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Sport Publié le mardi 31 janvier 2012 | Le Mandat

Interview / Yélato Silué (Entraîneur Soni Ela Nguema) : " A la place de Zahoui, je ferais jouer Doumbia et Kader "

Titulaire d’une licence A Caf, Yélato Silué est l’entraîneur de la formation de Soni Ela Nguema, à Malabo. Adversaire des Eléphants en match amicaux, à deux reprises, le technicien ivoirien suit avec beaucoup d’attention la prestation du Onze national à la Can. Il livre, dans cet entretien, son analyse sur la progression de la bande à François Zahoui.

Vous avez livré deux matches amicaux avec les Eléphants. Au-delà des résultats en votre défaveur, que pensez-vous de la sélection ivoirienne ?

Ce sont des matches qui permettent à nos deux équipes de se préparer. Côté ivoirien, les joueurs qui n’ont pas pris part au match de la veille ont l’occasion de se mettre à niveau. Zahoui a mis ses joueurs en situation de jeu. Soni Ela Nguema a opposé une farouche résistance aux Eléphants. En ce qui concerne Soni Ela Nguema, il ne faut pas oublier que nous préparons le tour préliminaire de la Ligue des champions. Je suis à la recherche d’un groupe. C’est pourquoi, lors des deux matches, j’ai fait tourner l’équipe. Avec le souci d’avoir une idée des éléments dont je dispose. C’est vrai que le résultat, au plan comptable, n’a pas été fameux, mais j’ai tiré beaucoup de leçons de ces deux rencontres avec les Eléphants.

Quel regard portez-vous sur la prestation des Eléphants dans cette Can ?

En tant que technicien, je fais l’analyse du parcours des Eléphants à deux niveaux. Soit l’équipe n’est pas bonne mais elle gagne. Soit la grosse maturité de l’équipe explique le niveau de jeu offert jusque-là. Depuis 2002, ce sont pratiquement les mêmes joueurs qui se côtoient. La somme des expériences a engendré la maturité du groupe. C’est-à-dire, une équipe qui gère la compétition de façon formidable. Et moi, je m’inscris dans cette analyse. Je me dis que nous, nous avons une équipe ivoirienne (qu’il s’agisse des joueurs ou de l’encadrement technique) bien soudée et mature. On a, par exemple, Yéo Martial qui est auprès de François Zahoui, dont il a été l’entraîneur et est impliqué à 100% dans la gestion de l’équipe nationale. Il y a une chose très importante dans la production d’une équipe. C’est la gestion des temps forts et des temps faibles. La Côte d’Ivoire maîtrise bien ces deux temps. Elle est énormément mature.

Cette équipe invite-t-elle, selon vous, à l’espoir d’une victoire finale ?

C’est ma conviction profonde. Regardez le match contre le Burkina Faso. C’est vrai que la presse a énormément critiqué le coaching de Zahoui, mais vous avez remarqué le Burkina dans son couloir gauche. Du coup, face aux Etalons, le sélectionneur n’avait pas l’obligation d’aligner un latéral de métier. Et les faits lui ont donné raison. Pas que Eboué et Lolo ne pouvaient pas tirer leur épingle du jeu, mais il est clair que la titularisation de Gosso Gosso a bonifié le couloir droit ivoirien dans son ensemble. On a su remonter le ballon. Au niveau du repli défensif, il y a eu aussi un gros travail.

La Côte d’Ivoire, déjà qualifiée pour les quarts de finale, doit-elle aborder ce dernier match contre l’Angola avec un esprit de gagneur ou jouer à l’économie?

Pour ne pas me contredire, je pense que la Côte d’Ivoire a une bonne gestion de la compétition. Aujourd’hui, nous sommes leaders de notre groupe avec six points. Avec un match nul, nous n’avons aucun risque de perdre cette première place. L’option du match nul sera donc plus intéressante pour la Côte d’voire. On peut chercher la victoire à toutes les victoires. Mais, ça ne changera rien à notre position finale. Cela dit, à la place de Zahoui, j’aurais donné la chance à des garçons comme Kader, Doumbia qui brillent en club, Angoua Brou ou encore Boni Wilfred, pour qu’ils retrouvent le même niveau que leurs camarades. Avec les mêmes consignes et le même objectif, à savoir conserver la première place.

Comment jugez-vous la prestation de Copa Barry, le gardien de but des Eléphants ?

Depuis pratiquement 2006, Copa est en sélection. Jusque-là, j’avais décrié sa prestation. Aujourd’hui, il est en train de faire sa meilleure campagne africaine. En tant que technicien, j’ai toujours fait remarquer qu’il y a un écart entre le reste de l’équipe et le gardien de but. Il y a désormais un nivellement. En deux matches, il n’a commis aucune erreur. Il a une bonne lecture de jeu, une bonne prise de balle. C’est de bonne guerre, parce que dans une bonne équipe, le gardien de but fait, à lui seul, 70%. Copa, il faut le souligner, bénéficie de l’expérience du préparateur des gardiens de but des Eléphants, qui a formé des gens comme Fabien. Sa progression n’est donc pas étonnante. Pour moi, il constitue, avec Gosso Gosso, les belles surprises côté ivoirien.

MARTIAL GALE
envoyé spécial à MALABO
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