Ma lettre de Malabo - Ils l’ont coulé !

Une grippe et un début de palu veulent freiner mon ardeur au travail. Mais Dieu merci, je tiens la route et je crois qu'il est impérieux de dénoncer un fait. Pitié ! Le mot n’est pas excessif et ne traduit pas la pauvreté de quelqu’un. Avec ce qui se trame à Malabo, quelqu’un perdra son poste à la fin de la CAN 2012. Ils l’ont coulé ! Lui, c’est le ministre des Sports et Loisirs, Philippe Légré. J’ai toujours été dur avec lui, mais cette fois-ci, j’ai pitié pour lui. Ces collaborateurs sur qui ils comptaient pour réussir au département sport, l’ont conduit sur le mauvais chemin. Figurez-vous, les supporters ivoiriens ne sont que 60 à Malabo pour soutenir les Eléphants. Et pourtant, ce sont 700 millions de FCFA qui ont été dégagés pour le convoi de plus de 150 supporters. A l’arrivée, ce sont entre 200 et 400 millions FCFA qui auraient été remis au CNSE pour le convoi des supporters. Dans le même temps, les services du ministre cooptent un autre tour opérator pour le convoi des personnalités. Parfait Kouassi, président du CNSE et son homme lige, Marie Pierre N’goré ont boudé le rendez-vous de Malabo, du fait des agissements du ministre. Ce n’est qu’hier mardi que le chargé de communication du ministère s’est renseigné auprès de certains journalistes ivoiriens pour connaître leur nombre à Malabo. Cela a provoqué la colère de nombreux journalistes. Autre fait, il se raconte que le ministre a fait venir à Malabo, toute sa famille avec à sa tête, son épouse. Cette dernière aurait été hébergée aux frais du ministère donc de l’Etat avec des amies à elle. Au niveau de la FIF, l’on s’étonne que le ministre ne loge pas dans l’hôtel des joueurs, à Sofitel Sipopo et ait pris une résidence à Malabo II. En tout cas, une action est en cours depuis Malabo pour couler à jamais le ministre Philippe Légré. Novice au sport, le ministre avait souhaité bénéficier des conseils de ses collaborateurs. Dommage, ils l’ont mal conseillé. Et il reçoit des critiques acerbes à Malabo. Même des supporters qui bénéficient de la clémence de l’Etat ivoirien, osent critiquer Philippe Légré. Le ministre qui n’a pas encore échangé avec la presse ivoirienne de façon solennelle, doit le faire incessamment pour dire à la face de la nation, sa responsabilité dans le convoyage des supporters. Et sur tout. Il le faut. Parce qu’un ministre n’est pas un chiffon. Yako, monsieur le ministre. Sportivement. A demain !