BATA (Guinée équatoriale), 22 jan 2012 (AFP) - Le Sénégal a perdu de sa
superbe dès son entrée en lice dans la CAN-2012 avec un revers face à la
Zambie (2-1) qui a rendu criantes certaines lacunes, contraignant son
sélectionneur Amara Traoré à hausser le ton pour remobiliser des Lions apparus
sans mordant.
A la mi-temps du match de samedi déjà, sa causerie, allant crescendo, avait
terminé en harangue à forts décibels dans le vestiaire. Le lendemain matin,
sous le soleil du stade d'Alep (en périphérie de Bata) et le regard des
ouvriers le bâtissant encore, Traoré a rassemblé ses joueurs pour leur livrer
un discours musclé.
Il a ainsi insisté sur les "gestes basiques" et la combativité, les deux
grandes lacunes apparues samedi côté sénégalais, notamment en première
période. "Le discours a porté sur les fondamentaux: les passes, la couverture
mutuelle, monter sur le porteur du ballon, avoir de l'agressivité", a-t-il
ensuite confirmé devant la presse.
Lors de l'opposition entre les remplaçants, cet entraîneur d'habitude
plutôt placide et complice avec ses joueurs a énergiquement réclamé de
l'agressivité, chapitrant par exemple Dia d'un sonore: "Issiar, monte sur lui
!", en prenant le ballon et le jetant au sol, furieux.
De fait, les Lions de la Téranga sont passés au travers de leur première
mi-temps, "la pire" sous sa houlette dixit Traoré. Lequel fait contre mauvaise
fortune bon coeur: "Ca va nous réveiller, et ça va beaucoup m'aider sur le
plan psychologique" pour les remobiliser.
Milieu défaillant
Retour sur Terre ? Peut-être les Sénégalais se voyaient-ils trop beaux,
forts d'un excellent parcours de qualifications (cinq victoires, un nul,
deuxième meilleure attaque avec 16 buts derrière la Côte d'Ivoire, 19) et
d'une première place de groupe décrochée au nez et à la barbe du Cameroun et
de la RD Congo.
Les Lions ont été surpris par leur adversaire. "On ne s'attendait pas à ce
que les Zambiens jouent comme ça, on pensait qu'ils allaient plus nous
attendre, avouait Moussa Sow. Dans les cinq premières minutes, on sentait que
les Zambiens étaient mieux".
Mamadou Niang le premier avait insisté sur "l'humilité" indispensable pour
aborder ce tournoi. Mais lui-même, aligné milieu gauche, n'a rien apporté, ni
offensivement, ni défensivement. Au point d'être remplacé dès la pause, un
camouflet pour le capitaine, d'autant qu'il s'est entraîné avec le groupe des
remplaçants dimanche...
Mais le problème est aussi d'ordre tactique, avec un milieu défaillant.
"Dans notre bloc équipe on a laissé trop d'espaces entre les défenseurs et les
attaquants", résumait Sow (qui refuse par ailleurs de s'exprimer sur son
éventuel transfert de Lille à Fenerbahçe).
La pléthore d'attaquants, parmi les meilleurs dans leurs championnats
(outre Niang, en Arabie saoudite: Ba en Angleterre, Cissé en Allemagne, Sow en
France, Ndoye au Danemark), nuit visiblement à la construction du jeu. Une
tâche dévolue à Ndaw, qui a du mal à s'en charger.
Ce point faible de l'entrejeu était pointé par le presse sénégalaise depuis
quelque temps. Il était étouffé par les victoires. Il prend désormais du
relief.
ybl/jfm
superbe dès son entrée en lice dans la CAN-2012 avec un revers face à la
Zambie (2-1) qui a rendu criantes certaines lacunes, contraignant son
sélectionneur Amara Traoré à hausser le ton pour remobiliser des Lions apparus
sans mordant.
A la mi-temps du match de samedi déjà, sa causerie, allant crescendo, avait
terminé en harangue à forts décibels dans le vestiaire. Le lendemain matin,
sous le soleil du stade d'Alep (en périphérie de Bata) et le regard des
ouvriers le bâtissant encore, Traoré a rassemblé ses joueurs pour leur livrer
un discours musclé.
Il a ainsi insisté sur les "gestes basiques" et la combativité, les deux
grandes lacunes apparues samedi côté sénégalais, notamment en première
période. "Le discours a porté sur les fondamentaux: les passes, la couverture
mutuelle, monter sur le porteur du ballon, avoir de l'agressivité", a-t-il
ensuite confirmé devant la presse.
Lors de l'opposition entre les remplaçants, cet entraîneur d'habitude
plutôt placide et complice avec ses joueurs a énergiquement réclamé de
l'agressivité, chapitrant par exemple Dia d'un sonore: "Issiar, monte sur lui
!", en prenant le ballon et le jetant au sol, furieux.
De fait, les Lions de la Téranga sont passés au travers de leur première
mi-temps, "la pire" sous sa houlette dixit Traoré. Lequel fait contre mauvaise
fortune bon coeur: "Ca va nous réveiller, et ça va beaucoup m'aider sur le
plan psychologique" pour les remobiliser.
Milieu défaillant
Retour sur Terre ? Peut-être les Sénégalais se voyaient-ils trop beaux,
forts d'un excellent parcours de qualifications (cinq victoires, un nul,
deuxième meilleure attaque avec 16 buts derrière la Côte d'Ivoire, 19) et
d'une première place de groupe décrochée au nez et à la barbe du Cameroun et
de la RD Congo.
Les Lions ont été surpris par leur adversaire. "On ne s'attendait pas à ce
que les Zambiens jouent comme ça, on pensait qu'ils allaient plus nous
attendre, avouait Moussa Sow. Dans les cinq premières minutes, on sentait que
les Zambiens étaient mieux".
Mamadou Niang le premier avait insisté sur "l'humilité" indispensable pour
aborder ce tournoi. Mais lui-même, aligné milieu gauche, n'a rien apporté, ni
offensivement, ni défensivement. Au point d'être remplacé dès la pause, un
camouflet pour le capitaine, d'autant qu'il s'est entraîné avec le groupe des
remplaçants dimanche...
Mais le problème est aussi d'ordre tactique, avec un milieu défaillant.
"Dans notre bloc équipe on a laissé trop d'espaces entre les défenseurs et les
attaquants", résumait Sow (qui refuse par ailleurs de s'exprimer sur son
éventuel transfert de Lille à Fenerbahçe).
La pléthore d'attaquants, parmi les meilleurs dans leurs championnats
(outre Niang, en Arabie saoudite: Ba en Angleterre, Cissé en Allemagne, Sow en
France, Ndoye au Danemark), nuit visiblement à la construction du jeu. Une
tâche dévolue à Ndaw, qui a du mal à s'en charger.
Ce point faible de l'entrejeu était pointé par le presse sénégalaise depuis
quelque temps. Il était étouffé par les victoires. Il prend désormais du
relief.
ybl/jfm