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Sport Publié le lundi 30 janvier 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Poule B / Attendue à l’Hôtel Luba ! : L’équipe équato-guinéenne aménage dans le QG des Eléphants

Après Didier Drogba, victime d’une sortie malencontreuse d’un journaliste burkinabè jeudi dernier, c’est au tour de l’équipe ivoirienne de vivre une scène des plus inattendues à la faveur de la 28e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football qu’abrite la Guinée Equatoriale et le Gabon depuis le 21 janvier dernier : la Guinée Equatoriale partage le même hôtel que la Côte d’Ivoire.

Le samedi 28 janvier 2012, nous nous sommes rendus à Sofitel Sipopo, sous le coup de 14 heures, heure locale, pour nous rendre compte de la présence de l’équipe de la Guinée Equatoriale, dans le Quartier Général de la Côte d’Ivoire, au Sofitel. A notre arrivée, le Hall de l’hôtel grouillait de monde, ce qui était une première depuis l’installation des Eléphants le 18 janvier. En une fraction de seconde, nous apercevons les joueurs du Nzalang Nacional assis confortablement dans le Hall et manipulant leurs ordinateurs, I Phone, I Pad. Dans le Hall, était bien visible une horde de jeunes filles équato-guinéennes, venues prendre des photos avec les idoles du Nzalang. Les joueurs ivoiriens étaient aussi dans le Hall, mais en nombre insignifiant. Après dix (10) minutes, les quelques joueurs rencontrés dans le Hall (Doumbia Seydou, Eboué Emmanuel, Kader Kéita) regagnent leurs chambres au deuxième étage du Sofitel. Les Equato-guinéens étaient devenus les maîtres des lieux, au grand dam des membres de la FIF. «Vous-mêmes, vous le constatez !», a pu dire un proche du président Augustin Sidy Diallo. Ce dernier, à en croire certains de ses collaborateurs, n’a pas apprécié l’arrivée de l’équipe de la Guinée Equatoriale dans la nuit du vendredi à samedi. «C’est à minuit qu’ils sont arrivés. Personne ne nous a signalé leur arrivée. La Guinée Equatoriale devrait loger à Luba comme l’a indiqué un communiqué. On ne sait pas par quel miracle, l’équipe vient nous emmerder dans notre QG. Ils sont au 5e étage. Toutes les filles que vous voyez, sont présentes à cause d’eux», a ajouté ce proche du président de la FIF. La délégation ivoirienne croit bien à une campagne de déstabilisation des Eléphants.

Des signes
qui ne trompent pas
Pourquoi la Guinée Equatoriale a-t-elle refusé l’hôtel Luba que la CAF lui a donné ? Le Nzalang Nacional ne pouvait-il pas prendre Sofitel Malabo, en cas de refus de l’hôtel Luba ? Les responsables de la FIF préfèrent laisser l’affaire sans suite, même si certaines questions trottinent toujours dans leur tête. Cependant ils sont conscients d’une chose : la route qui mène vers le sacre est parsemée d’obstacles. Logée dans la poule A, la Guinée Equatoriale pouvait être l’adversaire de la Côte d’Ivoire, en quart de finale. Et cette cohabitation est inopportune à quelques heures des derniers matches de poule. «C’est bizarre, mais que voulez-vous, on fait avec. Pour le moment, la cohabitation se passe bien. A dire vrai, on n’aurait aimé être tranquille dans notre coin. C’est l’Afrique !», a fait savoir le sélectionneur Zahoui François. Depuis leur arrivée à Malabo, les dirigeants de la FIF jouent la carte de l’apaisement pour ne pas subir les combines du COCAN et de la CAF . C’est pourquoi quand Didier Drogba a été nargué par un journaliste burkinabè, le président Augustin Sidy Diallo a vite calmé son capitaine. Il a invité par conséquent ses joueurs à ne pas tomber dans les provocations. «Ils sont des professionnels, avec l’expérience acquise, il est inadmissible qu’on tombe dans les provocations», note aussi Yéo Martial. A en croire des membres du comité exécutif de la FIF, la délégation ivoirienne subit beaucoup d’injustice de la part du comité d’organisation, mais pour ne pas se détourner de leur objectif majeur, ils évitent de trop se plaindre. « Notre objectif, c’est la CAN, après on verra pour les autres challenges. Si on dégaine vite, on est mort !», croit bien Yéo Martial. En tout cas, en acceptant de partager leur QG avec le Nzalang Nacional, les Eléphants font preuve de maturité et de tolérance. Et surtout refusent de répondre aux provocations. La CAF et le Comité d’organisation de la 28e CAN doivent prévenir de tels agissements. Parce qu’un pays organisateur ne doit pas tout se permettre.
Annoncia Sehoué, envoyé spécial à Malabo
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