Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Ibrahima Bacongo, a procédé le mardi 17 janvier 2012 au lancement de la deuxième édition du salon de l’enseignement supérieur. A cette occasion, il a dévoilé divers chantiers. Dont celui relatif à la réhabilitation des universités publiques. Selon le ministre Cissé Bacongo, l’avènement d’une université ivoirienne performante et compétitive requiert un cadre propice pour l’émulation du savoir tant pour le personnel que pour les étudiants. Au titre des travaux de réhabilitation en cours, il a indiqué que certaines universités sont à 50 % d’exécution quand d’autres oscillent entre 20 et 30%. Puis, il a annoncé la suppression du parapluie atomique qui permettait aux étudiants en Licence de passer le nombre d’années qu’ils veulent à ce stade de leur formation. «La réalisation de notre ambition d’une université nationale compétitive et dynamique passe par la réhabilitation des infrastructures universitaires, le contrôle des effectifs et la réorganisation totale de la vie universitaire. Je ne vais certainement pas faire plaisir à tout le monde, mais je dois le dire ici, le parapluie atomique sera supprimé pour la nouvelle rentrée universitaire unique de 2012. Le parapluie atomique, est supprimé», a-t-il clarifié. Bien avant, M. Kouamé N’Guessan, Chef du service de la décentralisation des universités, a animé une communication dans laquelle il a livré l’état des lieux des universités avant la fermeture. Ce sont la dégradation des infrastructures universitaires, le délabrement des équipements, l’inadéquation entre la formation et les besoins du monde du travail, la déshumanisation et l’instrumentalisation de la jeunesse universitaire et la violence sur les campus et cités universitaires. «Le mal s’est accentué avec la crise postélectorale où on a assisté à des actes de vandalisme sur les campus universitaires. On assistait à une défiguration des universités avec les constructions anarchiques, la violence, la drogue et tous les trafics. Entraînant ainsi la démotivation du personnel des universités et la dévaluation de la qualité des enseignements. Face à autant de dérives et de problèmes, il fallait prendre des mesures pour un nouveau départ des universités ivoiriennes. Et ce salon est l’occasion pour tous de découvrir les grands chantiers du ministre de tutelle», a-t-il précisé. Le second panéliste, le Pr Sangaré Moustatpha de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny a annoncé la transformation de l’Ures de Daloa et de Korhogo en université de plein exercice ainsi que la création de nouveaux centres universitaires et l’institutionnalisation du système Licence, masters, doctorat (Lmd). Si l’on en croit ce collaborateur du ministre Cissé Bacongo, l’université de Cocody, au terme des travaux de réhabilitation, sera un collège universitaire avec toutes les commodités.
M. Tié Traoré
M. Tié Traoré