Le visage illuminé par la joie de la victoire, Ya Konan Didier passe dans la zone mixte du stade de Malabo. Contrairement aux deux premiers matches des Eléphants où il a ciré le banc, le sociétaire attise la curiosité des journalistes. Les questions fusent. Et l’international ivoirien ne cache pas son bonheur « On est très heureux. On remercie Dieu pour cette qualification. Ce troisième match était une finale pour nous, Dieu merci nous avons réussi à conserver notre la place de leader », se réjouit le joueur de Hanovre 96. Pour la suite de la compétition, il nourrit la légitime ambition de voir la Côte d’Ivoire aller le plus loin possible. Comme tous ses coéquipiers, il met le prochain match contre le Nzalang nacional sous le signe de la victoire. « C’est vrai qu’il s’agit du pays organisateur, mais nous n’avons pas de pression particulière. Nous avons décidé de prendre chaque match comme une finale. Nous allons donc donner le meilleur de nous-mêmes pour arracher la qualification pour les demi-finales », promet l’enfant d’Abobo qui, pour son premier match de Can, a laissé une grosse impression. En réussissant même des gestes techniques osés. Positionné en meneur devant Coulibaly Kafoumba, chargé du travail de sape, le joueur passé par l’Asec Mimosas a donné un souffle nouveau au jeu des Eléphants. Utilisant sa belle technique de dribble, sa vista dans l’organisation, il a plus d’une fois mis les attaquants dans le sens du but. Dans ce rôle qu’il occupait à l’Asec Mimosas, Ya Konan est tout simplement phénoménal. Il joue tel un électron libre, capable de donner de la vitesse au jeu et de temporiser au besoin. Alors que les Eléphants cherchent depuis un meneur de jeu attitré, il offre une solution à François Zahoui. Jusque là, le sélectionneur l’avait utilisé en deuxième attaquant. Mais, à l’analyse de ce match contre l’Angola, les données pourraient bien changer. Ya pourrait bien être le dépositaire du jeu ivoirien. Quand, Yaya Touré, Tioté Cheick et autres Coulibaly Kafoumba joueraient les vigies (milieux défensifs).
M. GALE, à Malabo
M. GALE, à Malabo
