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Sport Publié le dimanche 29 janvier 2012 | AFP

CAN-2012 - Burkina Faso - Paulo Duarte, du Mourinho...dans le texte

MALABO - A défaut de voir le Burkina Faso se distinguer
sur le terrain, le sélectionneur portugais des Etalons Paulo Duarte a été le
grand animateur de la CAN-2012 par ses déclarations tapageuses et à
l'emporte-pièce dans le plus pur style José Mourinho, dont il revendique la
filiation.
Le technicien lusitanien répète souvent que le "Special One", son
entraîneur lors de sa carrière de joueur à l'Uniao Leiria (2001-2002), lui a
tout appris. S'il n'a pas réussi à faire de miracles avec les Burkinabés, déjà
éliminés de la Coupe d'Afrique, son festival de petites phrases distillées
depuis le début du tournoi à été à la hauteur de son prestigieux mentor, le
maître absolu dans l'art de la joute verbale.
A 42 ans, Duarte est loin d'avoir le même palmarès que l'entraîneur du Real
Madrid, double vainqueur de la Ligue des champions. Face au CV inégalable de
Mourinho, passé notamment par Porto, Chelsea et l'Inter Milan avant de rallier
le club aux 9 C1, son compatriote ne peut opposer que des équipes de seconde
zone (Uniao Leiria, Le Mans, Burkina Faso).
Mais sur le plan de la communication, il est l'égal de "Mou" et en a
parfaitement assimilé les préceptes. Sans avoir peur du ridicule.
Dès son arrivée à Malabo, le patron des Etalons a joué les Calimero,
fustigeant la Confédération africaine de football, accusée de "protéger" les
deux favoris du groupe B (la Côte d'Ivoire et l'Angola), d'avoir alloué à son
équipe un "bar-restaurant" en guise d'hôtel, et se plaignant des difficultés
rencontrées lors de la préparation (problèmes de passeport, blessures de
plusieurs cadres, suspension de son capitaine pour le premier match).
Une fois le premier revers concédé contre de très décevants Angolais (2-1),
au lieu de reconnaître les erreurs manifestes de ses joueurs, Duarte a
ressorti le même argumentaire pour se défendre en y ajoutant une petite
nouveauté: le manque de sportivité de l'adversaire, qui aurait selon lui gagné
du temps en fin de rencontre.
Ce qui n'a pas empêché la CAF de lui décerner le prix du fair-play,
attribué à chaque match!
Mais le Portugais ne s'est pas arrêté en si bon chemin et a fait encore
plus fort avant et après l'affrontement décisif contre la Côte d'Ivoire.
"La Côte d'Ivoire est la grande favorite mais si on joue avec la même
organisation, la même intensité, la même discipline que face à l'Angola, on a
le potentiel pour créer la surprise, a-t-il déclaré à deux jours du match.
Parce que cette Côte d'Ivoire n'est pas la même que celle des années
précédentes, elle est moyenne. La Côte d'Ivoire vit sur la force de Drogba,
Gervinho, Yaya Touré. On peut au minimum faire 0-0."
Pour appuyer ses dires, il a notamment évoqué la titularisation de Didier
Zokora en défense, le joueur de Trabzonspor étant un milieu de terrain de
formation.
Résultat: une défaite 2-0 avec un Zokora aligné...dans l'entre-jeu et une
élimination en bonne et due forme de la CAN. Ce qui na pas empêché le culotté
Duarte d'affirmer que le Burkina Faso avait réalisé "le match parfait" et que
son équipe était le "vainqueur moral".
"On a fait deux grands matches mais on a zéro point. La Côte d'Ivoire n'a
rien montré", a-t-il ajouté, occultant une nouvelle fois les lacunes béantes
de ses troupes.
Des propos qui vont venir grossir le florilège de déclarations chocs de
Duarte consultables sur internet. Avec notamment ce bijou de modestie lors de
sa nomination à la tête des Etalons en 2008: "On parlera de moi dans 7 à 10
ans".
kn/grd
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