La précédente édition de la Coupe d’Afrique des nations de football organisée par l’Angola a été marquée par le retrait de la sélection nationale du Togo. Un retrait qui avait contraint la Confédération africaine de football à organiser les rencontres de la poule B entre la Côte d‘Ivoire, le Burkina Faso et le Ghana, trois pays voisins.
Que s’est-il alors passé ? Alors qu’il se rendait le 8 janvier 2012 à Cabinda où les Eperviers devaient prendre leurs quartiers, le bus de la sélection togolaise a été mitraillé par des inconnus à la frontière Congo Brazzaville- Cabinda. Bilan ? Deux morts ( Abalo Amaleté, coach adjoint, et le chargé de communication Stanislas Ocloo) et plusieurs blessés dans ce triste évènement.
Le car, cible d’un commando cabindais en lutte contre le pouvoir central angolais depuis 1974 pour l’indépendance de l’enclave, revenait de Pointe Noire (Congo) où Emmanuel Adebayor et ses partenaires avaient parachevé leur préparation en vue de la CAN 2010. Saisie de l’affaire, la CAF, par son porte- parole Souleymanou Habouba, indique que, selon ses statuts et le règlement de la compétition, toutes les équipes doivent voyager par avion vers les villes et la CAF, en collaboration avec le comité d’organisation partage ces frais de voyage.
Le président Issa Hayatou se déplace en personne à Cabinda où, une heure durant, il s’entretient avec la délégation togolaise. Les Eperviers souhaitent disputer la compétition à condition que ce ne soit pas à Cabinda. Les points de vue divergent car, à deux jours du début de cette CAN 2010, il est impossible de faire une nouvelle programmation. Entretemps, les autorités togolaises décrètent un deuil national de trois jours et demandent à leurs joueurs de rentrer au pays.
La Confédération africaine de football prend acte de cette position et s’engage à donner une suite à l’affaire : le Togo est suspendu pour deux CAN consécutives. Une décision diversement appréciée par l’opinion. Pour les uns, la décision de la CAF est justifiée au regard de ses statuts et du règlement de la compétition. Pour d’autres, dès lors qu’il y a mort d’hommes, il convient pour la Confédération d’avoir une position souple et de ne surtout pas priver le Togo de compétition majeure qu’est la Coupe d’Afrique des nations.
Depuis, l’eau a coulé sous le pont. La CAF a revu à la baisse sa sanction à l’égard des Eperviers qui ont eu le droit de prendre part aux éliminatoires des CAN 2012 et 2013.
En raison de ce qui précède, les autorités gabonaises et équato guinéennes doivent se montrer extrêmement vigilantes tant à l’intérieur qu’aux frontières de leurs pays. En tout cas, la question de la sécurité doit impérativement être placée au centre des préoccupations des organisateurs. Cela garantirait en grande partie le succès de la CAN Orange 2012 qui commence ce samedi 21 janvier en Guinée équatoriale.
Roger Okou Vabé
rogerokou@yahoo.fr
Que s’est-il alors passé ? Alors qu’il se rendait le 8 janvier 2012 à Cabinda où les Eperviers devaient prendre leurs quartiers, le bus de la sélection togolaise a été mitraillé par des inconnus à la frontière Congo Brazzaville- Cabinda. Bilan ? Deux morts ( Abalo Amaleté, coach adjoint, et le chargé de communication Stanislas Ocloo) et plusieurs blessés dans ce triste évènement.
Le car, cible d’un commando cabindais en lutte contre le pouvoir central angolais depuis 1974 pour l’indépendance de l’enclave, revenait de Pointe Noire (Congo) où Emmanuel Adebayor et ses partenaires avaient parachevé leur préparation en vue de la CAN 2010. Saisie de l’affaire, la CAF, par son porte- parole Souleymanou Habouba, indique que, selon ses statuts et le règlement de la compétition, toutes les équipes doivent voyager par avion vers les villes et la CAF, en collaboration avec le comité d’organisation partage ces frais de voyage.
Le président Issa Hayatou se déplace en personne à Cabinda où, une heure durant, il s’entretient avec la délégation togolaise. Les Eperviers souhaitent disputer la compétition à condition que ce ne soit pas à Cabinda. Les points de vue divergent car, à deux jours du début de cette CAN 2010, il est impossible de faire une nouvelle programmation. Entretemps, les autorités togolaises décrètent un deuil national de trois jours et demandent à leurs joueurs de rentrer au pays.
La Confédération africaine de football prend acte de cette position et s’engage à donner une suite à l’affaire : le Togo est suspendu pour deux CAN consécutives. Une décision diversement appréciée par l’opinion. Pour les uns, la décision de la CAF est justifiée au regard de ses statuts et du règlement de la compétition. Pour d’autres, dès lors qu’il y a mort d’hommes, il convient pour la Confédération d’avoir une position souple et de ne surtout pas priver le Togo de compétition majeure qu’est la Coupe d’Afrique des nations.
Depuis, l’eau a coulé sous le pont. La CAF a revu à la baisse sa sanction à l’égard des Eperviers qui ont eu le droit de prendre part aux éliminatoires des CAN 2012 et 2013.
En raison de ce qui précède, les autorités gabonaises et équato guinéennes doivent se montrer extrêmement vigilantes tant à l’intérieur qu’aux frontières de leurs pays. En tout cas, la question de la sécurité doit impérativement être placée au centre des préoccupations des organisateurs. Cela garantirait en grande partie le succès de la CAN Orange 2012 qui commence ce samedi 21 janvier en Guinée équatoriale.
Roger Okou Vabé
rogerokou@yahoo.fr