A 48h du coup d’envoi de la Can 2012, Beugré Yago se souvient du trophée remporté en 1992 au Sénégal. Le champion d’Afrique en profite pour donner des conseils aux Eléphants qui entrent en compétition dimanche à Malabo.
La Fif a organisé récemment un stage à l’intention des anciens de 92. Que peut-on en retenir ?
C’est un super stage, même s’il n’est pas diplômant. Il y a beaucoup de choses qu’on ne maîtrisait pas. Avec l’expert Fifa, j’avoue que nous avons saisi certains contours du football. Nous sommes repartis très enrichis.
Pensez-vous être suffisamment outillés après ce stage ?
Bien sûr. Avec ce qu’on a reçu comme formation, on peut prétendre poursuivre notre passion qui est le football. Il nous appartient de travailler davantage et mettre en application ce que nous avons appris.
Dans 48h, c’est le coup d’envoi de la Can. En tant que champion d’Afrique, comment vivez-vous l’approche de la Can ?
C’est toujours un moment d’émotion. Ça rappelle beaucoup de souvenirs. C’est un moment important pour tout footballeur professionnel. Nous nous souvenons encore de ce jour historique où nous sommes revenus avec la Coupe d’Afrique. C’est encore le bonheur qui nous anime à l’approche de cette compétition.
Zahoui a livré ses 23, quel commentaire ?
Je respecte les choix de Zahoui François. En tant qu’ancien footballeur, c’est vrai que j’aurai souhaité tel joueur à la place d’un tel. Mais je pense que ce n’est pas mon rôle. Zahoui sait ce qu’il fait donc je ne veux pas polémiquer sur ses choix. Sinon c’est un groupe qui a un vécu et on souhaite qu’il soit à la hauteur.
En l’absence du Cameroun, de l’Egypte, du Nigeria, pensez-vous que cette fois peut être la bonne?
Même en présence du Cameroun, de l’Egypte et du Nigeria, la Côte d’Ivoire a toujours eu les chances de remporter la Can. On a toujours eu un groupe à fortes qualités individuelles. Mais c’est autre chose qui a manqué aux Eléphants.
Comme quoi ?
La rigueur défensive, le manque d’entente. On a vu des joueurs qui ne mouillaient pas le maillot, qui se comportaient comme s’ils étaient en promenade en équipe nationale. Une équipe avec un tel esprit ne peut pas gagner un trophée.
Que faut-il aux Eléphants pour gagner la Can ?
Pour gagner la Can, il faut que Drogba et ses camarades en aient l’envie. Il faut qu’ils se donnent à fond. Etre généreux dans l’effort. Jouer avec le cœur et donner le meilleur d’eux. Comme on l’a fait en 92. On était un groupe soudé, on parlait le même langage. Ça a été notre force.
Que pensez-vous des adversaires des Eléphants ?
Depuis un bon moment, les Eléphants sont favoris. Les gens attendent seulement qu’ils matérialisent cela sur le terrain. Le Soudan, le Burkina et l’Angola ne doivent pas être considérés comme de petites équipes. Il faut aborder match par match et aller le plus loin possible. Nous pouvons battre tous nos adversaires si et seulement si on réunit la volonté, la détermination et le collectif.
La Côte d’Ivoire a aligné deux victoires en amical. Peut-on considérer cela comme des signes d’une bonne campagne ?
Pas du tout. En 92, on a été battu à trois reprises. Mais on a terminé champion d’Afrique. Il ne suffit pas de gagner des matchs amicaux pour penser qu’on peut devenir champion. La Can a ses réalités. Il faut simplement s’adapter et se fixer des objectifs. Gagner des matches, c’est quand même bon pour le moral avant le coup d’envoi.
Le ministre Philippe Legré dit que c’est une exigence. Cette pression ne pourrait-elle pas désorienter les Eléphants ?
Je ne suis pas d’accord. Quand on est footballeur, gagner est une exigence. On a vécu cela durant de longues années. D’ailleurs le sportif sans pression ne progresse pas. Nous avons travaillé sous pression jusqu’à remporter la Can en 92. Etre sous pression pour moi c’est l’idéal.
Zahoui peut-il remporter ce trophée ?
Oui. Avec Yéo Martial en 92, personne ne croyait qu’il pouvait remporter la Can. Mais il a remporté ce trophée. Zahoui a des chances d’en faire autant.
Au cas où le trophée ne vient pas en Côte d’Ivoire, faudra-t-il brûler Zahoui et ses joueurs ?
Non. Au football il y a toujours deux résultats. Tu gagnes et tu es adulé ou tu perds et tu es viré. On est toujours exposé lorsqu’on pratique ce métier. Mais souhaitons tous que le trophée revienne en Côte d’Ivoire et c’est possible.
Réalisée par Moïse N’Guessan
La Fif a organisé récemment un stage à l’intention des anciens de 92. Que peut-on en retenir ?
C’est un super stage, même s’il n’est pas diplômant. Il y a beaucoup de choses qu’on ne maîtrisait pas. Avec l’expert Fifa, j’avoue que nous avons saisi certains contours du football. Nous sommes repartis très enrichis.
Pensez-vous être suffisamment outillés après ce stage ?
Bien sûr. Avec ce qu’on a reçu comme formation, on peut prétendre poursuivre notre passion qui est le football. Il nous appartient de travailler davantage et mettre en application ce que nous avons appris.
Dans 48h, c’est le coup d’envoi de la Can. En tant que champion d’Afrique, comment vivez-vous l’approche de la Can ?
C’est toujours un moment d’émotion. Ça rappelle beaucoup de souvenirs. C’est un moment important pour tout footballeur professionnel. Nous nous souvenons encore de ce jour historique où nous sommes revenus avec la Coupe d’Afrique. C’est encore le bonheur qui nous anime à l’approche de cette compétition.
Zahoui a livré ses 23, quel commentaire ?
Je respecte les choix de Zahoui François. En tant qu’ancien footballeur, c’est vrai que j’aurai souhaité tel joueur à la place d’un tel. Mais je pense que ce n’est pas mon rôle. Zahoui sait ce qu’il fait donc je ne veux pas polémiquer sur ses choix. Sinon c’est un groupe qui a un vécu et on souhaite qu’il soit à la hauteur.
En l’absence du Cameroun, de l’Egypte, du Nigeria, pensez-vous que cette fois peut être la bonne?
Même en présence du Cameroun, de l’Egypte et du Nigeria, la Côte d’Ivoire a toujours eu les chances de remporter la Can. On a toujours eu un groupe à fortes qualités individuelles. Mais c’est autre chose qui a manqué aux Eléphants.
Comme quoi ?
La rigueur défensive, le manque d’entente. On a vu des joueurs qui ne mouillaient pas le maillot, qui se comportaient comme s’ils étaient en promenade en équipe nationale. Une équipe avec un tel esprit ne peut pas gagner un trophée.
Que faut-il aux Eléphants pour gagner la Can ?
Pour gagner la Can, il faut que Drogba et ses camarades en aient l’envie. Il faut qu’ils se donnent à fond. Etre généreux dans l’effort. Jouer avec le cœur et donner le meilleur d’eux. Comme on l’a fait en 92. On était un groupe soudé, on parlait le même langage. Ça a été notre force.
Que pensez-vous des adversaires des Eléphants ?
Depuis un bon moment, les Eléphants sont favoris. Les gens attendent seulement qu’ils matérialisent cela sur le terrain. Le Soudan, le Burkina et l’Angola ne doivent pas être considérés comme de petites équipes. Il faut aborder match par match et aller le plus loin possible. Nous pouvons battre tous nos adversaires si et seulement si on réunit la volonté, la détermination et le collectif.
La Côte d’Ivoire a aligné deux victoires en amical. Peut-on considérer cela comme des signes d’une bonne campagne ?
Pas du tout. En 92, on a été battu à trois reprises. Mais on a terminé champion d’Afrique. Il ne suffit pas de gagner des matchs amicaux pour penser qu’on peut devenir champion. La Can a ses réalités. Il faut simplement s’adapter et se fixer des objectifs. Gagner des matches, c’est quand même bon pour le moral avant le coup d’envoi.
Le ministre Philippe Legré dit que c’est une exigence. Cette pression ne pourrait-elle pas désorienter les Eléphants ?
Je ne suis pas d’accord. Quand on est footballeur, gagner est une exigence. On a vécu cela durant de longues années. D’ailleurs le sportif sans pression ne progresse pas. Nous avons travaillé sous pression jusqu’à remporter la Can en 92. Etre sous pression pour moi c’est l’idéal.
Zahoui peut-il remporter ce trophée ?
Oui. Avec Yéo Martial en 92, personne ne croyait qu’il pouvait remporter la Can. Mais il a remporté ce trophée. Zahoui a des chances d’en faire autant.
Au cas où le trophée ne vient pas en Côte d’Ivoire, faudra-t-il brûler Zahoui et ses joueurs ?
Non. Au football il y a toujours deux résultats. Tu gagnes et tu es adulé ou tu perds et tu es viré. On est toujours exposé lorsqu’on pratique ce métier. Mais souhaitons tous que le trophée revienne en Côte d’Ivoire et c’est possible.
Réalisée par Moïse N’Guessan