A moins de 24 heures du coup d’envoi de la phase finale de la 28ème Coupe d’Afrique des Nations (CAN), l’ambiance à San-Pedro est loin des mouvements d’éclats populaires que l’on observe en ces circonstances. Dans les rues, ni taxis, ni véhicules personnels, ni cyclistes, ni piétons ne semblent de la fête. Aucun drapeau national n’est visible sur les taxis, baromètres des activités de la ville. Ne sont pas non plus visibles, les jeunes gens qui, habituellement habillés aux couleurs nationales, faisaient l’ambiance dans les rues et les quartiers, histoire de rappeler à la population, l’importance de l’évènement. Point de tout cela. La ville est calme en ce vendredi 20 janvier 2012. Chacun vaque à ses occupations comme d’habitude. Seuls dans les maquis et restaurants, des groupes d’amis, autour d’un plat bien arrosé de boisson échangent chaudement sur les chances de la Côte d’Ivoire sur cette CAN. Seul indice qui rompt avec la morosité ambiante de la petite ville portuaire. Cherchant à en savoir plus sur cet état de fait, un supporter confie : « Les Ivoiriens aiment bien leur équipe, les Eléphants. Ce comportement s’explique par un dépit amoureux. Ils ont confiance en leur équipe mais ils ont peur de la déception. Ainsi, nous jouons la carte de la prudence », conclut-il.
Khalil B.S. (Correspondance particulière)
Khalil B.S. (Correspondance particulière)