La visite de travail d’Hillary Clinton à Abidjan revêt de multiples intérêts pour la Côte d’Ivoire.
Qu’apporte la visite d’Hillary Clinton à la Côte d’Ivoire ?
« Enormément », répondent les collaborateurs d’Alassane Ouattara.
Diplomatie. Le premier avantage de ce voyage, à n’en point douter, est diplomatique. Ne reçoit pas quel pays veut le secrétaire d’Etat américain. L’arrivée de Mme Clinton, après le rendez-vous manqué de l’investiture en mai de l’an dernier, sonne comme la ‘’confirmation’’ (quoiqu’il n’y avait pas de raison d’en douter) de la reconnaissance des efforts de la Côte d’Ivoire vers la démocratie. Le président de la République avait été reçu, en juillet 2011, par le président Barack Obama à la Maison Blanche. C’était suffisant pour témoigner de l’admiration de son pays face au travail accompli par l’équipe Ouattara. Mais le séjour ddu successeur de Condoleezza Rice vient renforcer le jugement américain. Comme l’indique un haut responsable américain, cité par l’Afp, c’est le signe de l’engagement des Etats-Unis « pour le renforcement des institutions démocratiques ». De quoi rabattre le caquet à tous ces spécialistes de l’intox qui affirmaient que les USA ont demandé à leurs ressortissants de faire attention là où ils mettent les pieds en Côte d’Ivoire parce que la situation sécuritaire est préoccupante. Ce pays aurait-il accepté de laisser venir la patronne de sa diplomatie si tel était le cas ? La réponse coule de source : absolument pas ! Economie. La Côte d’Ivoire demeure la première productrice mondiale de cacao. Plusieurs entreprises américaines collaborent avec elle dans ce domaine. La concurrence est forte face aux sociétés françaises, alliées coloniales. Hillary Clinton a dû en profiter pour donner un coup de main à ses compatriotes. Si ceux-ci doivent investir encore plus, c’est bon pour l’économie ivoirienne. A l’occasion de la réunion, début décembre dernier, du Conseil de l’entente, le président de la République avait dit ses motivations en militant pour la remise en marche de l’organisation : la sécurité sous-régionale était au menu. Il avait expliqué qu’un plan de sécurisation harmonisé entre les pays du conseil s’impose vu les menaces terroristes qui planent sur l’espace avec la présence d’Aqmi dans le Sahel. Et, comme on le sait, les Etats-Unis d’Amérique (USA) mènent une guerre à outrance contre ce fléau. Déjà, l’idée d’installer, en Côte d’Ivoire, une base militaire qui aurait pour mission de lutter contre le terrorisme circulait. Ce séjour doit avoir permis de discuter de la faisabilité de ce projet. En sus, la question générale de l’organisation de l’armée ivoirienne reste un défi majeur et urgent pour les autorités. La puissance militaire des USA n’est plus à démontrer. Son soutien dans un domaine aussi sensible est une réelle bouffée d’oxygène pour la Côte d’Ivoire. Surtout que le pays d’Alassane Ouattara est sous embargo pour l’importation d’armes.
La visite aura également des retombées sur le plan de la santé et de l’éducation. L’école gratuite jusqu’au Bepc, promesse de campagne du président de la République nécessite beaucoup de moyens. Tout comme la gratuité ciblée des soins médicaux qui va remplacer la gratuité généralisée. D’où les échanges de l’hôte de marque avec les ministres Kandia Camara et N’Dri Yoman, respectivement en charge de l’Education nationale et de la Santé.
Bamba K. Inza
Qu’apporte la visite d’Hillary Clinton à la Côte d’Ivoire ?
« Enormément », répondent les collaborateurs d’Alassane Ouattara.
Diplomatie. Le premier avantage de ce voyage, à n’en point douter, est diplomatique. Ne reçoit pas quel pays veut le secrétaire d’Etat américain. L’arrivée de Mme Clinton, après le rendez-vous manqué de l’investiture en mai de l’an dernier, sonne comme la ‘’confirmation’’ (quoiqu’il n’y avait pas de raison d’en douter) de la reconnaissance des efforts de la Côte d’Ivoire vers la démocratie. Le président de la République avait été reçu, en juillet 2011, par le président Barack Obama à la Maison Blanche. C’était suffisant pour témoigner de l’admiration de son pays face au travail accompli par l’équipe Ouattara. Mais le séjour ddu successeur de Condoleezza Rice vient renforcer le jugement américain. Comme l’indique un haut responsable américain, cité par l’Afp, c’est le signe de l’engagement des Etats-Unis « pour le renforcement des institutions démocratiques ». De quoi rabattre le caquet à tous ces spécialistes de l’intox qui affirmaient que les USA ont demandé à leurs ressortissants de faire attention là où ils mettent les pieds en Côte d’Ivoire parce que la situation sécuritaire est préoccupante. Ce pays aurait-il accepté de laisser venir la patronne de sa diplomatie si tel était le cas ? La réponse coule de source : absolument pas ! Economie. La Côte d’Ivoire demeure la première productrice mondiale de cacao. Plusieurs entreprises américaines collaborent avec elle dans ce domaine. La concurrence est forte face aux sociétés françaises, alliées coloniales. Hillary Clinton a dû en profiter pour donner un coup de main à ses compatriotes. Si ceux-ci doivent investir encore plus, c’est bon pour l’économie ivoirienne. A l’occasion de la réunion, début décembre dernier, du Conseil de l’entente, le président de la République avait dit ses motivations en militant pour la remise en marche de l’organisation : la sécurité sous-régionale était au menu. Il avait expliqué qu’un plan de sécurisation harmonisé entre les pays du conseil s’impose vu les menaces terroristes qui planent sur l’espace avec la présence d’Aqmi dans le Sahel. Et, comme on le sait, les Etats-Unis d’Amérique (USA) mènent une guerre à outrance contre ce fléau. Déjà, l’idée d’installer, en Côte d’Ivoire, une base militaire qui aurait pour mission de lutter contre le terrorisme circulait. Ce séjour doit avoir permis de discuter de la faisabilité de ce projet. En sus, la question générale de l’organisation de l’armée ivoirienne reste un défi majeur et urgent pour les autorités. La puissance militaire des USA n’est plus à démontrer. Son soutien dans un domaine aussi sensible est une réelle bouffée d’oxygène pour la Côte d’Ivoire. Surtout que le pays d’Alassane Ouattara est sous embargo pour l’importation d’armes.
La visite aura également des retombées sur le plan de la santé et de l’éducation. L’école gratuite jusqu’au Bepc, promesse de campagne du président de la République nécessite beaucoup de moyens. Tout comme la gratuité ciblée des soins médicaux qui va remplacer la gratuité généralisée. D’où les échanges de l’hôte de marque avec les ministres Kandia Camara et N’Dri Yoman, respectivement en charge de l’Education nationale et de la Santé.
Bamba K. Inza