BATA (Guinée équatoriale), Le milieu défensif franco-libyen Djamal Abdallah Mahamat, qui n`aime pas "mélanger foot et politique", a participé à la qualification historique de la Libye à la Coupe d`Afrique des nations 2012, qui débute samedi contre la Guinée équatoriale.
Son propre parcours en fait un joueur à part dans le groupe libyen. Né à Tripoli il y a 28 ans, il a rejoint la France et Mont-de-Marsan (sud-ouest) à l`âge de 7 ans. Il passe par Bayonne et Sanois-Saint-Gratien en National (D3), avant le grand saut pour le Portugal à Estoril, Beira-Mar et enfin Braga depuis l`été dernier, le club qui monte dans le championnat lusitanien.
Djamal, comme on l`appelle au Portugal, a vécu de l`intérieur le parcours particulier des "Verts" devenus les "Chevaliers de la Méditerranée" à la faveur du changement de régime et de la chute du colonel Kadhafi.
Il dit "mieux connaître la France que la Libye" et s`exprime plutôt en anglais avec ses coéquipiers, même s`il se "débrouille" en arabe. "Il a la même importance que les autres joueurs, mais il apporte son expérience internationale, puisqu`il joue en Europe", souligne le sélectionneur, le Brésilien Marcos Paqueta.
Alors le milieu défensif, parfois comparé à Vieira ("un Vieira lent", le
chambre un coéquipier en plein interview), reste prudent dès qu`il s`agit de
commenter les soubresauts politiques qui ont émaillé le parcours des Libyens.
"On évite d`en parler, on ne parle que foot", confie-t-il à l`AFP. "Déjà qu`on
avait beaucoup de temps à rattraper, alors si on ne se concentrait pas sur le
foot..."
"Pour nos matches à domicile, on ne pouvait pas jouer à Tripoli, alors on
allait au Mali, en Egype, raconte-t-il. Ca a été un handicap de ne pas avoir
notre douzième homme, notre public. Mais ces difficultés ont soudé le groupe,
on courait tous les uns pour les autres".
Le "bras long" de Saadi Kadhafi
Le groupe libyen a changé au gré des événements politiques. Le capitaine Tarek El Tayab, une star en Libye, a été évincé de la sélection après avoir pris fait et cause pour le régime kadhafiste.
"J`étais en Europe à ce moment-là, se souvient Djamal. Il a donné son avis.
Il a dit ce qu`il pensait, mais ce n`est pas un joueur méchant. Peut-être qu`il s`est fait +avoir+"...
D`autres joueurs ont disparu de la sélection. "Au départ, il y avait des joueurs, que je n`ai plus vus après, poursuit-il. Ca m`a fait bizarre. On m`a dit que ces joueurs avaient parlé".
Concernant Saadi Kadhafi, un des fils du "Guide" qui aimait le foot au point de se sélectionner lui-même dans l`équipe nationale, Djamal dit qu`il l`a déjà vu, lui a serré la main mais qu`il ne le connaît pas "personnellement".
Ce qu`il pense de Saadi ? "Il a joué un peu en Italie", note Djamal, en référence aux quelques minutes disputées à Pérouse et l`Udinese par l`ex-président de la Fédération libyenne de football. De là à jouer pour l`équipe nationale ? "Quand on a le bras long, c`est différent", glisse Djamal, sourire en coin.
Pour cette CAN, "il ne faut pas penser trop loin, soutient le Franco-Libyen. L`objectif est de travailler ensemble, d`essayer de gagner le premier match et de se qualifier. On ne gagne pas la Coupe comme ça. Le Sénégal, la Côte d`Ivoire et le Ghana auront la pression, pas nous".
ybl/jfm
Son propre parcours en fait un joueur à part dans le groupe libyen. Né à Tripoli il y a 28 ans, il a rejoint la France et Mont-de-Marsan (sud-ouest) à l`âge de 7 ans. Il passe par Bayonne et Sanois-Saint-Gratien en National (D3), avant le grand saut pour le Portugal à Estoril, Beira-Mar et enfin Braga depuis l`été dernier, le club qui monte dans le championnat lusitanien.
Djamal, comme on l`appelle au Portugal, a vécu de l`intérieur le parcours particulier des "Verts" devenus les "Chevaliers de la Méditerranée" à la faveur du changement de régime et de la chute du colonel Kadhafi.
Il dit "mieux connaître la France que la Libye" et s`exprime plutôt en anglais avec ses coéquipiers, même s`il se "débrouille" en arabe. "Il a la même importance que les autres joueurs, mais il apporte son expérience internationale, puisqu`il joue en Europe", souligne le sélectionneur, le Brésilien Marcos Paqueta.
Alors le milieu défensif, parfois comparé à Vieira ("un Vieira lent", le
chambre un coéquipier en plein interview), reste prudent dès qu`il s`agit de
commenter les soubresauts politiques qui ont émaillé le parcours des Libyens.
"On évite d`en parler, on ne parle que foot", confie-t-il à l`AFP. "Déjà qu`on
avait beaucoup de temps à rattraper, alors si on ne se concentrait pas sur le
foot..."
"Pour nos matches à domicile, on ne pouvait pas jouer à Tripoli, alors on
allait au Mali, en Egype, raconte-t-il. Ca a été un handicap de ne pas avoir
notre douzième homme, notre public. Mais ces difficultés ont soudé le groupe,
on courait tous les uns pour les autres".
Le "bras long" de Saadi Kadhafi
Le groupe libyen a changé au gré des événements politiques. Le capitaine Tarek El Tayab, une star en Libye, a été évincé de la sélection après avoir pris fait et cause pour le régime kadhafiste.
"J`étais en Europe à ce moment-là, se souvient Djamal. Il a donné son avis.
Il a dit ce qu`il pensait, mais ce n`est pas un joueur méchant. Peut-être qu`il s`est fait +avoir+"...
D`autres joueurs ont disparu de la sélection. "Au départ, il y avait des joueurs, que je n`ai plus vus après, poursuit-il. Ca m`a fait bizarre. On m`a dit que ces joueurs avaient parlé".
Concernant Saadi Kadhafi, un des fils du "Guide" qui aimait le foot au point de se sélectionner lui-même dans l`équipe nationale, Djamal dit qu`il l`a déjà vu, lui a serré la main mais qu`il ne le connaît pas "personnellement".
Ce qu`il pense de Saadi ? "Il a joué un peu en Italie", note Djamal, en référence aux quelques minutes disputées à Pérouse et l`Udinese par l`ex-président de la Fédération libyenne de football. De là à jouer pour l`équipe nationale ? "Quand on a le bras long, c`est différent", glisse Djamal, sourire en coin.
Pour cette CAN, "il ne faut pas penser trop loin, soutient le Franco-Libyen. L`objectif est de travailler ensemble, d`essayer de gagner le premier match et de se qualifier. On ne gagne pas la Coupe comme ça. Le Sénégal, la Côte d`Ivoire et le Ghana auront la pression, pas nous".
ybl/jfm