On est toujours sans résultat des opérations de l’inspection et de l’audit engagées sur la gestion des principaux dirigeants du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), il y a quelques mois, par le ministère de la Culture et de la Francophonie issu du régime Ouattara. C’est dans cette atmosphère morose de compte à rebours, de suspicion et de méfiance réciproque entre entrants et sortants / sortis que s’est tenue la houleuse assemblée générale extraordinaire de la maison des artistes, le samedi 28 janvier 2012, au Palais de la culture de Treichville.
D’interminables préalables aux autres procès d’intention entre administrateurs et au sein des membres de l’assemblée. Ce sont là des causes qui ont perturbé, de longues heures, le bon déroulement de la réunion de samedi. Même si, on le sait, ce que le ministre Bandaman veut prouver n’est pas l’émanation de l’Assemblée générale qui est souveraine, on s’attendait à ce que les résultats de sa procédure aident aux débats d’avancer, en mettant fin à des rumeurs de détournement que des sociétaires font actuellement peser sur certains de leurs camarades. Et quand la politique politicienne s’en mêle par ces temps où la bonne gouvernance reste un vain mot pour un camp, cela donne l’impression que tous les artistes ne luttent plus pour la même cause. Sinon que penser de certains d’entre eux qui s’illustrent tristement par des accusations de détournement d’une certaine somme d’argent au profit de la campagne du candidat Gbagbo à la présidentielle sanglante de novembre 2010 ? Comme dans bien des entreprises de la place, les pro-Ouattara manœuvrent pour faire payer cash à leurs amis leur soutien à Laurent Gbagbo.
Et pourtant, sur le point de l’ordre du jour relatif au rapport moral et financier, les créateurs ont fait bloc pour blâmer le Conseil d’administration avant de le chasser au profit d’un comité ad hoc qui est en train de se mettre en place pour conduire les affaires courantes jusqu’en juillet 2012, période de la vraie prochaine assemblée générale pour le renouvellement des quatre organes du Burida et la révision des statuts et règlement intérieur. Evidemment, dans trois mois, quel que soit le mode qui aura été choisi pour rester dans la gamme, il y aura à boire et à manger dans cette maison très généreuse en la matière.
Mais la question qui demeure est de savoir pourquoi certains d’entre eux n’ont pas pu glisser, samedi, à l’ordre du jour la publication du rapport de l’audit commandité par la tutelle. Que cache-t-on derrière cette démarche silencieuse et pernicieuse ? A quoi servira alors ce travail en amont payé à des dizaines de millions Fcfa ? Tous ces doutes mais aussi d’autres plaies avec lesquelles l’on risque de voir le Burida replonger dans les nids des rapaces seront peut-être lavés au cours d’une séance de travail que le ministre Bandaman aura avec les artistes, la matinée de ce jeudi 2 février 2012, à son cabinet du 22ème étage de la Tour C, au Plateau.
Au finish, il faudrait s’attendre à deux choses. Soit l’Assemblée confirme sa souveraineté et se met au-dessus de certains clivages de nature à la diviser en deux blocs antagonistes. Soit c’est de nouveau la dialectique déchéance du Burida dans les bras du ministère qui n’attend d’ailleurs pas mieux. Avant le nouveau conseil d’administration installé au milieu de 2010, le Burida n’est-il pas la mamelle la plus laiteuse du ministère de la Culture au budget squelettique ? Il y a à craindre le naturel chassé qui revient au galop. Ici guérir et prévenir doit être le crédo de Maurice Bandaman.
Schadé Adédé
D’interminables préalables aux autres procès d’intention entre administrateurs et au sein des membres de l’assemblée. Ce sont là des causes qui ont perturbé, de longues heures, le bon déroulement de la réunion de samedi. Même si, on le sait, ce que le ministre Bandaman veut prouver n’est pas l’émanation de l’Assemblée générale qui est souveraine, on s’attendait à ce que les résultats de sa procédure aident aux débats d’avancer, en mettant fin à des rumeurs de détournement que des sociétaires font actuellement peser sur certains de leurs camarades. Et quand la politique politicienne s’en mêle par ces temps où la bonne gouvernance reste un vain mot pour un camp, cela donne l’impression que tous les artistes ne luttent plus pour la même cause. Sinon que penser de certains d’entre eux qui s’illustrent tristement par des accusations de détournement d’une certaine somme d’argent au profit de la campagne du candidat Gbagbo à la présidentielle sanglante de novembre 2010 ? Comme dans bien des entreprises de la place, les pro-Ouattara manœuvrent pour faire payer cash à leurs amis leur soutien à Laurent Gbagbo.
Et pourtant, sur le point de l’ordre du jour relatif au rapport moral et financier, les créateurs ont fait bloc pour blâmer le Conseil d’administration avant de le chasser au profit d’un comité ad hoc qui est en train de se mettre en place pour conduire les affaires courantes jusqu’en juillet 2012, période de la vraie prochaine assemblée générale pour le renouvellement des quatre organes du Burida et la révision des statuts et règlement intérieur. Evidemment, dans trois mois, quel que soit le mode qui aura été choisi pour rester dans la gamme, il y aura à boire et à manger dans cette maison très généreuse en la matière.
Mais la question qui demeure est de savoir pourquoi certains d’entre eux n’ont pas pu glisser, samedi, à l’ordre du jour la publication du rapport de l’audit commandité par la tutelle. Que cache-t-on derrière cette démarche silencieuse et pernicieuse ? A quoi servira alors ce travail en amont payé à des dizaines de millions Fcfa ? Tous ces doutes mais aussi d’autres plaies avec lesquelles l’on risque de voir le Burida replonger dans les nids des rapaces seront peut-être lavés au cours d’une séance de travail que le ministre Bandaman aura avec les artistes, la matinée de ce jeudi 2 février 2012, à son cabinet du 22ème étage de la Tour C, au Plateau.
Au finish, il faudrait s’attendre à deux choses. Soit l’Assemblée confirme sa souveraineté et se met au-dessus de certains clivages de nature à la diviser en deux blocs antagonistes. Soit c’est de nouveau la dialectique déchéance du Burida dans les bras du ministère qui n’attend d’ailleurs pas mieux. Avant le nouveau conseil d’administration installé au milieu de 2010, le Burida n’est-il pas la mamelle la plus laiteuse du ministère de la Culture au budget squelettique ? Il y a à craindre le naturel chassé qui revient au galop. Ici guérir et prévenir doit être le crédo de Maurice Bandaman.
Schadé Adédé