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Politique Publié le vendredi 27 janvier 2012 | Notre Voie

Réforme de la retraite à 60 ans : L’ordonnance de Ouattara provoque une controverse

© Notre Voie Par Aristide
Nouvel an: le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara présente ses voeux à la presse
Mercredi 18 janvier 2012. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Photo: le Président de la République, SEM Alassane Ouattara présente ses voeux à la presse nationale et internationale
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’une controverse s’est instaurée autour de la dernière ordonnance du chef de l’Etat, partant modification du code de prévoyance sociale. Il s’agit précisément de l’ordonnance n° 2012-033 du 11 janvier 2012 modifiant les articles 22, 50, 95, 149 à 163 et complétant l’article 168 de la loi n° 99-477 du 2 août 1999. Cette controverse, justement, a amené mardi 24 janvier dernier, l’UGTCI à tenir une assemblée générale dite d’information. Pour dit-elle, mieux éclairer les membres de son bureau exécutif, les délégués du personnels et les secrétaires généraux lors du conclave tenu à l’auditorium de la bourse du travail à Treichville. Plusieurs participants ont exprimé leurs préoccupations. Celles-ci portent notamment sur les conditions dans lesquelles la retraite intervient. Si par exemple, on a un âge en dessous de 55 ans, quelles sont les échéances qui vont être données. Pour ceux, à partir du mode opératoire, qui n’auront pas atteint la période de 15 ans de cotisation comment racheter 2 ans. A ces soucis que les autorités de l’UGTCI ont tenté de dissiper, s’ajoute un autre non moins important, parlant de baisse de salaire avec la reforme du taux de cotisation sociale qui passe de 8% à 12%. D’autres participants opposent carrément un refus à la mesure de 60 ans à la retraite. «Les 60 ans à la retraite ne doivent pas être obligatoires. Il faut tenir compte de la volonté des travailleurs. C’est une mesure qui empêche le recrutement des jeunes à temps» fulminait un délégué du personnel à la fin de la séance de travail. Mais tout cela n’est de l’avis d’Ebagnerin Joseph, n°2 de l’UGTCI qui co-animait la rencontre avec le secrétaire général de l’UGTCI, Adé Mensah François. «Cette mesure nous sied, car elle va permettre de conforter les acquis et de rééquilibrer la branche de la retraite» est-il convaincu. Tout en indiquant que «ceux qui parlent de baisse de salaire ne font pas d’analyse pointure. Les fonctionnaires touchent un salaire moins important que nous au privé, mais sont à 18% de cotisation, donc plus heureux que nous à la retraite. Les salaires augmenteront. Ce n’est pas une réduction de salaire, mais une garantie». L’homme rassure que toutes ces mesures devront s’accompagner de la révision du barème des salaires, du SMAG et du SMIG. «On a bouclé le SMIG qui va passer de 36 000f à 60 000f. Il est à revoir de sorte qu’il ne soit pas supérieur à un salaire de 4è ou 5è catégorie» s’est voulu précis Ebagnérin Joseph.
L’article 22 (nouveau) de l’ordonnance en question stipule que le taux des cotisations sociales destinées à assurer le financement de la branche retraite gérée par la caisse nationale de prévoyance sociale, est fixé en pourcentage des rémunérations soumises à cotisation. Il est déterminé sur la base d’une étude en fonction de l’évolution technique de ladite branche. Cette disposition précise que ce taux est fixé à 14% des salaires soumis à cotisation. Toutefois, poursuit le même texte, pour la période allant de la date de signature de la présente ordonnance au 31 décembre 2012, ce taux est fixé à 12% des salaires soumis à cotisation. Les pourcentages de répartition des contributions employeurs et travailleurs à la branche retraite de la caisse nationale de prévoyance sociale sont fixés à 55% à la  charge des employeurs et 45% à la charge des travailleurs, indique le même texte.

Félix Teha Dessrait
dessrait@yahoo.fr
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