Le directeur de publication du quotidien Le Patriote, Charles Sanga, a été arrêté à Abidjan, dans la soirée du 31 janvier 2012, par la Direction de la surveillance du territoire (DST), a appris Reporters sans frontières. L`organisation demande sa libération immédiate.
Un article du journaliste Jean-Claude Coulibaly, publié le 31 janvier par Le Patriote, traitait du contentieux des législatives du 11 décembre 2011 et annonçait de façon exclusive l`invalidation de 11 sièges (http://news.abidjan.net/h/424858.html), avant même que le Conseil constitutionnel rende lui-même publics les résultats de ce contentieux.
Les autorités, qui ont demandé que Jean-Claude Coulibaly se présente à la DST, reprochent au journal la "publication d`informations confidentielles" et exigent que le quotidien révèle ses sources, ce que le directeur Charles Sanga refuse.
"Si Le Patriote a enfreint la loi en publiant des informations avant l`autorité habilitée à le faire, le journal peut être sanctionné, mais certainement pas par une privation de liberté de son responsable ni de l`auteur de l`article. Conformément à la loi de 2004 sur les médias en Côte d`Ivoire, un journaliste ne peut être détenu pour un délit de presse. Charles Sanga doit donc être relâché. En outre, le fait que la DST veuille contraindre le directeur de ce quotidien à révéler ses sources viole un principe élémentaire de la liberté de la presse", a déclaré Reporters sans frontières.
Un article du journaliste Jean-Claude Coulibaly, publié le 31 janvier par Le Patriote, traitait du contentieux des législatives du 11 décembre 2011 et annonçait de façon exclusive l`invalidation de 11 sièges (http://news.abidjan.net/h/424858.html), avant même que le Conseil constitutionnel rende lui-même publics les résultats de ce contentieux.
Les autorités, qui ont demandé que Jean-Claude Coulibaly se présente à la DST, reprochent au journal la "publication d`informations confidentielles" et exigent que le quotidien révèle ses sources, ce que le directeur Charles Sanga refuse.
"Si Le Patriote a enfreint la loi en publiant des informations avant l`autorité habilitée à le faire, le journal peut être sanctionné, mais certainement pas par une privation de liberté de son responsable ni de l`auteur de l`article. Conformément à la loi de 2004 sur les médias en Côte d`Ivoire, un journaliste ne peut être détenu pour un délit de presse. Charles Sanga doit donc être relâché. En outre, le fait que la DST veuille contraindre le directeur de ce quotidien à révéler ses sources viole un principe élémentaire de la liberté de la presse", a déclaré Reporters sans frontières.