La mairie de Cocody connaît ces temps-ci des difficultés de trésorerie. Du fait de la gestion scandaleuse de M. Diagou Gomon. Un trou de trois milliards de Fcfa de dette que doit la commune à ses fournisseurs. Comment à partir de sociétés écran, le maire Fpi en exil s’est-il mis plein les poches au détriment des caisses de la mairie? Révélations !
Nirmala services, Tak services, EMS, Etablissement Koufa, Ivoire sécurité, Afri first, MT logistiques… Voici une liste, non exhaustive, d’entreprises fictives derrière lesquelles se cachent l’ex-maire Diagou Gomon et ses complices tapis, tant à la mairie qu’au ministère de l’Intérieur, pour pomper l’argent des caisses de la commune de Cocody. Même en exil, Diagou Gomon a gardé la main sur ses sociétés écran qui continuent de tourner pour lui garantir un train de vie digne d’un refondateur.
En effet, adossé à des fournisseurs fictifs, l’ex-maire de Cocody a réussi à se faire payer la somme de 685 millions 785 mille Fcfa sur le budget de la commune. Ce montant a été décaissé avec une célérité déconcertante pour être reversé à qui de droit. La machine à pomper les sous, bien huilée, repose sur des proches de l’ex-maire encore à leur poste à la mairie.
Isaac Djéreyré, un proche du directeur des collectivités locales et de la décentralisation, Parfait Gohourou, est nommé au secrétariat général, poste très stratégique, est la cheville ouvrière du ‘‘système Gomon’’ à la mairie de Cocody. Outre le secrétariat général, M. Ourigou, un autre proche de Parfait Gohourou, est bombardé directeur du recouvrement pour la survie du réseau sur lequel veille jalousement le trésorier payeur de Cocody, Mme Kopoin, une militante du Front populaire ivoirien. C’est elle qui a dirigé la campagne de Laurent Gbagbo à Akoupé.
Tout ce beau monde qui travaille pour le grand bonheur de M. Diagou Gomon est serein, car il a tissé de solides attaches au ministère de l’Intérieur, notamment à la direction des collectivités locales et de la décentralisation. Dans les tiroirs de leur bureau, les fournisseurs ne sont pas traités sur le même pied d’égalité. Pendant que les factures des entreprises écran sont régulièrement payées, les autres fournisseurs, les vrais, collectionnent les factures impayées et classées dans le registre des dettes.
Celles-ci s’élèvent, selon les écritures contenues dans les livres comptables de la mairie, à la somme de trois milliards de Fcfa. Un déficit budgétaire que le successeur du maire en exil, Jacques Dogo, cherche à réduire pour le grand bien des travailleurs. « Dès mon arrivée à la tête de la mairie, en juin, nous avons réussi à éponger 1,5 milliard de Fcfa. Nous n’avons pas pu faire les fêtes de fin d’année, l’argent a servi à boucher le trou. Le Trésor nous a dit qu’il ne peut plus rien faire pour nous », a confié l’actuel maire.
Le Trésor public tire la sonnette d’alarme
Ces pratiques aux antipodes de la bonne gouvernance ont fini par attirer l’attention de la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique avec à sa tête M. Koné Adama. En effet, le 2 décembre 2011, sous la signature du Directeur général adjoint, M. Jacques Assahoré Konan, la Dgtcp a attiré l’attention des nouvelles autorités municipales de Cocody sur la situation financière catastrophique de la mairie.
« La commune de Cocody, note le courrier (MEF/DGTCP/S-DCCCT), présente depuis quelques années une situation financière peu reluisante qui se traduit par une évolution constante du déficit budgétaire ». Puis d’enfoncer le clou : « Cette situation exige qu’un traitement et un suivi plus rigoureux y soient apportés notamment par la mise en œuvre de mesures utiles en vue de réduire le rythme de dépenses et entrevoir, par la même occasion, les possibilités d’accroissement des recettes propres ».
Pour montrer toute sa détermination à stopper cette hémorragie financière, le maire est sommé par la Dgtcp de prendre toutes les « dispositions pour participer à une séance de travail avec le directeur de la comptabilité parapublique. » La date du 12 a été retenue pour cette rencontre d’explication sur les cas de malversations. Et Dieu seul sait qu’elles sont devenues légion à la tête de cette commune considérée comme une des plus prospères. N’est-ce pas à Cocody que logent la plupart des hauts cadres de ce pays ? L’ex-maire en exil a vendu une des deux villas sises dans l’enceinte du Club municipal aux Deux Plateaux.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, gagnerait à ouvrir grandement les yeux et taper du poing sur la table pour sauver la mairie de Cocody du naufrage. Certains de ses proches collaborateurs continuent de jouer le jeu des cadres Lmp en exil qui ne ménagent aucun effort pour voir la Côte d’Ivoire à nouveau à feu et à sang. Il est temps d’arrêter l’hémorragie financière provoquée par des commis travaillant dans les différents services de l’Etat. Ce sera un signal fort pour la promotion de la bonne gouvernance que prône le président de la République, Alassane Ouattara.
Euloge Atsain
Nirmala services, Tak services, EMS, Etablissement Koufa, Ivoire sécurité, Afri first, MT logistiques… Voici une liste, non exhaustive, d’entreprises fictives derrière lesquelles se cachent l’ex-maire Diagou Gomon et ses complices tapis, tant à la mairie qu’au ministère de l’Intérieur, pour pomper l’argent des caisses de la commune de Cocody. Même en exil, Diagou Gomon a gardé la main sur ses sociétés écran qui continuent de tourner pour lui garantir un train de vie digne d’un refondateur.
En effet, adossé à des fournisseurs fictifs, l’ex-maire de Cocody a réussi à se faire payer la somme de 685 millions 785 mille Fcfa sur le budget de la commune. Ce montant a été décaissé avec une célérité déconcertante pour être reversé à qui de droit. La machine à pomper les sous, bien huilée, repose sur des proches de l’ex-maire encore à leur poste à la mairie.
Isaac Djéreyré, un proche du directeur des collectivités locales et de la décentralisation, Parfait Gohourou, est nommé au secrétariat général, poste très stratégique, est la cheville ouvrière du ‘‘système Gomon’’ à la mairie de Cocody. Outre le secrétariat général, M. Ourigou, un autre proche de Parfait Gohourou, est bombardé directeur du recouvrement pour la survie du réseau sur lequel veille jalousement le trésorier payeur de Cocody, Mme Kopoin, une militante du Front populaire ivoirien. C’est elle qui a dirigé la campagne de Laurent Gbagbo à Akoupé.
Tout ce beau monde qui travaille pour le grand bonheur de M. Diagou Gomon est serein, car il a tissé de solides attaches au ministère de l’Intérieur, notamment à la direction des collectivités locales et de la décentralisation. Dans les tiroirs de leur bureau, les fournisseurs ne sont pas traités sur le même pied d’égalité. Pendant que les factures des entreprises écran sont régulièrement payées, les autres fournisseurs, les vrais, collectionnent les factures impayées et classées dans le registre des dettes.
Celles-ci s’élèvent, selon les écritures contenues dans les livres comptables de la mairie, à la somme de trois milliards de Fcfa. Un déficit budgétaire que le successeur du maire en exil, Jacques Dogo, cherche à réduire pour le grand bien des travailleurs. « Dès mon arrivée à la tête de la mairie, en juin, nous avons réussi à éponger 1,5 milliard de Fcfa. Nous n’avons pas pu faire les fêtes de fin d’année, l’argent a servi à boucher le trou. Le Trésor nous a dit qu’il ne peut plus rien faire pour nous », a confié l’actuel maire.
Le Trésor public tire la sonnette d’alarme
Ces pratiques aux antipodes de la bonne gouvernance ont fini par attirer l’attention de la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique avec à sa tête M. Koné Adama. En effet, le 2 décembre 2011, sous la signature du Directeur général adjoint, M. Jacques Assahoré Konan, la Dgtcp a attiré l’attention des nouvelles autorités municipales de Cocody sur la situation financière catastrophique de la mairie.
« La commune de Cocody, note le courrier (MEF/DGTCP/S-DCCCT), présente depuis quelques années une situation financière peu reluisante qui se traduit par une évolution constante du déficit budgétaire ». Puis d’enfoncer le clou : « Cette situation exige qu’un traitement et un suivi plus rigoureux y soient apportés notamment par la mise en œuvre de mesures utiles en vue de réduire le rythme de dépenses et entrevoir, par la même occasion, les possibilités d’accroissement des recettes propres ».
Pour montrer toute sa détermination à stopper cette hémorragie financière, le maire est sommé par la Dgtcp de prendre toutes les « dispositions pour participer à une séance de travail avec le directeur de la comptabilité parapublique. » La date du 12 a été retenue pour cette rencontre d’explication sur les cas de malversations. Et Dieu seul sait qu’elles sont devenues légion à la tête de cette commune considérée comme une des plus prospères. N’est-ce pas à Cocody que logent la plupart des hauts cadres de ce pays ? L’ex-maire en exil a vendu une des deux villas sises dans l’enceinte du Club municipal aux Deux Plateaux.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, gagnerait à ouvrir grandement les yeux et taper du poing sur la table pour sauver la mairie de Cocody du naufrage. Certains de ses proches collaborateurs continuent de jouer le jeu des cadres Lmp en exil qui ne ménagent aucun effort pour voir la Côte d’Ivoire à nouveau à feu et à sang. Il est temps d’arrêter l’hémorragie financière provoquée par des commis travaillant dans les différents services de l’Etat. Ce sera un signal fort pour la promotion de la bonne gouvernance que prône le président de la République, Alassane Ouattara.
Euloge Atsain