Les autorités locales de Yamoussoukro, en charge de la délivrance des lettres d’attributions foncières et celles qui ont la compétence autrefois dans le lotissement, sont désormais interdites de toutes activités concernant ce domaine. Et pour cause, le ministre de la Construction et son cabinet, en visite le jeudi dernier sur les sites du plan directeur administratif de la capitale politique, leur a interdit tout acte de signature pouvant porter préjudice sur l’effectivité des travaux de transfert de la capitale. Le ministre Sanogo Mamadou n’a pas caché son mécontentement quant aux attributions et déclassements qu’il a qualifié de « sauvages » et « anarchiques, » entravant ainsi le bon déroulement des travaux du transfert et le désir du chef de l’Etat de s’installer le plutôt possible à Yamoussoukro. Après la visite des sites le jeudi dernier, Sanogo Mamadou a rencontré les chefs de service de la construction, le gouverneur du District, le maire Gnrangbé qui avait compétence de lotissement, le préfet en charge de la signature des lettres d’attribution, les propriétaires terriens pour marquer son désaccord sur la façon dont la gestion foncière se fait à Yamoussoukro. Pour Sanogo Mamadou, après s’être imprégné des réalités du terrain, aucune attribution de terrain, ni de déclassement ne doit être fait jusqu’à nouvel ordre. L’Etat va déclarer d’utilité publique les terrains acquis d’une manière ou d’une autre sur les sites administratifs. Sanogo Mamadou tient pour responsable de ce désordre le maire Gnrangbé Kouacou Kouadio Jean, les autorités préfectorales et tous les acteurs dont la direction régionale de la construction. Des précisions et éclairages sur cette gestion scabreuse de foncier à Yamoussoukro sont en cours pour situer les responsabilités de chacun.
JM
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