Après la petite victoire contre les Soudanais : Le message presqu’imaginaire des Eléphants aux Ivoiriens

Holà, holà, holà, du calme ! On vous avait prévenus. Le football en Afrique, ça n’a jamais été un jeu de plaisir. La preuve, vous avez vu comment nous avons souffert devant cette grande équipe du Soudan. Nous savons que vous vous attendiez à ce qu’on leur file plus de deux buts à zéro mais ce que vous ne savez pas, c’est qu’il n’est jamais facile de jouer contre l’équipe d’un pays dont le président est sous mandat d’arrêt international. On doit même s’estimer heureux avec vous de n’avoir pas été étalés par ces Soudanais qui se sont offert le luxe sous nos yeux ébahis, de faire circuler le ballon. A un moment donné, on s’est même demandé si on n’était pas en face du « Barça », tellement ces gars-là nous faisaient courir sur le terrain. Mais l’essentiel et vous en conviendrez avec nous est qu’au final, nous avons réussi à les vaincre sur un coup de tête rageur et salvateur de Drogba. Et on ne sait pas si vous vous en rendez compte, mais ça fait déjà trois points pour nous. Quand on pense aux équipes qu’il nous reste à affronter c’est-à-dire le Burkina Faso et l’Angola, si on n’avait pas battu le Soudan, ce serait déjà la grosse déprime. Et déjà vous seriez en train de vouer aux gémonies en utilisant de grands mots et des balancements de bras dans tous les sens. Prenez donc d’abord cette petite victoire, pour parler comme le premier ministre Soro Guillaume à Gagnoa. Reprenez le boulot, oubliez rapidement ce match, car à chaque jour suffit sa peine. Et n’oubliez surtout pas qu’on n’a pas encore pris de l’argent… A bientôt, pour le prochain match contre le Burkina et s’il vous plait, ne rêvez pas trop. Notre slogan, c’est on gagne ou on perd ! C’est assez clair...surtout quand on sait que le Burkina a perdu son match et qu’il va vouloir sauver sa Can en nous battant. Pour ce jeudi donc, cardiaques, endormez-vous et ne regardez pas ce match. On vous a prévenus et comme on le dit, un homme averti en vaut onze (joueurs).
Propos (presque recueillis) par
Assalé Tiémoko