La Côte d’Ivoire a réussi son entrée dans la 28e édition de la CAN Orange, débutée le samedi 21 janvier dernier à Bata, en venant à bout du Soudan (1-0) lors du premier match du groupe B à Malabo, dimanche après-midi. Un but de la tête de l’inévitable Didier Drogba sur un centre de Salomon Kalou avant la pause (39e). Un réalisation capitale pour la bande à Zahoui François tournée maintenant vers le second match contre le Burkina Faso, défait par l’Angola (1-2). Un succès tiré par les cheveux qui laisse perplexe quant à la capacité réelle de cette équipe ivoirienne de remporter le trophée continental vingt ans après son premier sacre en 1992. Face aux Crocodiles du Nil du Soudan, petits poucets du groupe B, les Eléphants ont présenté un visage assez pâle. Un football dénudé, décousu et humiliant pour cette constellation de joueurs talentueux. Certes, le football est loin d’être une science exacte, mais cela ne saurait justifier la petite prestation du capitaine Didier Drogba et ses camarades contre la 120e nation au classement FIFA. «Ça a été très difficile. On a vu avec le match du Sénégal, hier (ndlr, samedi 21 janvier). La température est très difficile. Tous les matchs auront la même intensité avec la chaleur, des équipes qui vont jouer leur va-tout», tente de justifier Yaya Touré. Le disant, le milieu de terrain des Eléphants tient, ainsi pour responsable du jeu haché produit par les Eléphants, la forte chaleur qui règne actuellement à Malabo. Son coéquipier de la défense, Lolo Igor abonde dans le même sens. «On était un peu fatigués en seconde période du fait de la chaleur et du changement de climat. Je crois que nous allons nous adapter au fur et à mesure», renchérit le défenseur du Rubin Kazan( en Russie). Des propos qui s’apparentent à une fuite en avant quand on sait que le médecin de la sélection Dah Cyrille avait défendu avec force arguments le choix d’Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis) pour la préparation d’avant CAN. Prétextant que le climat était identique à celui de la Guinée-Equatoriale durant la période de la compétition.
Les choix discutables de Zahoui
Si les joueurs ont trouvé en la forte chaleur leur bouc-émissaire, il n’en est pas de même pour le sélectionneur national. Aux choix très discutables, Zahoui a démontré, à travers le match contre le Soudan, toute sa difficulté à coacher les Eléphants. Face aux erreurs de transmission et de replacement de ses joueurs, il est resté de marbre dans son coin. Et pourtant, le manque de mouvements autour du porteur du ballon sautait aux yeux. Sauf peut-être à ceux de Zahoui ! La lenteur dans la transmission des balles, le mauvais placement de Yaya Touré, Gosso Gosso et Tioté Cheick dans l’entrejeu. Titularisés pour densifier le milieu ivoirien et asphyxier les offensives soudanaises, ces trois milieux se sont montrés incapables de jouer ensemble. Une situation, qui a remis au goût du jour, l’indispensabilité d’un meneur de jeu dans la sélection ivoirienne. Un créateur capable de décanter des situations difficiles au moment où les individualités n’arrivent plus à faire la différence. Puisque la Côte d’Ivoire, depuis 2006, a toujours compté sur, justement, ses individualités. Que dire de Kalou Salomon dont le seul fait d’armes durant ses 63mn de présence sur la pelouse aura été le centre sur le but de Drogba. Muselé par la défense des Crocodiles du Nil, Gervinho n’a pas eu son rendement de la première mi-temps. Yaya Touré, principal organisateur du jeu ivoirien, est passé à côté de la plaque. On n’oublie pas un Lolo Igor, lourd et imprécis et un Tiéné Siaka, incapable de sortir un centre exploitable. Tout ceci sous le regard de Zahoui.
Si la Zambie a pu battre le Sénégal, c’est à juste titre. Parce que Les Chipolopolo sont une équipe et non une association de stars. C’est un groupe où les automatismes sont présents et où les joueurs peuvent se retrouver les yeux fermés. Ce qui est loin d’être le cas des hommes de Zahoui François. En place depuis 2010, le technicien ivoirien n’a jamais pu révolutionner le jeu des Eléphants. Même le regroupement émirati ne lui a pas permis de donner une identité de jeu à l’équipe. Et à cette allure, il ne serait pas étonnant de voir la Côte d’Ivoire rentrer de sitôt au pays. Même si la compétition ne fait que commencer. Car, à aucun moment, la Côte d’Ivoire n’a montré des signes susceptibles de faire d’elle le grandissime favori sur le terrain comme ils le sont sur le papier. Le prochain match est dans 48h et l’adversaire se nomme Burkina Faso. Des Etalons blessés qui opteront comme le Soudan pour le repli défensif.
OUATTARA Gaoussou à Malabo (Guinée-Equatoriale)
Les choix discutables de Zahoui
Si les joueurs ont trouvé en la forte chaleur leur bouc-émissaire, il n’en est pas de même pour le sélectionneur national. Aux choix très discutables, Zahoui a démontré, à travers le match contre le Soudan, toute sa difficulté à coacher les Eléphants. Face aux erreurs de transmission et de replacement de ses joueurs, il est resté de marbre dans son coin. Et pourtant, le manque de mouvements autour du porteur du ballon sautait aux yeux. Sauf peut-être à ceux de Zahoui ! La lenteur dans la transmission des balles, le mauvais placement de Yaya Touré, Gosso Gosso et Tioté Cheick dans l’entrejeu. Titularisés pour densifier le milieu ivoirien et asphyxier les offensives soudanaises, ces trois milieux se sont montrés incapables de jouer ensemble. Une situation, qui a remis au goût du jour, l’indispensabilité d’un meneur de jeu dans la sélection ivoirienne. Un créateur capable de décanter des situations difficiles au moment où les individualités n’arrivent plus à faire la différence. Puisque la Côte d’Ivoire, depuis 2006, a toujours compté sur, justement, ses individualités. Que dire de Kalou Salomon dont le seul fait d’armes durant ses 63mn de présence sur la pelouse aura été le centre sur le but de Drogba. Muselé par la défense des Crocodiles du Nil, Gervinho n’a pas eu son rendement de la première mi-temps. Yaya Touré, principal organisateur du jeu ivoirien, est passé à côté de la plaque. On n’oublie pas un Lolo Igor, lourd et imprécis et un Tiéné Siaka, incapable de sortir un centre exploitable. Tout ceci sous le regard de Zahoui.
Si la Zambie a pu battre le Sénégal, c’est à juste titre. Parce que Les Chipolopolo sont une équipe et non une association de stars. C’est un groupe où les automatismes sont présents et où les joueurs peuvent se retrouver les yeux fermés. Ce qui est loin d’être le cas des hommes de Zahoui François. En place depuis 2010, le technicien ivoirien n’a jamais pu révolutionner le jeu des Eléphants. Même le regroupement émirati ne lui a pas permis de donner une identité de jeu à l’équipe. Et à cette allure, il ne serait pas étonnant de voir la Côte d’Ivoire rentrer de sitôt au pays. Même si la compétition ne fait que commencer. Car, à aucun moment, la Côte d’Ivoire n’a montré des signes susceptibles de faire d’elle le grandissime favori sur le terrain comme ils le sont sur le papier. Le prochain match est dans 48h et l’adversaire se nomme Burkina Faso. Des Etalons blessés qui opteront comme le Soudan pour le repli défensif.
OUATTARA Gaoussou à Malabo (Guinée-Equatoriale)