Le Premier ministre, Soro Guillaume, ne veut plus de rapport conflictuel entre l’Etat et les enseignants. Il a instruit son conseiller spécial chargé des Ong, associations et syndicats, Sékongo Félicien, pour expliquer sa nouvelle vision aux concernés. L’envoyé du Premier ministre a proposé une gestion participative pour apporter « des solutions réalisables » à leurs revendications. C’était au cours d’une prise de contact, hier au Plateau. Les syndicats d’enseignants du primaire, du secondaire général et technique, et du supérieur ont répondu en grand nombre. Sékongo Félicien a également déconseillé l’intrusion de la politique dans les affaires syndicales. S’érigeant en avocat des enseignants auprès de sa tutelle, le conseiller spécial leur a demandé d’établir une liste succincte des différentes revendications. Il ne s’agit pas de remplacer les ministères de tutelle, mais il s’agit plutôt de compléter leurs actions, a-t-il précisé. L’homme de Soro a aussi plaidé pour que les formateurs s’impliquent véritablement dans le processus de réconciliation. De nouveaux manuels scolaires seront même adaptés à cette exigence, a confié l’hôte à la presse. En retour, les enseignants ont salué l’initiative. A les entendre, ils étaient frustrés dans leur ensemble, avant cette rencontre. Selon eux, les autorités faisaient preuve d’indifférence. Le prof Traoré Flavien, secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs, a même pesté contre le ministère de l’Enseignement supérieur. Deux courriers de demande d’audience à l’intention de ce département seraient restés lettres mortes depuis six mois.
Nesmon De Laure
Nesmon De Laure