivis. La chef de la diplomatie américaine a promis l’aide de son pays à la Côte d’Ivoire pour l’atteinte de plusieurs objectifs voulus par les autorités ivoiriennes. Elle a évoqué la démobilisation et la réinsertion des « milices », les réformes du café et du cacao, le point d’achèvement de l’initiative Pays pauvre très endetté (Ppte), l’indépendance de la Justice…
Les engagements d’Alassane Ouattara
C’est qu’avant son intervention, le chef de l’Etat ivoirien avait sollicité l’aide des Etats-Unis dans bien de domaines. Alassane Ouattara a rappelé son engagement à doter la Côte d’Ivoire « d’institutions fortes et crédibles ». « Nous avons procédé aux élections législatives, le 11 décembre 2011 et le Conseil constitutionnel est en train de revoir les requêtes. Nous souhaitons que cela puisse se terminer dans les jours qui viennent pour nous permettre de reprendre les élections là où ce sera nécessaire. C’est donc la preuve de la vitalité de la démocratie dans notre pays », a indiqué M. Ouattara, soulignant sa « ferme volonté de construire un Etat de droit avec une justice impartiale bien sûr respectueuse des droits humains ».
Le numéro 1 ivoirien a fait savoir qu’il a mis en place une commission nationale d’enquête sur les crimes commis pendant et après les présidentielles passées et qu’il attendait ses conclusions pour les remettre à la Justice. Dès lors, a-t-il soutenu, ceux qui devront être jugés le seront. M. Ouattara a prié son hôte de transmettre ses « sincères remerciements au président Barack Obama pour son engagement personnel et son soutien pendant la grave crise post-électorale » que la Côte d’Ivoire a traversée. Et de remercier les Etats-Unis pour tous « les efforts inlassables déployés pour la promotion et le renforcement du processus de démocratisation en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde ».
Il a expliqué que d’importants efforts étaient déployés pour consolider la paix et ramener la sécurité en Côte d’Ivoire, reconnaissant que « ce n’est pas une chose facile ». « Nous renforçons actuellement nos relations militaires et sécuritaires afin de lutter contre le banditisme transfrontalier, la piraterie maritime, le trafic de drogue et de stupéfiants, la prolifération des armes et le terrorisme. Nous souhaitons la reprise et le renforcement de la coopération militaire avec les Etats-Unis », a plaidé l’ex-Directeur général-adjoint du Fonds monétaire internationale (Fmi), réaffirmant son engagement à « lutter contre les pires formes du travail des enfants ». Alassane Ouattara a confié à la presse qu’il y a « une totale convergence de vues concernant les questions diplomatiques internationales » entre les autorités ivoiriennes et américaines.
Arrivée à Abidjan, lundi 16 janvier 2012, en provenance de Monrovia, Hillary Clinton a quitté la capitale économique ivoirienne, hier après-midi, pour le Togo et le Cap vert. Bien avant, elle a rencontré ses compatriotes à Cocody.
SYLLA A.
Pour la Secrétaire d’Etat américaine, il est important de « consolider le processus démocratique » en Côte d’Ivoire. Cela demande, a-t-elle ajouté, qu’il « faut inclure toutes les tendances », toutes les «populations ». « Il sera particulièrement important d’inclure toutes les voix, y compris celles qui sont discordantes, dans le dialogue politique », a insisté Mme Clinton exhortant les autorités ivoiriennes à intégrer aussi les femmes et à garantir la liberté de la presse. Répondant à une question sur « l’impartialité de la Justice », la collaboratrice de Barack Obama a déclaré qu’il est d’un intérêt capital que les populations se rendent compte que cette institution fonctionne. Elle a demandé que les autorités fassent en sorte que les auteurs des crimes et autres exactions, quels que soient les camps, soient poursuivis. La chef de la diplomatie américaine a promis l’aide de son pays à la Côte d’Ivoire pour l’atteinte de plusieurs objectifs voulus par les autorités ivoiriennes. Elle a évoqué la démobilisation et la réinsertion des « milices », les réformes du café et du cacao, le point d’achèvement de l’initiative Pays pauvre très endetté (Ppte), l’indépendance de la Justice…
Les engagements d’Alassane Ouattara
C’est qu’avant son intervention, le chef de l’Etat ivoirien avait sollicité l’aide des Etats-Unis dans bien de domaines. Alassane Ouattara a rappelé son engagement à doter la Côte d’Ivoire « d’institutions fortes et crédibles ». « Nous avons procédé aux élections législatives, le 11 décembre 2011 et le Conseil constitutionnel est en train de revoir les requêtes. Nous souhaitons que cela puisse se terminer dans les jours qui viennent pour nous permettre de reprendre les élections là où ce sera nécessaire. C’est donc la preuve de la vitalité de la démocratie dans notre pays », a indiqué M. Ouattara, soulignant sa « ferme volonté de construire un Etat de droit avec une justice impartiale bien sûr respectueuse des droits humains ».
Le numéro 1 ivoirien a fait savoir qu’il a mis en place une commission nationale d’enquête sur les crimes commis pendant et après les présidentielles passées et qu’il attendait ses conclusions pour les remettre à la Justice. Dès lors, a-t-il soutenu, ceux qui devront être jugés le seront. M. Ouattara a prié son hôte de transmettre ses « sincères remerciements au président Barack Obama pour son engagement personnel et son soutien pendant la grave crise post-électorale » que la Côte d’Ivoire a traversée. Et de remercier les Etats-Unis pour tous « les efforts inlassables déployés pour la promotion et le renforcement du processus de démocratisation en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde ».
Il a expliqué que d’importants efforts étaient déployés pour consolider la paix et ramener la sécurité en Côte d’Ivoire, reconnaissant que « ce n’est pas une chose facile ». « Nous renforçons actuellement nos relations militaires et sécuritaires afin de lutter contre le banditisme transfrontalier, la piraterie maritime, le trafic de drogue et de stupéfiants, la prolifération des armes et le terrorisme. Nous souhaitons la reprise et le renforcement de la coopération militaire avec les Etats-Unis », a plaidé l’ex-Directeur général-adjoint du Fonds monétaire internationale (Fmi), réaffirmant son engagement à « lutter contre les pires formes du travail des enfants ». Alassane Ouattara a confié à la presse qu’il y a « une totale convergence de vues concernant les questions diplomatiques internationales » entre les autorités ivoiriennes et américaines.
Arrivée à Abidjan, lundi 16 janvier 2012, en provenance de Monrovia, Hillary Clinton a quitté la capitale économique ivoirienne, hier après-midi, pour le Togo et le Cap vert. Bien avant, elle a rencontré ses compatriotes à Cocody.
SYLLA A.