Meilleur arbitre 2011 africain, Doué Noumandiez a été désigné pour officier, aux côtés de Yéo Sanguifolo, arbitre assistant, la CAN 2012. A quelques jours de cette grand’messe du football africain, «l’Eléphant arbitre» s’est confié à l’IA.
Cela fait plusieurs années que vous flirtez sur le plan international avec le Chan, le mondial des clubs et la Can. Peut-on, au vu de votre parcours, dire que vous êtes arrivé au sommet de votre art ?
Non, je ne suis pas arrivé au sommet de mon art. Je suis en train de gravir des échelons. J’ai encore des progrès à faire, des lauriers à glaner. Donc du travail.
Depuis quand avez-vous embrassé cette carrière d’arbitre ?
Au niveau du championnat national depuis 1999 et au niveau international depuis 2004. Mais il faut dire que c’est en 2008 que ma carrière s’est relativement accélérée.
En tant que pharmacien, qu’est-ce qui vous a poussé à embrasser cette carrière d’arbitre ?
C’est la passion. La passion du football en général. Un amour de l’arbitrage. Il n’y a rien de particulier. J’ai eu l’envie d’être arbitre, j’ai regardé, je me suis dit, voici des personnes qui sont décriés à tort ou à raison. Des personnes qui ont un pouvoir relativement grand. Il y en a qui dirige un match avec beaucoup d’enjeu, avec beaucoup de conséquences possibles au niveau des supporters. Cela ne m’a pas intrigué, mais plutôt intéressé. J’y suis allé. J’ai été passionné et aujourd’hui c’est une passion que je vis avec beaucoup de joie et de bonheur.
En décembre 2011 à Accra, vous avez été désigné meilleur arbitre africain par la CAF. Impression après ce titre honorifique.
C’est une grande joie, mais aussi un grand défi. Une grande joie parce que l’année a été très difficile pour tous les Ivoiriens. Sur le plan arbitral, c’est une année qui nous a rapporté beaucoup de lauriers. J’ai été très heureux pour la Côte d’Ivoire et très fier pour ma corporation.
Après le mondial des clubs, la CAN, le Chan, quel est votre prochain challenge ?
Je prends les années comme elles viennent. Pareil pour les matches. Et là, j’essaie de donner le meilleur et j’espère qu’au final, j’arriverai au sommet. L’année 2011 a été bonne. J’ai fait la CAN des cadets au Rwanda, le Chan au Soudan, la Coupe du monde des juniors en Colombie, la Coupe du Monde des clubs au Japon, la finale de la Ligue des champions, le trophée du meilleur arbitre a clos ce travail. Mais il y a des choses à faire. Il y a beaucoup de compétitions, beaucoup de challenges. Nous allons essayer de donner le meilleur de nous pour être présent à tous les grands rendez-vous.
Vous avez été retenu avec Yéo Songuifolo, arbitre assistant pour la CAN 2012. Impression après cette élection au sommet du football africain.
Etre retenu pour la CAN, c’est à la fois un grand plaisir et un grand défi. Cette année, je suis particulièrement content parce que je pars avec mon assistant principal, Yéo Songuifolo. Je suis content pour lui parce que c’est un grand travailleur. Nous avons fait de grands matches et des matches difficiles et pour lui, c’est une grande récompense. Nous allons travailler pour avoir une prestation qui honore le pays. Nous allons tout donner. Cette élection à la CAN 2012 est la preuve que l’arbitrage ivoirien n’est pas aussi mauvais qu’on le dit.
La CAF suspend certains arbitres internationaux après des matches ratés. A quelque jours de cette grand’messe, que pensez-vous lorsque vous partez à une telle compétition ?
Au niveau de l’arbitrage, il y a un facteur qu’on oublie qui est le facteur chance. Vous savez, un match, il tient à peu de choses. En une minute ou en quelques secondes le match peut dégénérer. Une mauvaise inspiration, une mauvaise décision pour des matchs sensibles peut dégénérer. Il faut certes travailler et nous travaillons pour ce qui est de notre ressort, nous donnons tout ce qu’il faut. Maintenant, il faut compter sur le facteur chance. Nous prions pour que les choses se passent bien.
La rémunération des arbitres au plan national, comme international est-elle à la hauteur du travail abattu ?
On ne vient pas à l’arbitrage pour s’enrichir. Plus vous progressez, plus les indemnités sont importantes. Au championnat national, c’est moins important. A la CAF, il est plus important que le championnat national. La rémunération au niveau de la FIFA est plus importante qu’au niveau de la CAF. Mais je vous le dis on ne vient pas à l’arbitrage pour s’enrichir.
L’Etat a décidé de mettre cette compétition sous le signe de la solidarité pour que les Eléphants remportent le graal continental. Vous n’êtes pas acteur, mais croyez-vous à un triomphe des pachydermes ivoiriens ?
Là, je vous réponds avec mon cœur, pas avec ma casquette d’arbitre. Je souhaite que les Eléphants remportent la CAN 2012. Cela fait longtemps que nous sommes annoncés au départ mais jamais à l’arrivée. J’espère que cette année sera la bonne. En tant qu’arbitre que le meilleur gagne.
A votre avis quelle est la plaie de l’équipe ivoirienne ?
De mon œil de spectateur, c’est cette force de renverser la tendance lorsqu’on est mené. Cette solidarité de se surpasser. C’est ce qui manque à notre sélection. Lorsque vous regardez l’équipe du Cameroun ou du Ghana, quand elle est menée, le rythme du match change. Mais nous jouons au petit « pro » et on n’arrive pas à surpasser cela. Au fait, ils ne savent pas réagir vigoureusement, une fois menés au score. Je pense que si nous arrivons à corriger ce défaut, nous avons toutes les chances de remporter la CAN 2012.
Un arbitre a été rudoyé par des supporters au cours du championnat 2011. Comment avez-vous vécu cet événement ?
Je l’ai vécu comme une catastrophe. Ça été le coup de trop. Et il faut que cela s’arrête. Il faut que la fédération prenne des dispositions et les sanctions pour ne plus que ce genre d’incidents ne se répète. Nous sommes en 2012, c’est un autre âge, c’est inacceptable, c’est intolérable. En plus, l’arbitre en question a été très bon sur les matches. Même quand l’arbitre se trompe, ce n’est pas correct de l’agresser.
Réalisé par Annoncia Sehoué, Coll : K.Ange
Cela fait plusieurs années que vous flirtez sur le plan international avec le Chan, le mondial des clubs et la Can. Peut-on, au vu de votre parcours, dire que vous êtes arrivé au sommet de votre art ?
Non, je ne suis pas arrivé au sommet de mon art. Je suis en train de gravir des échelons. J’ai encore des progrès à faire, des lauriers à glaner. Donc du travail.
Depuis quand avez-vous embrassé cette carrière d’arbitre ?
Au niveau du championnat national depuis 1999 et au niveau international depuis 2004. Mais il faut dire que c’est en 2008 que ma carrière s’est relativement accélérée.
En tant que pharmacien, qu’est-ce qui vous a poussé à embrasser cette carrière d’arbitre ?
C’est la passion. La passion du football en général. Un amour de l’arbitrage. Il n’y a rien de particulier. J’ai eu l’envie d’être arbitre, j’ai regardé, je me suis dit, voici des personnes qui sont décriés à tort ou à raison. Des personnes qui ont un pouvoir relativement grand. Il y en a qui dirige un match avec beaucoup d’enjeu, avec beaucoup de conséquences possibles au niveau des supporters. Cela ne m’a pas intrigué, mais plutôt intéressé. J’y suis allé. J’ai été passionné et aujourd’hui c’est une passion que je vis avec beaucoup de joie et de bonheur.
En décembre 2011 à Accra, vous avez été désigné meilleur arbitre africain par la CAF. Impression après ce titre honorifique.
C’est une grande joie, mais aussi un grand défi. Une grande joie parce que l’année a été très difficile pour tous les Ivoiriens. Sur le plan arbitral, c’est une année qui nous a rapporté beaucoup de lauriers. J’ai été très heureux pour la Côte d’Ivoire et très fier pour ma corporation.
Après le mondial des clubs, la CAN, le Chan, quel est votre prochain challenge ?
Je prends les années comme elles viennent. Pareil pour les matches. Et là, j’essaie de donner le meilleur et j’espère qu’au final, j’arriverai au sommet. L’année 2011 a été bonne. J’ai fait la CAN des cadets au Rwanda, le Chan au Soudan, la Coupe du monde des juniors en Colombie, la Coupe du Monde des clubs au Japon, la finale de la Ligue des champions, le trophée du meilleur arbitre a clos ce travail. Mais il y a des choses à faire. Il y a beaucoup de compétitions, beaucoup de challenges. Nous allons essayer de donner le meilleur de nous pour être présent à tous les grands rendez-vous.
Vous avez été retenu avec Yéo Songuifolo, arbitre assistant pour la CAN 2012. Impression après cette élection au sommet du football africain.
Etre retenu pour la CAN, c’est à la fois un grand plaisir et un grand défi. Cette année, je suis particulièrement content parce que je pars avec mon assistant principal, Yéo Songuifolo. Je suis content pour lui parce que c’est un grand travailleur. Nous avons fait de grands matches et des matches difficiles et pour lui, c’est une grande récompense. Nous allons travailler pour avoir une prestation qui honore le pays. Nous allons tout donner. Cette élection à la CAN 2012 est la preuve que l’arbitrage ivoirien n’est pas aussi mauvais qu’on le dit.
La CAF suspend certains arbitres internationaux après des matches ratés. A quelque jours de cette grand’messe, que pensez-vous lorsque vous partez à une telle compétition ?
Au niveau de l’arbitrage, il y a un facteur qu’on oublie qui est le facteur chance. Vous savez, un match, il tient à peu de choses. En une minute ou en quelques secondes le match peut dégénérer. Une mauvaise inspiration, une mauvaise décision pour des matchs sensibles peut dégénérer. Il faut certes travailler et nous travaillons pour ce qui est de notre ressort, nous donnons tout ce qu’il faut. Maintenant, il faut compter sur le facteur chance. Nous prions pour que les choses se passent bien.
La rémunération des arbitres au plan national, comme international est-elle à la hauteur du travail abattu ?
On ne vient pas à l’arbitrage pour s’enrichir. Plus vous progressez, plus les indemnités sont importantes. Au championnat national, c’est moins important. A la CAF, il est plus important que le championnat national. La rémunération au niveau de la FIFA est plus importante qu’au niveau de la CAF. Mais je vous le dis on ne vient pas à l’arbitrage pour s’enrichir.
L’Etat a décidé de mettre cette compétition sous le signe de la solidarité pour que les Eléphants remportent le graal continental. Vous n’êtes pas acteur, mais croyez-vous à un triomphe des pachydermes ivoiriens ?
Là, je vous réponds avec mon cœur, pas avec ma casquette d’arbitre. Je souhaite que les Eléphants remportent la CAN 2012. Cela fait longtemps que nous sommes annoncés au départ mais jamais à l’arrivée. J’espère que cette année sera la bonne. En tant qu’arbitre que le meilleur gagne.
A votre avis quelle est la plaie de l’équipe ivoirienne ?
De mon œil de spectateur, c’est cette force de renverser la tendance lorsqu’on est mené. Cette solidarité de se surpasser. C’est ce qui manque à notre sélection. Lorsque vous regardez l’équipe du Cameroun ou du Ghana, quand elle est menée, le rythme du match change. Mais nous jouons au petit « pro » et on n’arrive pas à surpasser cela. Au fait, ils ne savent pas réagir vigoureusement, une fois menés au score. Je pense que si nous arrivons à corriger ce défaut, nous avons toutes les chances de remporter la CAN 2012.
Un arbitre a été rudoyé par des supporters au cours du championnat 2011. Comment avez-vous vécu cet événement ?
Je l’ai vécu comme une catastrophe. Ça été le coup de trop. Et il faut que cela s’arrête. Il faut que la fédération prenne des dispositions et les sanctions pour ne plus que ce genre d’incidents ne se répète. Nous sommes en 2012, c’est un autre âge, c’est inacceptable, c’est intolérable. En plus, l’arbitre en question a été très bon sur les matches. Même quand l’arbitre se trompe, ce n’est pas correct de l’agresser.
Réalisé par Annoncia Sehoué, Coll : K.Ange
