C’est un retour joyeux au village. Des tonnes de bagages jonchent le sol. Des femmes, les plus nombreuses, des enfants et des hommes ont envahi l’espace. Pendant que certains sont dans le car, d’autres font enregistrer leurs bagages. Ce matin du 31 janvier, il est 7 h 30 à la gare routière d’Adjamé. Des familles entières se rendent dans leurs villages au Nord, pour les retrouvailles du maoulid. Personne ne veut se faire raconter l’évènement cette année. On se souvient que l’année dernière, au plus fort de la crise post-électorale, la commémoration avait suscité une controverse au sein de la communauté musulmane. Deux dates différentes avaient été annoncées par le Conseil national islamique, (Cni) et le Conseil supérieur des imams (Cosim). La première structure a retenu le lundi 14 février, et la seconde le mardi 15 février. Finalement, les musulmans n’ont presque pas fêté. Cette année, ils veulent se rattraper. Adama Koné est le chef d’un convoi en partance pour Madinani dans la région d’Odienné. Il est venu finaliser les derniers détails du voyage : « Nous avons réservé 5 cars de 70 places, pour un tarif de 20 mille Fcfa aller-retour. Ce qui fait au total 350 personnes», explique-t-il. En plus des départs réguliers dont la fréquence a quasiment triplé les convois s’organisent par dizaines.
S.S. (Stagiaire)
S.S. (Stagiaire)