Une qualification pour les quarts de finale assurée dès le deuxième match mais un jeu sans panache et des stars aux abonnés absents: la Côte d'Ivoire, grande favorite de la CAN-2012, souffle le chaud et le froid depuis le début de l'épreuve.
Un jeu sans relief
Les Ivoiriens martèlent depuis le début de la Coupe d'Afrique que seule la victoire finale leur importe, quelle que soit la manière. Le sélectionneur François Zahoui l'a répété jeudi après un nouveau succès sans génie contre le Burkina Faso (2-0).
"J'ai des joueurs qui ont de l'expérience et qui savent que le plus important c'est de ramener la coupe, a déclaré le technicien. On essaye de ne pas négliger le jeu mais quand on mène, on essaye de ne pas se jeter à l'abordage et de respecter l'équilibre de l'équipe."
Les Eléphants assument ainsi leur réalisme et mettent pour une fois en avant la sûreté de leur assise défensive, gage d'un succès futur selon Zahoui, soudainement devenu adepte d'un jeu rigide.
L'argumentaire a toutefois ses limites, la Côte d'Ivoire n'ayant pour l'instant affronté que des équipes de faible niveau (Soudan, Burkina). Zahoui, sur qui pèse une pression énorme, semble avant tout chercher à se protéger des critiques alors que le manque criant de maîtrise collective de ses troupes saute aux yeux.
Les Ivoiriens, condamnés à mettre fin à 20 ans de disette, seront bien obligés à un moment donné de changer de tactique et d'élever leur niveau face à des adversaires d'un tout autre calibre. Sinon c'est une nouvelle désillusion qui les attend.
Où sont les stars?
Avec des joueurs évoluant dans quelques-uns des plus grands clubs européens (Drogba, Yaya et Kolo Touré, Gervinho, Kalou), les Ivoiriens devraient survoler l'épreuve, surtout en l'absence de nombreuses grandes puissances. Encore faudrait-il que les vedettes en question évoluent à leur véritable potentiel.
Si Drogba et Kalou ont déjà inscrit un but, ils jouent tout de même le plus souvent les intermittents du spectacle.
L'ancien Marseillais, capitaine et leader moral des Eléphants, a été la caricature de lui-même contre les Burkinabés, tombant au moindre contact et usant avant tout de son physique. Sans un sursaut de Drogba, cette génération dorée, dont il reste l'inégalable emblème, risque encore de passer à la trappe après les échecs répétés des dernières éditions.
Yaya Touré, perforateur du milieu, est de son côté à des années-lumière de ses performances à Manchester City qui lui ont valu le titre de joueur africain de l'année 2011. Zahoui a pourtant tout tenté jusque-là, le plaçant soit derrière les attaquants, soit juste devant la défense. Sans réussite.
Quant à Gervinho, son terrifiant déchet dans le geste final est à l'image de ses premiers pas insignifiants à Arsenal.
Pas d'alternative sur le banc
François Zahoui a beau le nier et expliquer qu'il compte sur un groupe de 23, il ne possède pas d'options de rechange en dehors des cadres habituels et doit jongler avec des joueurs sur le déclin (Eboué, Boka, Keita) ou des jeunes inexpérimentés.
Mais ce qui interpelle, c'est son refus de sortir de sa poche une carte qui pourrait valoir de l'or: Seydou Doumbia. Buteur à 5 reprises cette saison en Ligue des champions, l'attaquant du CSKA Moscou, âgé de 24 ans, n'a joué que la dernière minute du premier match et sa redoutable efficacité fait cruellement défaut aux Eléphants. Mais pour lui faire une place dans son 4-3-3, Zahoui serait obligé de déboulonner l'idole Drogba. Ce qui semble
impossible.
Un jeu sans relief
Les Ivoiriens martèlent depuis le début de la Coupe d'Afrique que seule la victoire finale leur importe, quelle que soit la manière. Le sélectionneur François Zahoui l'a répété jeudi après un nouveau succès sans génie contre le Burkina Faso (2-0).
"J'ai des joueurs qui ont de l'expérience et qui savent que le plus important c'est de ramener la coupe, a déclaré le technicien. On essaye de ne pas négliger le jeu mais quand on mène, on essaye de ne pas se jeter à l'abordage et de respecter l'équilibre de l'équipe."
Les Eléphants assument ainsi leur réalisme et mettent pour une fois en avant la sûreté de leur assise défensive, gage d'un succès futur selon Zahoui, soudainement devenu adepte d'un jeu rigide.
L'argumentaire a toutefois ses limites, la Côte d'Ivoire n'ayant pour l'instant affronté que des équipes de faible niveau (Soudan, Burkina). Zahoui, sur qui pèse une pression énorme, semble avant tout chercher à se protéger des critiques alors que le manque criant de maîtrise collective de ses troupes saute aux yeux.
Les Ivoiriens, condamnés à mettre fin à 20 ans de disette, seront bien obligés à un moment donné de changer de tactique et d'élever leur niveau face à des adversaires d'un tout autre calibre. Sinon c'est une nouvelle désillusion qui les attend.
Où sont les stars?
Avec des joueurs évoluant dans quelques-uns des plus grands clubs européens (Drogba, Yaya et Kolo Touré, Gervinho, Kalou), les Ivoiriens devraient survoler l'épreuve, surtout en l'absence de nombreuses grandes puissances. Encore faudrait-il que les vedettes en question évoluent à leur véritable potentiel.
Si Drogba et Kalou ont déjà inscrit un but, ils jouent tout de même le plus souvent les intermittents du spectacle.
L'ancien Marseillais, capitaine et leader moral des Eléphants, a été la caricature de lui-même contre les Burkinabés, tombant au moindre contact et usant avant tout de son physique. Sans un sursaut de Drogba, cette génération dorée, dont il reste l'inégalable emblème, risque encore de passer à la trappe après les échecs répétés des dernières éditions.
Yaya Touré, perforateur du milieu, est de son côté à des années-lumière de ses performances à Manchester City qui lui ont valu le titre de joueur africain de l'année 2011. Zahoui a pourtant tout tenté jusque-là, le plaçant soit derrière les attaquants, soit juste devant la défense. Sans réussite.
Quant à Gervinho, son terrifiant déchet dans le geste final est à l'image de ses premiers pas insignifiants à Arsenal.
Pas d'alternative sur le banc
François Zahoui a beau le nier et expliquer qu'il compte sur un groupe de 23, il ne possède pas d'options de rechange en dehors des cadres habituels et doit jongler avec des joueurs sur le déclin (Eboué, Boka, Keita) ou des jeunes inexpérimentés.
Mais ce qui interpelle, c'est son refus de sortir de sa poche une carte qui pourrait valoir de l'or: Seydou Doumbia. Buteur à 5 reprises cette saison en Ligue des champions, l'attaquant du CSKA Moscou, âgé de 24 ans, n'a joué que la dernière minute du premier match et sa redoutable efficacité fait cruellement défaut aux Eléphants. Mais pour lui faire une place dans son 4-3-3, Zahoui serait obligé de déboulonner l'idole Drogba. Ce qui semble
impossible.