Allo NAsser
Notre équipe nationale de football est installée dans son quartier général à Malabo. On peut remercier Dieu, encore et toujours, de ne pas avoir eu de blessé à déplorer dans l’effectif, comme avant le Mondial 2010 et le triste épisode Marcus Tulio Tanaka, le stoppeur japonais qui fractura le cubitus droit de Didier Drogba. C’est une donnée importante quand on sait que la bataille physique sera imposée aux professionnels ivoiriens par tous les adversaires. Et ainsi atténuer leurs infériorités technique et instinctive. Surtout face aux Angolais et aux Burkinabè, ce ne sera pas une partie de demoiselles. Et il faudra avoir tous ses moyens, contrairement à ceux qui pensent que cette fois ce sera une formalité à remplir, «une coupe à prendre, avant de rentrer». Dire cela, («envoyez-nous la coupe, c’est tout ce qu’on veut savoir»), c’est se mettre une pression inutile. Il faudra batailler ferme, garder son sang-froid, être patient. Il n’y aura pas de honte à verrouiller en défense à cinq minutes de la fin, à passer en quart de finale au but différentiel, à calculer. Pour aller progressivement vers des épreuves plus difficiles. La coupe en 92 avait été conquise avec les tripes, avec le dernier souffle. Qui a oublié comment Olivier Sié Donald s’était arraché à la 94ème minute contre la Zambie pour inscrire le but providentiel, et alors que l’arbitre central avait le sifflet à la bouche ? Qui a oublié l’épreuve de tirs au but en demi-finale face au Cameroun ? Sans parler de la finale avec son autre séance infinie de tirs au but ? J’entends et je vois des Ivoiriens dire supporter le Ghana, le Maroc, le Sénégal … d’autres parler et révéler certains secrets mystiques, raconter le «Djigbô», le «Takpè», le «Gbass »! Ce n’est vraiment pas discret et l’on se demande bien pourquoi, et pour quelle utilité !?Enfin, passons…Ce samedi, nous serons donc absorbés par cette cérémonie d’ouverture à Bata, en Guinée Equatoriale où le drapeau ivoirien va flotter dans ce bouquet artistique que nous concocte la société de spectacles Market Place GL Event. Le Gabon, lui, aura la responsabilité, outre la finale, d’organiser l’assemblée générale de la CAF.
Au jeu de football, le plus fort ne gagne pas toujours. C’est son secret absolu. La Coupe d’Afrique des Nations est chargée de cette saveur de surprise et d’imprévu depuis son éclosion.
L’Egypte avait été sortie au premier tour en 88, 90 et 92. En 94, les Pharaons se faisaient éliminer par le Mali en quart de finale. Même scénario en 96 par la Zambie cette fois. Ainsi ce géant d’Afrique traversait un long désert de près de dix années. Au début de Burkina 98, personne ne parlait de l’Egypte d’El Gohari. L’opinion locale et mondiale n’avait d’yeux que pour les cinq mondialistes présents à Ouaga et à Bobo. En fin de compte, l’Egypte remportait cette 21ème CAN avec maestria, déjouant tous les pronostics !
Quand les Eléphants arrivent à Dakar en 1992, on ne vend pas cher leurs peaux. Les Ivoiriens ont été poussifs et timorés en 88 au Maroc et en 90 en Algérie ne passant pas le premier tour. Au Sénégal, c’est le Cameroun, le Nigéria, l’Algérie et le Ghana qui faisaient la Une des sondages et des médias. On connaît la suite. L’Afrique du Sud participait pour la première fois à une phase finale en organisant la compétition en 1996. Même refrain chez les analystes avec la comparaison des palmarès et des participations. Tableaux où l’Afsud n’apparaissait pas. Le monde découvre par la suite un groupe motivé et sans complexe, porté par tout un peuple : Radebe, Moshoeu, Khumalo, Bartlett…
Le Mali connaît sa première participation à une CAN en 1972 au Congo. On parle de cendrillon de la compétition. La bande à Fantamady Keïta, Bako Traoré, Yatassaye et Salif Kéita entrainée par l’Allemand Karl Heinz Weigang se hisse en finale avec élégance et générosité. La Zambie en 74 s’invite aussi pour la première fois dans le gotha africain au bord du Nil. Les Chama, Makwaza, Chanda, Kaushi sont des inconnus entraînés par le Yougoslave Ante Buselic. Le parcours est lumineux. Les Zambiens contraignent le grand Zaïre de N’Daye, Mana et Kakoko à reprendre la finale !
On citera aussi les Ougandais sans vedette et sans référence venus voler la vedette à Accra 78 et affronter les Black-stars en finale. Ces jours-ci, dans la fièvre de la CAN «Gabon- Guinée Equatoriale», les mêmes favoris, la même logique de l’effectif et du palmarès font la Une: Ghana, Côte d’Ivoire, Maroc, Sénégal, Tunisie …L’histoire nous apprend qu’il faut chercher un trouble-fête, ou un invité-surprise du côté d’un soi-disant cendrillon. Alors, Guinée Equatoriale, Burkina, Angola, Gabon, Mali, Botswana, Zambie… pour une surprise de taille ?
Nasser EL FADEL
Notre équipe nationale de football est installée dans son quartier général à Malabo. On peut remercier Dieu, encore et toujours, de ne pas avoir eu de blessé à déplorer dans l’effectif, comme avant le Mondial 2010 et le triste épisode Marcus Tulio Tanaka, le stoppeur japonais qui fractura le cubitus droit de Didier Drogba. C’est une donnée importante quand on sait que la bataille physique sera imposée aux professionnels ivoiriens par tous les adversaires. Et ainsi atténuer leurs infériorités technique et instinctive. Surtout face aux Angolais et aux Burkinabè, ce ne sera pas une partie de demoiselles. Et il faudra avoir tous ses moyens, contrairement à ceux qui pensent que cette fois ce sera une formalité à remplir, «une coupe à prendre, avant de rentrer». Dire cela, («envoyez-nous la coupe, c’est tout ce qu’on veut savoir»), c’est se mettre une pression inutile. Il faudra batailler ferme, garder son sang-froid, être patient. Il n’y aura pas de honte à verrouiller en défense à cinq minutes de la fin, à passer en quart de finale au but différentiel, à calculer. Pour aller progressivement vers des épreuves plus difficiles. La coupe en 92 avait été conquise avec les tripes, avec le dernier souffle. Qui a oublié comment Olivier Sié Donald s’était arraché à la 94ème minute contre la Zambie pour inscrire le but providentiel, et alors que l’arbitre central avait le sifflet à la bouche ? Qui a oublié l’épreuve de tirs au but en demi-finale face au Cameroun ? Sans parler de la finale avec son autre séance infinie de tirs au but ? J’entends et je vois des Ivoiriens dire supporter le Ghana, le Maroc, le Sénégal … d’autres parler et révéler certains secrets mystiques, raconter le «Djigbô», le «Takpè», le «Gbass »! Ce n’est vraiment pas discret et l’on se demande bien pourquoi, et pour quelle utilité !?Enfin, passons…Ce samedi, nous serons donc absorbés par cette cérémonie d’ouverture à Bata, en Guinée Equatoriale où le drapeau ivoirien va flotter dans ce bouquet artistique que nous concocte la société de spectacles Market Place GL Event. Le Gabon, lui, aura la responsabilité, outre la finale, d’organiser l’assemblée générale de la CAF.
Au jeu de football, le plus fort ne gagne pas toujours. C’est son secret absolu. La Coupe d’Afrique des Nations est chargée de cette saveur de surprise et d’imprévu depuis son éclosion.
L’Egypte avait été sortie au premier tour en 88, 90 et 92. En 94, les Pharaons se faisaient éliminer par le Mali en quart de finale. Même scénario en 96 par la Zambie cette fois. Ainsi ce géant d’Afrique traversait un long désert de près de dix années. Au début de Burkina 98, personne ne parlait de l’Egypte d’El Gohari. L’opinion locale et mondiale n’avait d’yeux que pour les cinq mondialistes présents à Ouaga et à Bobo. En fin de compte, l’Egypte remportait cette 21ème CAN avec maestria, déjouant tous les pronostics !
Quand les Eléphants arrivent à Dakar en 1992, on ne vend pas cher leurs peaux. Les Ivoiriens ont été poussifs et timorés en 88 au Maroc et en 90 en Algérie ne passant pas le premier tour. Au Sénégal, c’est le Cameroun, le Nigéria, l’Algérie et le Ghana qui faisaient la Une des sondages et des médias. On connaît la suite. L’Afrique du Sud participait pour la première fois à une phase finale en organisant la compétition en 1996. Même refrain chez les analystes avec la comparaison des palmarès et des participations. Tableaux où l’Afsud n’apparaissait pas. Le monde découvre par la suite un groupe motivé et sans complexe, porté par tout un peuple : Radebe, Moshoeu, Khumalo, Bartlett…
Le Mali connaît sa première participation à une CAN en 1972 au Congo. On parle de cendrillon de la compétition. La bande à Fantamady Keïta, Bako Traoré, Yatassaye et Salif Kéita entrainée par l’Allemand Karl Heinz Weigang se hisse en finale avec élégance et générosité. La Zambie en 74 s’invite aussi pour la première fois dans le gotha africain au bord du Nil. Les Chama, Makwaza, Chanda, Kaushi sont des inconnus entraînés par le Yougoslave Ante Buselic. Le parcours est lumineux. Les Zambiens contraignent le grand Zaïre de N’Daye, Mana et Kakoko à reprendre la finale !
On citera aussi les Ougandais sans vedette et sans référence venus voler la vedette à Accra 78 et affronter les Black-stars en finale. Ces jours-ci, dans la fièvre de la CAN «Gabon- Guinée Equatoriale», les mêmes favoris, la même logique de l’effectif et du palmarès font la Une: Ghana, Côte d’Ivoire, Maroc, Sénégal, Tunisie …L’histoire nous apprend qu’il faut chercher un trouble-fête, ou un invité-surprise du côté d’un soi-disant cendrillon. Alors, Guinée Equatoriale, Burkina, Angola, Gabon, Mali, Botswana, Zambie… pour une surprise de taille ?
Nasser EL FADEL