Avec Jonathan Pitroipa (Rennes), Alain Traoré (Auxerre), Bakary Koné (Lyon) et autres Charles Kaboré (Marseille), les Etalons du Burkina avaient de la gueule. Ils inspiraient également de la considération. Leur parcours quasi parfait lors des éliminatoires avait enfin convaincu que l’heure avait sonné pour cette belle génération. Au finish, le Burkina est successivement tombé contre l’Angola (2-1) et devant la Côte d’Ivoire (2-0). Avant même d’affronter le Soudan, lundi à Bata, dirigeants, joueurs, journalistes et supporters burkinabè savent que les carottes sont cuites. A qui la faute ? Des sources proches de la sélection du Burkina Faso révèlent que la discipline n’est pas la chose la mieux partagée dans le groupe de Paolo Duarte. Il suffit de faire un p’tit tour au Sofitel I de Malabo, leur quartier général, pour se convaincre du laisser-aller qui règne. Comment expliqueR que des joueurs qui jouent une CAN puissent traîner dans le hall de l’hôtel jusqu’à 3 heures du matin ? Inimaginable… Pis, certains joueurs comme Aristide Bancé ne se cachaient même pas pour circuler avec des belles de nuit. Mais si le groupe des Etalons est si divisé, c’est parce qu’un vrai conflit de générations existe. «Pitroipa, Alain Traoré, Charles Kaboré et plusieurs autres jeunes ne respectent pas la génération Kéré, Dagano, Panandétiguiri», jure un confrère burkinabé. Pour boucler la boucle, la convocation de joueurs sans clubs (Panandétiguiri Mady, Paul Koulibaly) ne fait pas l’unanimité. Le sélectionneur portugais des Etalons, lui-même, pourrait être remercié dans quelques semaines. Les prochaines semaines devraient confirmer son départ après quatre ans de bons services.
Guy-Florentin Yaméogo,
envoyé spécial à Malabo
Guy-Florentin Yaméogo,
envoyé spécial à Malabo