La sélection nationale de Côte d'Ivoire apparue, à la fois pataude et timorée, a tout de même réussi son entrée dans la 28e édition de la CAN Orange 2012. Donnés supers favoris en l'absence de l'Egypte, du Cameroun et du Nigeria, les Eléphants n'ont pas produit le jeu attendu d'eux pour leur premier match dans le groupe B contre le Soudan (1-0), hier au nouveau stade de Malabo en Guinée-Equatoriale. Le capitaine Didier Drogba et ses camarades, qui clament à tout vent leur volonté de revenir au pays avec le trophée, doivent s'y prendre autrement lors de leurs prochaines sorties s'ils veulent donner forme à cette ambition somme toute logique. Dans cette partie où les observateurs leur accordaient la faveur des pronostics, les Eléphants ont dû leur salut grâce à l'instinct de buteur de leur capitaine et homme providentiel, Didier Drogba qui a exploité judicieusement un centre de son coéquipier Salomon Kalou avant la pause (1-0, 39e). Car, comme en 2010 en Angola contre le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire n'a jamais réussi à trouver la solution à l'option tactique du sélectionneur des Crocodiles du Nil. Face à une équipe technique et pétrie de qualité, Mohamed Abdalla a choisi de jouer derrière. Question d'éviter d'en prendre plein la gorge. Un système qui s'est avéré payant puisqu'il a empêché les individualités ivoiriennes de s'exprimer. Mais cela ne saurait justifier le festival d'occasions manquées, les cassures entre les différentes lignes, les carences techniques et surtout la défaillance tactique des poulains de Zahoui François. A l'exception bien sûr de Drogba et du portier Barry Boubacar, accrédité d'une belle prestation. Présent sur sa ligne, le gardien des Eléphants a sorti le grand jeu pour préserver le maigre avantage des siens. Après avoir remercié la providence de l'avoir épargné sur la tentative d'Ahmed Bashir (42e), il a évité l'égalisation avec une claquette magistrale sur le tir enroulé d'Eltaib Ibrahim (43e). Le même Barry récidive en seconde période en repoussant en touche, des deux points, un tir tendu de Yousif Hado (50e) pour sauver une équipe ivoirienne au bout de l'essoufflement. Car, après sa passe décisive, Salomon Kalou s'est promené sur la pelouse avant de céder sa place à Max Gradel à l'heure de jeu. Malgré son titre de meilleur joueur de la rencontre, Gervinho n'a pas pesé sur la rencontre. Tout comme le Ballon d'Or africain 2011, Yaya Touré. Lourd et lent, il n'a pas su donner de l'allant à l'équipe. Que dire de Lolo Igor dont la titularisation aura été une erreur de coaching.
La compétition ne fait que commencer certes, mais la prestation ivoirienne est loin de convaincre. La gifle infligée par la Zambie au Sénégal est un signal fort et une interpellation pour Zahoui qui peine à donner une identité à l'équipe de Côte d'Ivoire.
OG
La compétition ne fait que commencer certes, mais la prestation ivoirienne est loin de convaincre. La gifle infligée par la Zambie au Sénégal est un signal fort et une interpellation pour Zahoui qui peine à donner une identité à l'équipe de Côte d'Ivoire.
OG