Pourparlers, discussions, échanges houleux. Rien n’y fit. La sortie officielle du livre écrit par Charles Blé Goudé Côte d’Ivoire, traquenard électoral, qui devait se tenir au Baron, à Yopougon, n’a pas eu lieu. De nombreuses personnes venues assister à cette sortie sont reparties chez elle très déçues. De fait, la police présente sur les lieux a interrompu la cérémonie.
Il est pratiquement 16 h. Le lieutenant Traoré, du 16ème arrondissement, flanqué d’une quinzaine d’éléments, exige des organisateurs des documents les autorisant à tenir une telle rencontre. Les discussions s’engagent pendant plusieurs minutes. Tout semble s’arranger. Arrive alors Martial Yavo, le président local du Cojep avec à ses côtés le conférencier, l’enseignant Martin Guehoun, chargé d’expliquer et de commenter les pages du livre. Une fois à la table d’honneur, Martial prend la parole et déclare : ‘’ Nous disons non à la violence. Si mon arrestation ici peut soulager des personnes et ramener la paix en Côte d’Ivoire qu’on le fasse. Asseyez-vous chers frères (s’adressant à l’auditoire : Ndlr), ce n’est pas vous qui êtes visés, mais c’est moi.’’. Ces propos ne plaisent pas au lieutenant Traoré. Il demande que tout soit arrêté. Ce qui provoque la colère des invités. Fusent alors de partout des huées, des cris et autres propos hostiles au pouvoir. S’ouvrent alors d’intenses discussions. Le lieutenant Traoré demande que l’on attende le commissaire Lezou également du 16ème arrondissement pour les dernières consignes. Une vingtaine de minutes plus tard, le capitaine de police débarque. Il demande aux organisateurs de produire un mandat de Charles Blé Goudé qui leur permet d’agir en son nom. Au terme de plusieurs minutes d’échanges, le commissaire Lezou lance : ‘‘Je ne vous empêche pas de tenir votre cérémonie, mais éviter des propos subversifs ’’. Ces propos sont noyés dans des cris de désapprobation de participants. Les initiateurs, soupçonnant le commissaire Lezou et ses hommes de vouloir mettre arrêter le président du Cojep, Martial Yavo, mettent alors ce dernier et le conférencier ‘‘ en lieu sûr’’, avant de quitter les lieux dans la plus grande discrétion.
A. BOUABRE
Il est pratiquement 16 h. Le lieutenant Traoré, du 16ème arrondissement, flanqué d’une quinzaine d’éléments, exige des organisateurs des documents les autorisant à tenir une telle rencontre. Les discussions s’engagent pendant plusieurs minutes. Tout semble s’arranger. Arrive alors Martial Yavo, le président local du Cojep avec à ses côtés le conférencier, l’enseignant Martin Guehoun, chargé d’expliquer et de commenter les pages du livre. Une fois à la table d’honneur, Martial prend la parole et déclare : ‘’ Nous disons non à la violence. Si mon arrestation ici peut soulager des personnes et ramener la paix en Côte d’Ivoire qu’on le fasse. Asseyez-vous chers frères (s’adressant à l’auditoire : Ndlr), ce n’est pas vous qui êtes visés, mais c’est moi.’’. Ces propos ne plaisent pas au lieutenant Traoré. Il demande que tout soit arrêté. Ce qui provoque la colère des invités. Fusent alors de partout des huées, des cris et autres propos hostiles au pouvoir. S’ouvrent alors d’intenses discussions. Le lieutenant Traoré demande que l’on attende le commissaire Lezou également du 16ème arrondissement pour les dernières consignes. Une vingtaine de minutes plus tard, le capitaine de police débarque. Il demande aux organisateurs de produire un mandat de Charles Blé Goudé qui leur permet d’agir en son nom. Au terme de plusieurs minutes d’échanges, le commissaire Lezou lance : ‘‘Je ne vous empêche pas de tenir votre cérémonie, mais éviter des propos subversifs ’’. Ces propos sont noyés dans des cris de désapprobation de participants. Les initiateurs, soupçonnant le commissaire Lezou et ses hommes de vouloir mettre arrêter le président du Cojep, Martial Yavo, mettent alors ce dernier et le conférencier ‘‘ en lieu sûr’’, avant de quitter les lieux dans la plus grande discrétion.
A. BOUABRE