Sept (07) des soixante quatorze (74) entrepreneurs qui ont remis les infrastructures de police en l’état après le passage des pilleurs lors de la crise aigüe que la Côte d’Ivoire a enregistrée après le second tour de l’élection présidentielle dernière, sont sous les verrous depuis hier. Convoqués à la police économique, ils ont été mis aux arrêts. Ils sont accusés de surfacturation ou de tentative d’escroquerie. L’affaire a été portée sur la place publique la semaine écoulée par un confrère. Elle a pris une allure que les entrepreneurs étaient très loin de s’imaginer. L’historique remonte au 15 avril dernier, trois jours après l’arrestation de Laurent Gbagbo. A l’école de police, le ministre Hamed Bakayoko qui s’est fait une idée du désastre subi par les infrastructures publiques après le passage des pilleurs, avait instruit ses services de tout mettre en œuvre pour la réhabilitation rapide des commissariats en vue d’une reprise rapide des services de police. Des entrepreneurs ont entendu son appel et tout de suite, se sont mis à l’ouvrage. Mais les factures produites par certains à la fin de travaux, s’avèrent exorbitantes, avec des montants allant jusqu’à cent millions de francs pour une simple réhabilitation. Toute chose que les autorités jugent exagérée. Des entrepreneurs qui nous ont joints, hier, ont indiqué, en retour, avoir pris beaucoup de risques pour démarrer les travaux de réhabilitation, surtout qu’à l’époque, la sécurité était très précaire, les établissements banquiers étaient tous fermés. Aussi justifient-ils ces factures par ce fait étant entendu que les marchés n’ont pas été attribués dans les normes requises, c`est-à-dire, par appel d’offres comme il est recommandé en pareil cas. Toujours est-il qu’un cabinet a été commis pour la vérification des sites. Les entrepreneurs ont, par la suite, été convoqués pour être entendus. Sur 74, 60 se sont présentés devant les officiers de police. Les autres nous ont fait savoir leur mécontentement après l’arrestation de 7 des leurs. Ils estiment qu’ils devraient être appelés à la table de négociation plutôt que d’être humiliés de la sorte. Surtout qu’ils ont pris des risques énormes et engagé des fonds énormes pour remettre les services de police sur pied.
P.K
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