Dans une interview accordée à Onuci Fm, le ministre de la Fonction publique, Gnamien Konan, a indiqué la sanction prévue pour les 951 agents inscrits sur la liste des personnes travaillant à la fois au privé et au public.
La fonction publique de Côte d’Ivoire est en pleine réforme. Combien de fonctionnaires enregistre-t-on aujourd’hui?
Dans les fichiers, nous avons 128.442 fonctionnaires et agents de l’Etat actifs non compris les policiers, les militaires et les magistrats. Nous allons certainement ajouter à ceux-là environ 10.000 fonctionnaires qui sont déjà en activité mais qui ne sont pas pris en compte. Et éventuellement 600 personnes qui ont fait des réclamations à l’issue du recensement. Nous avons aujourd’hui près de 900 personnes dont nous avons trouvé des traces dans le privé, des gens qui sont payés pour un travail qu’ils ne font pas. Pour ces personnes, le minimum qui puisse leur être demandé, c’est de rembourser les deniers publics qu’ils ont dépensés indument sans préjudice de poursuite judiciaire qu’ils pourraient avoir.
Récemment, vous avez annoncé des possibilités de départ volontaire à la retraite. Cela répond à quelle exigence ?
Nous avons une masse salariale qui est excessive. Au niveau de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest, la norme est de 35% et nous sommes à 50%. Il est donc tout à fait raisonnable d’envisager une opération de départ volontaire à la retraite, mais c’est une hypothèse de travail. On ne peut pas continuer d’organiser des concours d’entrée à la fonction publique de façon périodique et systématique. On ne peut pas continuer de trainer un boulet comme celui que la masse salariale représente dans le budget.
L’âge de la retraite passe de 55 à 60 ans. Le gouvernement a annoncé des économies avec cette mesure pour résoudre des déficits au niveau des services sociaux de l’Etat. De quoi s’agit-il ?
Pour l’instant, au niveau de la fonction publique, c’est le statut quo. C’est au niveau du secteur privé qu’il y a eu des modifications. Mais évidemment nous pensons que cette mesure peut permettre un certain équilibre. Au niveau de la Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (Cgrae), cette mesure peut permettre de tenir en l’état ou à augmenter la masse salariale qui est déjà à 15% par rapport à la norme. Nous sommes à près de 50% de nos recettes fiscales consacrés au paiement des salaires. C’est trop. Pour le moment, c’est un projet, qui est sur la table du gouvernement, qui va l’étudier et décider.
Combien de personnes seraient concernées par cette décision ?
Pour 2012, il est prévu à peu près 1.897 départs à la retraite. Pour 2013, 2.532 départs à la retraite. Pour 2014, 3.279 départs à la retraite. Cela fait environ 8.000 fonctionnaires qui doivent partir à la retraite, mais qui ne partiraient pas si on passe de 55 à 60 ans. On veut une fonction publique moderne, donc on va recruter comme on le fait dans les secteurs privés. On recrute les compétences qu’on recherche. Les concours seront organisés par des méthodes assistées par ordinateur. Il n’y aura plus de fraude. Les besoins qui sont exprimés seront validés par nos services pour voir si ce sont des besoins réels. Quand nous serons d’accord avec le ministère qui demande, nous allons soumettre cela au ministère de l’Economie et des Finances pour dire si les ressources propres que nous allons recouvrer nous permettent de payer les salaires de ces fonctionnaires que nous allons recruter sans sortir de la norme.
Justement, cette idée inquiète les jeunes diplômés. À partir de quand ces nouvelles méthodes d’organisations des concours prendront-elles effet?
Le plus important, c’est de savoir que tant que les ministères n’expriment pas de besoins, aucun concours n’est organisé. La problématique, c’est que nous avons les deux secteurs de base, l’Education et la Santé qui sont en sous-effectifs. Pour cette année, les besoins de ces secteurs de base, c’est plus de 6 000. 2 400 pour l’Education nationale et 4 400 pour la Santé. La Fonction publique va donc recruter en qualité et en quantité. On ne fera plus de remplissage. Pour les concours, les résultats seront donnés dans les 48h.
L’autre problème de la Fonction publique, c’est l’absentéisme. Etes-vous satisfaits des nouveaux horaires que vous avez instaurés?
Les fonctionnaires en grande majorité ont plébiscité ces nouveaux horaires. Ils en sont satisfaits. Le système que nous sommes en train de mettre en place permettra à chaque chef de service de renseigner le système sur les absences des uns et des autres. Le système est prêt, il reste le réseau qu’il faut, des ordinateurs un peu plus puissants pour que ce système soit accessible à tous les chefs de service de Côte d’Ivoire. Pour le moment, les horaires viennent d’être officiellement adoptés. 7h30-12h30. 13h30-16h30. Ce que nous voulons supprimer, c’est que les fonctionnaires ne perdent plus de temps. Qu’ils puissent consulter leur situation administrative en allant sur le site de la Fonction publique. Qu’ils sachent s’il y a des avancements qui les concernent, des actes qui les concernent et si ses actes sont signés.
Retranscrit sur Onuci FM par Napargalé Marie
La fonction publique de Côte d’Ivoire est en pleine réforme. Combien de fonctionnaires enregistre-t-on aujourd’hui?
Dans les fichiers, nous avons 128.442 fonctionnaires et agents de l’Etat actifs non compris les policiers, les militaires et les magistrats. Nous allons certainement ajouter à ceux-là environ 10.000 fonctionnaires qui sont déjà en activité mais qui ne sont pas pris en compte. Et éventuellement 600 personnes qui ont fait des réclamations à l’issue du recensement. Nous avons aujourd’hui près de 900 personnes dont nous avons trouvé des traces dans le privé, des gens qui sont payés pour un travail qu’ils ne font pas. Pour ces personnes, le minimum qui puisse leur être demandé, c’est de rembourser les deniers publics qu’ils ont dépensés indument sans préjudice de poursuite judiciaire qu’ils pourraient avoir.
Récemment, vous avez annoncé des possibilités de départ volontaire à la retraite. Cela répond à quelle exigence ?
Nous avons une masse salariale qui est excessive. Au niveau de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest, la norme est de 35% et nous sommes à 50%. Il est donc tout à fait raisonnable d’envisager une opération de départ volontaire à la retraite, mais c’est une hypothèse de travail. On ne peut pas continuer d’organiser des concours d’entrée à la fonction publique de façon périodique et systématique. On ne peut pas continuer de trainer un boulet comme celui que la masse salariale représente dans le budget.
L’âge de la retraite passe de 55 à 60 ans. Le gouvernement a annoncé des économies avec cette mesure pour résoudre des déficits au niveau des services sociaux de l’Etat. De quoi s’agit-il ?
Pour l’instant, au niveau de la fonction publique, c’est le statut quo. C’est au niveau du secteur privé qu’il y a eu des modifications. Mais évidemment nous pensons que cette mesure peut permettre un certain équilibre. Au niveau de la Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (Cgrae), cette mesure peut permettre de tenir en l’état ou à augmenter la masse salariale qui est déjà à 15% par rapport à la norme. Nous sommes à près de 50% de nos recettes fiscales consacrés au paiement des salaires. C’est trop. Pour le moment, c’est un projet, qui est sur la table du gouvernement, qui va l’étudier et décider.
Combien de personnes seraient concernées par cette décision ?
Pour 2012, il est prévu à peu près 1.897 départs à la retraite. Pour 2013, 2.532 départs à la retraite. Pour 2014, 3.279 départs à la retraite. Cela fait environ 8.000 fonctionnaires qui doivent partir à la retraite, mais qui ne partiraient pas si on passe de 55 à 60 ans. On veut une fonction publique moderne, donc on va recruter comme on le fait dans les secteurs privés. On recrute les compétences qu’on recherche. Les concours seront organisés par des méthodes assistées par ordinateur. Il n’y aura plus de fraude. Les besoins qui sont exprimés seront validés par nos services pour voir si ce sont des besoins réels. Quand nous serons d’accord avec le ministère qui demande, nous allons soumettre cela au ministère de l’Economie et des Finances pour dire si les ressources propres que nous allons recouvrer nous permettent de payer les salaires de ces fonctionnaires que nous allons recruter sans sortir de la norme.
Justement, cette idée inquiète les jeunes diplômés. À partir de quand ces nouvelles méthodes d’organisations des concours prendront-elles effet?
Le plus important, c’est de savoir que tant que les ministères n’expriment pas de besoins, aucun concours n’est organisé. La problématique, c’est que nous avons les deux secteurs de base, l’Education et la Santé qui sont en sous-effectifs. Pour cette année, les besoins de ces secteurs de base, c’est plus de 6 000. 2 400 pour l’Education nationale et 4 400 pour la Santé. La Fonction publique va donc recruter en qualité et en quantité. On ne fera plus de remplissage. Pour les concours, les résultats seront donnés dans les 48h.
L’autre problème de la Fonction publique, c’est l’absentéisme. Etes-vous satisfaits des nouveaux horaires que vous avez instaurés?
Les fonctionnaires en grande majorité ont plébiscité ces nouveaux horaires. Ils en sont satisfaits. Le système que nous sommes en train de mettre en place permettra à chaque chef de service de renseigner le système sur les absences des uns et des autres. Le système est prêt, il reste le réseau qu’il faut, des ordinateurs un peu plus puissants pour que ce système soit accessible à tous les chefs de service de Côte d’Ivoire. Pour le moment, les horaires viennent d’être officiellement adoptés. 7h30-12h30. 13h30-16h30. Ce que nous voulons supprimer, c’est que les fonctionnaires ne perdent plus de temps. Qu’ils puissent consulter leur situation administrative en allant sur le site de la Fonction publique. Qu’ils sachent s’il y a des avancements qui les concernent, des actes qui les concernent et si ses actes sont signés.
Retranscrit sur Onuci FM par Napargalé Marie