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Politique Publié le vendredi 27 janvier 2012 | Soir Info

Présidence de l’Assemblée nationale/Ouattara tranche : « C’est pour le Rdr »

© Soir Info Par Aristide
Religion: le Président Ouattara aux travaux de la Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest (Cerao)
Mardi 24 janvier 2012. Yamoussoukro. Le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, à l`Assemblée générale constitutive de la Conférence épiscopale régionale d`Afrique de l`Ouest (Recowa/Cerao)
Il a tranché. Le président de la République, Alassane Ouattara a mis fin au débat sur le poste du prochain chef du Parlement ivoirien. Pour lui, le successeur de Mamadou Koulibaly doit sortir des rangs du Rassemblement des républicains (Rdr), son parti. Et c’est au journal « Le Monde », dans sa parution du mercredi 25 janvier 2012, que le chef l’Etat l’a confié. « A l`issue des élections législatives de décembre qui se sont très bien déroulées, mon parti, le Rdr, dispose d`une majorité absolue à l`Assemblée nationale. Le président de l`Assemblée sera donc issu du Rdr », a coupé court Alassane Ouattara. Du coup, il met fin aux ambitions de certains nouveaux députés notamment ceux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), l’allié politique de son parti, qui n’avaient pas caché leur ambition d’être à la tête du Parlement ivoirien. Au nombre de ceux-ci figurent, Alphonse Djédjé Mady. Secrétaire général du Pdci, il a été élu député de Saïoua. Sa candidature a été annoncée, mardi 3 janvier 2012, par le « Nouveau Réveil ». Ce journal proche du parti d’Henri Konan Bédié barrait à sa Une : « Présidence de l’Assemblée nationale ; Djédjé Mady candidat ; Les motivations de sa candidature ». Dans l’article, le journaliste a levé le lièvre sur l’affaire. « C’est désormais un secret de polichinelle, l’information court dans tous les milieux politiques, l’intéressé lui-même ne s’en cacherait plus. Djédjé Mady a la ferme ambition de briguer le perchoir de la future Assemblée nationale. Il aurait, à cet effet, personnellement informé le président du Pdci-Rda, des vice-présidents et des doyens du parti de ses intentions. De même à ses partenaires politiques au sein du Rhdp, le président du directoire aurait, selon des sources recoupées, porté l’information de sa candidature. Bien qu’étant conscient que son parti, le Pdci, ne détient pas la majorité au sein de la future Assemblée, Djédjé Mady a décidé de jouer la carte Rhdp afin de rallier les suffrages des autres partis de l’alliance autour de sa candidature », écrivait le « Nouveau Réveil », donnant les motivations de cette candidature du numéro 2 du Pdci. Mais la sortie du chef de l’Etat vient doucher le rêve d’Alphonse Djédjé Mady. Avec lui, tous les autres potentiels candidats, non issus du Rdr, qui rêvaient de briguer le perchoir de la future Assemblée nationale. Les noms de d’autres cadres comme Gaston Ouassénan Koné, Charles Diby Koffi… revenaient aussi dans des articles de journaux. Ces « ambitieux » non-Rdr n’ont d’autre choix, aujourd’hui, que de faire contre mauvaise fortune, bon cœur. En d’autres termes, il leur sera difficile de ne pas s’aligner sur la décision d’Alassane Ouattara. Car, comme il l’a souligné dans l’interview avec l’Express, le Rdr, avec 127 députés, dispose d’une majorité absolue de sièges. C’est dire qu’en cas d’élection à la présidence de l’Assemblée nationale, c’est le candidat de ce parti qui part favori. S’il est clair que le Pdci et les autres partis n’auront pas le poste de président du Parlement, qu’en est-il de la Primature promise au Pdci avant le second tour de la présidentielle du 28 novembre 2010? « Quant au poste de premier ministre, le président Bédié et moi-même allons en reparler. Guillaume Soro [actuel premier ministre] fait du très bon travail. C`est un excellent premier ministre, nous allons voir ce qui est dans l`intérêt du pays et prendre les décisions appropriées », a indiqué Alassane Ouattara dans le même entretien accordé à l’Express. On l’aura constaté : il s’est refusé de donner des détails sur la question du prochain Premier ministre, mais a tranché celle du futur président de l’Assemblée nationale. Un poste éminemment important. De fait, l’article 40 de la Constitution ivoirienne du 1er août 2000 stipule clairement qu’«en cas de vacance de la présidence de la République par décès, démission, empêchement absolu, l`intérim du président de la République est assuré par le président de l`Assemblée nationale, pour une période de quarante cinq jours à quatre vingt dix jours au cours de laquelle il fait procéder à l`élection du nouveau président de la République ». Ceci explique certainement la décision prise par le président Ouattara. Une sortie qui risque de ne pas faire que des heureux.

SYLLA A.
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