Match 1 - Guinée Equatoriale-Libye, groupe A à Bata : 18h30 Coup d’envoi très indécis

Ce match d’ouverture ne peut que faire saliver. Car nous verrons enfin les possibilités réelles des Equato-guinéens. Les Libyens sont stables et «réfléchis». A savoir si la légion espagnole des locaux peut affoler l’adversaire.

l Guinée Equatoriale 

Forces : Dans ce cas précis, le fait de ne pas être connu peut devenir un argument positif. Pour surprendre, c’est l’idéal. Le nouveau sélectionneur, le Brésilien Gilson Paulo n’est aux commandes que depuis le 2 janvier ! Et il n’a eu que dix jours et un match pour établir sa liste des 23 ! Difficile donc de savoir ce qu’il prépare. Car, il a des joueurs qui peuvent devenir très «voyous». Rôdés aux vices et à l’expérience du championnat espagnol de deuxième division pour dix d’entre eux. Nous connaissons le bon niveau des clubs Badajoz, Sabadell, Las Palmas, nous découvrirons les joueurs. Si la tendance est à un état d’esprit de conquérant, d’offensive, de provocation, d’aventure, ce ne pourra être que du bon pour ce nouveau groupe. Le fait de ne pas avoir de pression à domicile, hormis l’obsession de vouloir être à la hauteur des espérances du chef Obiang Nguema, est un avantage.

Faiblesses : A quelle homogénéité peut-on s’attendre après si peu de temps et de travail en commun. Ce serait presque miraculeux de voir tout à l’heure une équipe réglée comme une machine. La Guinée-Equatoriale en théorie, en matière de notoriété, de vécu, ça ne pèse pas lourd. Sur le plan de l’organisation et du jeu, nous allons passer pour cette première fois, et attendre 90 bonnes minutes à nous mettre sous la dent, pour mieux autopsier cette sélection.

l Libye

Forces : Les joueurs libyens de «l’autre» Brésilien, de cet après-midi, Marcos Paqueta, nous ont fait bonne impression il y a quelques jours contre la Côte d’Ivoire. C’est une équipe sérieuse, très solidaire dans la récupération du ballon, attentive, et qui ne fait pas n’importe quoi. La phase défensive est bien réglée. Dans la tête, les joueurs libyens sont sortis renforcés d’une année marquante pour eux aux plans politique et social. En cours de route des éliminatoires, les “Verts” sont devenus les “Chevaliers de la Méditerranée” et un bon parcours en CAN est devenu une obsession pour favoriser la cohésion d’un pays divisé. De plus, les joueurs libyens pour la plupart locaux (Al Ittihad) ou évoluant en Tunisie (Club Africain, O. Beja) ont plus d’expérience continentale que leurs adversaires du jour.

Faiblesses : Sur le plan offensif, ça manque assurément de génie côté libyen. Ahmed Saad (Club Africain de Tunisie), Ahmed al-Zwei (CA. Bizerte de Tunisie), Ihab al-Boussifi (Al-Ittihad-Libye) ne sont pas les canonniers qui peuvent faire la différence à tout moment. La défense ivoirienne les avait maîtrisés en gardant très propres shorts et maillots. On notera aussi des «blessures» relationnelles au sein du groupe où certains titulaires comme le milieu de terrain Walid El Khatroushi avaient combattu dans les rangs des opposants à Mouammar Kadhafi, alors que le pays faisait face à une guerre civile. Il y aurait eu des problèmes entre le groupe des joueurs de Benghazi et celui de Tripoli. L’équipe a changé de capitaine et le brassard est revenu au gardien Samir Aboud, âgé de 39 ans.

La clef du match : La capacité des joueurs équato-guinéens à entrer très fort dans le match, à affoler le bloc Libyen, sera déterminante. Une avance rapide à la marque des locaux empêchera les Libyens de s’organiser sereinement. Car, si les Libyens prennent leurs marques et leurs appuis d’entrée, ils fonctionneront de mieux en mieux au fil du match. Plus rusés et mieux organisés, ils se contenteront de gérer un score étriqué avec lequel ils se sortent très souvent d’affaire.

Avantage : Libye


Nasser EL FADEL