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Société Publié le mardi 24 janvier 2012 | L’expression

Affaire surfacturation dans la réhabilitation des commissariats : Les révélations de certains opérateurs

Depuis de la publication de notre dossier sur la surfacturation dans la réhabilitation des commissariats, de nombreux opérateurs ont tenu à réagir. Dans le fond, ils conviennent qu’il y a bel et bien eu surfacturation, mais les responsabilités dans cette affaire doivent être située afin d’éviter de jeter le discrédit sur toute la corporation. « Nous avons vu bel et bien des factures fictives circuler à la police économique. Certains parmi nous ont pu fauter, d’autres ont découvert des factures qu’ils n’ont jamais émises ».

Voilà tout le fond de l’écheveau que doit dénouer la police économique. Pour les opérateurs rencontrés, il faut remonter à l’origine de l’affaire pour mieux la comprendre. C’est à la suite de la chute de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, que le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a lancé un appel depuis l’école de police pour la réhabilitation des commissariats. Le dossier est confié au Directeur général adjoint de la police qui a attribué les bons d’exécution aux entreprises retenues.

A cette période, les banques étaient fermées et les prix du matériel avaient connu une hausse. C’est ainsi qu’après plusieurs réunions, des prix homologués ont été fixés. Seulement sur le terrain, les entreprises se rendent compte que les dégâts sont plus importants que prévu. Mieux le Directeur général adjoint leur demande d’accepter les conforts de travail que les commissaires exigent comme les climatiseurs dans les bureaux.

A en croire nos interlocuteurs, c’est au moment où ils attendaient le règlement des factures qu’ils sont convoqués à la police économique. « Nous avons découvert des choses terribles, des factures qui ne correspondent à rien. La police a sorti à l’un d’entre nous une facture de 15 millions de Fcfa pour un travail effectué alors que celui-ci n’a émis que 10 millions. Plus grave, on lui a brandi une autre facture de 81 millions de Fcfa pour un travail fictif. Notre collègue a sorti ses souches et bordereau à la grande surprise des officiers chargés de l’interrogatoire ».

Cela à leurs yeux prouve que des gens ont introduit des factures fictives avec ou sans la complicité des opérateurs. C’est aussi le cas de l’entreprise qui a construit le district et le commissariat de Divo. Des documents en possession de la police affichent 500 millions de Fcfa. La responsable, elle, nous brandit des factures n’excédant pas 100 millions de Fcfa. A l’analyse, la police gagnerait à se pencher sur des complicités internes dans cette affaire. Car pour valider un dossier, il faut la décharge d’un commissaire, comment alors expliquer la présence de factures fictives ?

Mamadou Doumbes
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